Nousconstatons que les tribunaux se prĂ©valent dĂ©sormais de l’article 138 du C.p.c. pour autoriser la signification Ă©lectronique de procĂ©dures judiciaires. L’avant-projet de loi instituant le nouveau Code de procĂ©dure civile Les notes explicatives de l’avant-projet de loi instituant le nouveau Code de procĂ©dure civile (« l’Avant-projet »), font notamment Ă©tat de l’objectif 15L’article 698 du code de procĂ©dure civile dispose: «1. Toute rĂ©clamation que le dĂ©biteur, le tiers dĂ©tenteur ou tout intĂ©ressĂ© pourrait formuler, qui ne serait pas comprise dans les articles prĂ©cĂ©dents, y compris celles relatives Ă  l’annulation du titre ou Ă  l’échĂ©ance, au caractĂšre certain, Ă  l’extinction ou au montant de la dette, est tranchĂ©e dans le jugement ï»żArticle138-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale : consulter gratuitement tous les Articles du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Le Code de procĂ©dure pĂ©nale regroupe les lois relatives au droit de procĂ©dure pĂ©nale français. Gratuit : Retrouvez l'intĂ©gralitĂ© du Code de procĂ©dure pĂ©nale ci-dessous : Article 138-1. EntrĂ©e en vigueur 2004-10-01. Lorsque la personne mise en examen procĂ©durede saisie immobiliĂšre ou un jugement statuant sur une demande de remise de la vente forcĂ©e. Les modalitĂ©s selon lesquelles la notification est faite par le greffe l’article 678 du code de procĂ©dure civile dispose que lorsque la reprĂ©sentation par avocat est obligatoire, le Article4 (art. 138 et 138-3 nouveau du code de procĂ©dure pĂ©nale) Port du bracelet anti-rapprochement pendant la phase prĂ©-sentencielle; Article 4 bis (nouveau) (art. 230-19 du code de procĂ©dure pĂ©nale) Inscription dans le fichier des personne recherchĂ©es; Article 5 (art. 15-3-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale) Information de la victime au QuestionĂ©crite n° 07569 de M. Bernard Piras (DrĂŽme – SOC) publiĂ©e dans le JO SĂ©nat du 19/02/2009 – page 424 . M. Bernard Piras attire l’attention de Mme la Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur la mise en Ɠuvre de l’article 40 du code de procĂ©dure pĂ©nale et du principe constitutionnel de la libertĂ© du mariage. DpHu. Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? DĂ©finition L’article 8 de la DĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose que la Loi ne doit Ă©tablir que des peines strictement et Ă©videmment nĂ©cessaires, nul ne peut ĂȘtre puni qu’en vertu d’une loi Ă©tablie et promulguĂ©e antĂ©rieurement au dĂ©lit et lĂ©galement appliquĂ©e » Dans un souci de sĂ©curitĂ© juridique l’expression non-bis in idem signifie nul ne peut ĂȘtre poursuivi ou puni pĂ©nalement Ă  raison des mĂȘmes faits. Article 368 du code de procĂ©dure pĂ©nale I. — Conditions d’application Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? A. — Principe La chose jugĂ©e est considĂ©rĂ©e Ă  l’article 6 du code de procĂ©dure pĂ©nale comme un motif d’extinction de l’action publique. Cet article dispose que “l’action publique pour l’application de la peine s’éteint par la mort du prĂ©venu, la prescription, l’amnistie, l’abrogation de la loi pĂ©nale et la chose jugĂ©e”. Une prĂ©occupation se pose alors dans le cas d’une infraction commise qui nĂ©cessite le concours de plusieurs droits, est-il possible d’attribuer plusieurs peines Ă  un mĂȘme individu ? Oui, de principe. Mais, sous rĂ©serve du respect du principe non bis in idem. Au surplus, l’apparition de nouveaux Ă©lĂ©ments de faits ou tout vice de procĂ©dure ne remet pas en cause l’application de ce principe. Un procĂšs peut bien Ă©videmment ĂȘtre rouvert en cas de vice de procĂ©dure ou de nouveaux Ă©lĂ©ments de faits, le principe reste de mise. B. — Exceptions Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? “Selon le principe, si un mĂȘme fait matĂ©riel, reprochĂ© au mĂȘme prĂ©venu, est susceptible de faire l’objet de plusieurs qualifications, ce fait matĂ©riel ne peut se voir appliquer qu’une seule qualification pĂ©nale Crim. 16 juin 1965, Bull. crim. n° 44. Le principe non-bis in idem interdit en effet de condamner un individu deux fois pour le mĂȘme fait. Une exception Ă  ce principe a certes Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©e par la jurisprudence, avec la cĂ©lĂšbre affaire Ben Haddadi Crim. 3 mars 1960, Bull. crim. n° 138, selon laquelle le mĂȘme fait matĂ©riel, dans le cas oĂč il aurait atteint des valeurs juridiques protĂ©gĂ©es distinctes, peut donner lieu Ă  un cumul de qualifications. Dans ces perspectives, le cumul des dĂ©lits reprochĂ©s Ă©tait possible. Cependant, depuis 2016, la chambre criminelle apprĂ©hende de façon restreinte cette exception et considĂšre qu’il se dĂ©duit du principe ne bis in idem que des faits qui procĂšdent de maniĂšre indissociable d’une action unique caractĂ©risĂ©e par une seule intention coupable ne peuvent donner lieu, contre le mĂȘme prĂ©venu, Ă  deux dĂ©clarations de culpabilitĂ© de nature pĂ©nale, fussent-elles concomitantes’ Crim. 26 oct. 2016, n° II. — Le cumul de condamnations Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? En matiĂšre pĂ©nale s’agissant de faits identiques peut-on appliquer le cumul des condamnations ? A. — Limitation du champ d’application du principe non-bis in idem Toute dĂ©cision rendue par une instance administrative est dĂ©pouillĂ©e de l’autoritĂ© de la chose jugĂ©e en matiĂšre pĂ©nale CEDH, GR ch. 15 nov. 2016, n° 24130/11. Ainsi, une poursuite au pĂ©nal peut ĂȘtre faite en plus d’une affaire administrative en cours devant un juge administratif. La limite Ă  ce cumul reste la proportionnalitĂ© des peines prĂ©vues Ă  l’article 8 de la DĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen qui se retrouvent aussi dans la rĂšgle du concours rĂ©el d’infractions Code pĂ©nal article 132-2 qui permet de plafonner le montant global des sanctions attribuĂ©es au montant le plus Ă©levĂ© de l’une des sanctions encourues par Cons. const. 28 juil. 1989, n° 89-260 DC Au visa du principe ne bis in idem, la Cour de cassation, aprĂšs avoir rappelĂ© dans un attendu de principe que des faits qui procĂšdent de maniĂšre indissociable d’une action unique caractĂ©risĂ©e par une seule intention coupable ne peuvent donner lieu, contre le mĂȘme prĂ©venu, Ă  deux dĂ©clarations de culpabilitĂ© de nature pĂ©nale, fussent-elles concomitantes’ a cassĂ© l’arrĂȘt au motif que la cour d’appel n’avait pas retenu des faits constitutifs de faux et usage distincts des manƓuvres frauduleuses qu’elle a expressĂ©ment retenues pour dĂ©clarer le prĂ©venu coupable d’escroquerie’. Il s’évince de cette dĂ©cision, constituant pour la doctrine, un revirement de jurisprudence v. not. En ce sens, L. Saenko, obs. SS. Crim. 16 janv. 2019, n° RTD Com. 2020. 500, qu’il appartient aux juges du fond, pour entrer en voie de condamnation Ă  l’encontre du prĂ©venu des chefs de faux, d’usage de faux et d’escroquerie, au regard de la mĂȘme personne, de rechercher l’existence de faits distincts. A contrario, les juges du fond qui dĂ©clarent un prĂ©venu coupable des chefs de ces trois dĂ©lits s’agissant de mĂȘmes faits, sans distinction, encourent la cassation de leur arrĂȘt. MĂȘme en prĂ©sence de faits jugĂ©s identiques et dĂ©fĂ©rĂ©s d’un tribunal administratif ou constitutionnel Ă  un tribunal pĂ©nal in fine ne saurait interdire les poursuites pĂ©nales, sur la base que les deux infractions soient distinctes et entraine des sanctions diffĂ©rentes B. — L’immixtion des juges Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Par le passĂ©, le cumul des poursuites avait reçu l’aval du Conseil constitutionnel dans une dĂ©cision du 28 juillet 1989 au motif que les Ă©lĂ©ments constitutifs des manquements administratifs Ă©taient distincts de ceux des dĂ©lits pĂ©naux. En revanche, dans un arrĂȘt Grande Stevens et a. c/Italie du 4 mars 2014, la Cour europĂ©enne des Droits de l’homme a considĂ©rĂ© que le fait de prĂ©voir qu’un dĂ©lit d’initiĂ© peut ĂȘtre poursuivi directement par une autoritĂ© administrative indĂ©pendante chargĂ©e du contrĂŽle des marchĂ©s boursiers et par le juge pĂ©nal, violait l’article 4 du protocole n° 7 de la Convention. C’est ainsi que dans deux dĂ©cisions du 18 mars 2015 affaire EADS’, le Conseil constitutionnel a alignĂ© sa jurisprudence sur celle de la Cour europĂ©enne. Le cumul des sanctions est donc possible toutefois si cela ne s’opĂšre pas de façon automatique. Il faudrait faire une confrontation du principe non bis in idem aux diffĂ©rents cas juridiques en prĂ©sence. Contacter un avocat Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Pour votre dĂ©fense 1 non bis in idem 100 questions en droit pĂ©nal et procĂ©dure pĂ©nale article 20 et 21 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 3 du code de procĂ©dure pĂ©nale 132-2 du code pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? 2 code de procĂ©dure pĂ©nale Article 192 principe du non bis in idem article 1er du code de procĂ©dure pĂ©nale 368 code de procĂ©dure pĂ©nale 368 code pĂ©nal article 132-5 du code pĂ©nal article 132-6 du code pĂ©nal 368 du code de procĂ©dure pĂ©nale 6 code de procĂ©dure pĂ©nale article 132-41-1 du code pĂ©nal article 132-5 code pĂ©nal 7 code de procĂ©dure pĂ©nale 9-2 code de procĂ©dure pĂ©nale abus de bien sociaux et abus de confiance action civile procĂ©dure pĂ©nale application du principe ne bis in idem article 132-3 du code pĂ©nal article 132-4 code pĂ©nal application du principe non bis in idem Application judiciaire du principe non bis in idem Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? ArrĂȘt septembre 2017 principe non bis in idem art 132-2 code pĂ©nal article 132-16-5 du code pĂ©nal article 132-2 du code pĂ©nal art 132-4 code pĂ©nal art 368 code de procĂ©dure pĂ©nale article 103 code de procĂ©dure pĂ©nale article 132-1 du code pĂ©nal art 6 code de procĂ©dure pĂ©nale art 6 du code de procĂ©dure pĂ©nale avocat droit pĂ©nal international avocat droit pĂ©nale article 317 code de procĂ©dure pĂ©nale avocat droit pĂ©nal militaire avocat droit pĂ©nal routier article 362 code de procĂ©dure pĂ©nale article 368 code de procĂ©dure pĂ©nale avocat droit pĂ©nal financier avocat droit pĂ©nal fiscal article 368 du code de procĂ©dure civile Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? article 368 du code de procĂ©dure pĂ©nale avocat droit pĂ©nal des mineurs avocat droit pĂ©nal du travail article 368 du code pĂ©nal article 368 du cpp avocat droit pĂ©nal de la famille avocat droit pĂ©nal des affaires article 40-3 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 41 alinĂ©a 6 du code de procĂ©dure pĂ©nale avocat droit pĂ©nal avocat droit pĂ©nal aide juridictionnelle article 6 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 6-1 code de procĂ©dure pĂ©nale avocat droit criminel avocat droit criminel et pĂ©nal article code pĂ©nal non bis in idem Article d’H principe de non bis in idem Avenir principe non bis in idem pelletier 2015 avocat dans le pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? avocat de droit pĂ©nal article 6-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 71-1-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale avocat au pĂ©nal avocat bordeaux droit pĂ©nal cumul des peines criminelles cumul des peines d’amende avocat spĂ©cialiste avocat spĂ©cialiste association code pĂ©nal article 132-75 Commentaire d’arrĂȘt principe non bis in ide avocat spĂ©cialiste droit pĂ©nal avocat spĂ©cialiste droit pĂ©nal paris code pĂ©nal article 130-1 code pĂ©nal article 132-45 avocat spĂ©cialiste en droit pĂ©nal avocat spĂ©cialiste entreprise code pĂ©nal article 111-3 code pĂ©nal article 113-2 Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? avocat spĂ©cialiste pĂ©nal avocat Strasbourg droit pĂ©nal code pĂ©nal 431-1 code pĂ©nal article 111-1 avocate droit criminel avocate pĂ©nale cabinet pĂ©nal des affaires cabinet pĂ©naliste avocats au barreau de paris avocats d’affaires cabinet droit pĂ©nal international cabinet pĂ©nal avocats d’affaires avocats droit pĂ©nal paris cabinet droit pĂ©nal cabinet droit pĂ©nal des affaires avocats paris barreau avocats pĂ©nalistes cabinet avocat pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? cabinet droit criminel avocats penalistes cĂ©lĂšbres avocats spĂ©cialisĂ©s en droit pĂ©nal boulot droit pĂ©nal gĂ©nĂ©ral Bouquin principe de non bis in idem droit fiscal cabinet avocat droit pĂ©nal cabinet avocat droit pĂ©nal des affaires Camping principe non bis in idem C’est quoi principe non bis in idem Citation principe non bis in idem civil et pĂ©nal clinique de droit international pĂ©nal et humanitaire code de procĂ©dure pĂ©nale 1958 code de procĂ©dure pĂ©nale cpp Commentaire homicide involontaire principe non bis in idem compĂ©tence universelle droit pĂ©nal condition d’application du principe non bis in idem Conseil d’état principe non bis in idem cout avocat pĂ©nal cumul des peines code pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? cumul des peines contraventionnelles droit criminel et pĂ©nal droit criminelle avocat pĂ©nal international avocat pĂ©nal pas cher droit criminel droit criminel avocat avocat pĂ©naliste avocat penaliste cĂ©lĂšbre droit civil et pĂ©nal droit correctionnel avocat pĂ©naliste connu avocat penaliste fiscaliste droit civil pĂ©nal droit constitutionnel pĂ©nal avocat pĂ©naliste Onisep avocat portable pĂ©nal cumul des peines France cumul des peines pays avocat procĂ©dure pĂ©nale Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? avocat spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal cumul des peines dĂ©finition cumul des peines Ă©vasion avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal des affaires cumul des peines de prison cumul des peines de prison en France avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal paris avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal pĂ©naliste cumul des peines de mĂȘme nature avocat pĂ©naliste paris cumul des peines de nature diffĂ©rente cumul des peines pĂ©nales D’HCR article principe non bis in idem DEA droit pĂ©nal DĂ©cision cadre sur l’application du principe non bis in idem DĂ©finition principe non bis in idem Didier rebut droit pĂ©nal international discernement droit pĂ©nal droit civil droit pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? droit civil et droit pĂ©nal avocat droit victime avocat du droit pĂ©nal droit pĂ©nal accessoire droit pĂ©nal administratif avocat en droit criminel avocat en droit pĂ©nal droit international pĂ©nal et droit pĂ©nal international droit pĂ©nal avocat en droit pĂ©nal avocat en droit pĂ©nal des affaires droit des victimes dans le procĂšs pĂ©nal droit fiscal pĂ©nal avocat en droit pĂ©nal international avocat en pĂ©nal droit de procĂ©dure pĂ©nale Droit des sanctions principe de non bis in idem avocat pĂ©nal avocat pĂ©nal affaires Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? droit de la procĂ©dure pĂ©nale droit de la victime dans le procĂšs pĂ©nal avocat pĂ©nal aide juridictionnelle avocat pĂ©nal connu droit de la dĂ©fense en procĂ©dure pĂ©nale droit de la partie civile avocat pĂ©nal des affaires avocat pĂ©nal fiscal droit pĂ©nal procĂ©dure pĂ©nale droit pĂ©nal social du droit pĂ©nal du droit pĂ©nal Ă  distance droit pĂ©nal travail droits des victimes procĂ©dure pĂ©nale du droit pĂ©nal des affaires Ă©lĂ©ments de droit pĂ©nal Exception au principe non bis in idem exception non bis in idem Extradition et principe de non bis in idem famille et droit pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Fondement du principe de non bis in idem Fondement principe non bis in idem FSA droit pĂ©nal grand avocat pĂ©naliste grand pĂ©naliste droit pĂ©nal spĂ©cial et gĂ©nĂ©ral droit pĂ©nal spĂ©ciale grand pĂ©naliste français Guide principe non bis in idem cedh honoraire avocat pĂ©nal honoraires avocat droit pĂ©nal droit pĂ©nal spĂ©cial droit pĂ©nal spĂ©cial et droit pĂ©nal gĂ©nĂ©ral honoraires avocat pĂ©naliste hurlade Pozzo droit pĂ©nal partie spĂ©ciale institut de droit pĂ©nal jugĂ© 2 fois pour le mĂȘme crime jugĂ© deux fois les mĂȘmes faits droit pĂ©nal public droit pĂ©nal routier Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? jugĂ© deux fois pour les mĂȘmes faits jugement pour les mĂȘmes faits juger deux fois pour le mĂȘme crime juriste pĂ©naliste l’article 111-1 du code pĂ©nal l’article 132-1 du code pĂ©nal droit pĂ©nal affaires droit pĂ©nal appliquĂ© l’article 132-1 du code pĂ©nal l’article 132-24 du code pĂ©nal droit pĂ©nal gĂ©nĂ©ral et droit pĂ©nal spĂ©cial droit pĂ©nal gĂ©nĂ©ral et procĂ©dure pĂ©nale L’arrĂȘt Cahuzac et principe non bis in idem l’article 11 du code de procĂ©dure pĂ©nale droit pĂ©nal gĂ©nĂ©ral et spĂ©cial droit pĂ©nal gĂ©nĂ©rale la victime en droit pĂ©nal l’application du principe non bis in idem » signifie droit pĂ©nal humanitaire Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? droit pĂ©nal immobilier la rĂšgle non bis in idem en droit civil la rĂšgle non bis in idem en droit pĂ©nal droit pĂ©nal informatique droit pĂ©nal international des affaires la loi ne doit Ă©tablir que des peines strictement et Ă©videmment nĂ©cessaires la rĂšgle non bis in idem droit pĂ©nal international et des affaires droit pĂ©nal international et droit international pĂ©nal La non application du principe du ne bis in idem la probitĂ© en droit pĂ©nal droit pĂ©nal international et europĂ©en droit pĂ©nal maritime l’article 62-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 63-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale droit pĂ©nal militaire droit pĂ©nal privĂ© l’article 710 du code de procĂ©dure pĂ©nale la constitutionnalisation du droit pĂ©nal la famille en droit pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? l’application du principe non bis in idem L’application du principe non bis in idem signifie droit pĂ©nal des affaires lĂ©gal 500 droit pĂ©nal des entreprises le droit pĂ©nal des mineurs le droit pĂ©nal du travail droit pĂ©nal des marchĂ©s publics droit pĂ©nal des mineurs le droit pĂ©nal le droit pĂ©nal des affaires droit pĂ©nal des sociĂ©tĂ©s droit pĂ©nal des sociĂ©tĂ©s commerciales le discernement en droit pĂ©nal le droit international pĂ©nal droit pĂ©nal douanier droit pĂ©nal droit civil le cumul des peines en droit pĂ©nal le dĂ©veloppement du droit pĂ©nal international droit pĂ©nal droit privĂ© Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? droit pĂ©nal droit public l’avocat pĂ©naliste le cumul de peines droit pĂ©nal du travail droit pĂ©nal Ă©conomique l’article 710 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 78-6 du code de procĂ©dure pĂ©nale droit pĂ©nal environnement droit pĂ©nal et civil l’article 63-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 7 du code de procĂ©dure pĂ©nale droit pĂ©nal et criminologie droit pĂ©nal et droit civil l’article 6 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 62-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale droit pĂ©nal et droit criminel droit pĂ©nal et nouvelles technologies l’article 5 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 55-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? droit pĂ©nal et procĂ©dure pĂ©nale droit pĂ©nal et science criminelle l’article 29-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 368 du code de procĂ©dure pĂ©nale droit pĂ©nal europĂ©en droit pĂ©nal fiscal l’article 132-3 du code pĂ©nal l’article 132-4 du code pĂ©nal droit pĂ©nal français droit pĂ©nal gĂ©nĂ©ral le principe de non bis in idem Le principe de non bis in idem en droit financier droit pĂ©nal avocat droit pĂ©nal bancaire le pardon en droit pĂ©nal le pĂ©nal droit pĂ©nal civil droit pĂ©nal comparĂ© le non bis in idem le non cumul des peines Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? 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lĂ©gal 500 droit pĂ©nal des affaires les avocats les avocats d’affaires non bis in idem civil non bis in idem civil pĂ©nal les mĂȘmes faits maĂźtre avocat meilleur avocat non bis in idem article 6 non bis in idem avocat meilleur avocat droit pĂ©nal meilleur avocat en droit pĂ©nal non bis in idem article non bis in idem article 4 meilleur avocat pĂ©nal meilleur avocat pĂ©naliste non bis idem droit pĂ©nal non bis in idem Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? meilleur pĂ©naliste français meilleurs avocats pĂ©nalistes MĂ©moire le principe de non bis in idem droit fiscal MĂ©moire principe non bis in idem mensonge droit pĂ©nal mensonge en droit pĂ©nal non bis in idem avocat spĂ©cialiste droit pĂ©nal paris non bis non bis idem nul ne peut invoquer sa propre turpitude nul n’est coupable non bis in idem fiscal non bis in idem jurisprudence nul ne peut ĂȘtre puni qu’en vertu d’une loi Ă©tablie et promulguĂ©e antĂ©rieurement au dĂ©lit nul ne peut ĂȘtre puni qu’en vertu d’une loi non bis in idem pĂ©nal non bis in idem pĂ©nal fiscal nul ne peut ĂȘtre poursuivi ou puni pĂ©nalement Ă  raison des mĂȘmes faits nul ne peut ĂȘtre puni pour un crime Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Non bis in idem principe fondateur procĂ©dure pĂ©nale Non bis in idem principe ordre public nul ne peut ĂȘtre poursuivi nul ne peut ĂȘtre poursuivi ou puni pĂ©nalement non bis in idem procĂ©dure pĂ©nale Non bis in idem protĂšge quels principes nul ne peut ĂȘtre inquiĂ©tĂ© pour ses opinions nul ne peut ĂȘtre jugĂ© deux fois non bis in idem sanction administrative non bis in idem sanction administrative et pĂ©nale nul ne peut donner plus de droit qu’il n’en a nul ne peut ĂȘtre enclavĂ© non bis in idem sanction disciplinaire non bis in idem sanction pĂ©nale nul ne peut nul ne peut donner ce qu’il n’a pas fait Principe de non bis in idem Principe de non bis in idem administrateur territorial non bis in idem en droit civil Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? non bis in idem en droit du travail on ne peut ĂȘtre jugĂ© deux fois pour les mĂȘmes faits on ne peut pas ĂȘtre condamnĂ© deux fois non bis in idem en droit pĂ©nal non bis in idem en matiĂšre civile on ne juge pas deux fois la mĂȘme affaire on ne peut ĂȘtre condamnĂ© deux fois non bis in idem exception non bis in idem exemple on ne peut pas ĂȘtre jugĂ© deux fois on ne peut pas juger deux fois Pas de principe non bis in idem en droit international pĂ©nal civil avocat pĂ©naliste paris pĂ©nal des affaires pĂ©nal et civil pĂ©naliste penaliste avocat Principe du non bis in idem corruption principe non bis in idem Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? pĂ©naliste avocat paris peut-on ĂȘtre jugĂ© deux fois pour le mĂȘme crime peut-on ĂȘtre jugĂ© deux fois pour le mĂȘme fait philosophie du droit pĂ©nal pour les mĂȘmes faits poursuivi pour les mĂȘmes faits prĂ©cis de droit pĂ©nal Principe classique de procĂ©dure pĂ©nale non bis in idem Principe de mise en cause et non bis in idem non bis in idem code de procĂ©dure pĂ©nale Principe de non bis in idem article Principe de non bis in idem droit de la concurrence non bis in idem en droit administratif Principe de non bis in idem droit pĂ©nal Principe de non bis in idem fiscal non bis in idem droit pĂ©nal international Principe de non bis in idem niet Principe de proportionnalitĂ© des sanctions et non bis in idem non bis in idem droit pĂ©nal Principe d’égalitĂ© non bis in idem Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Principe du non bis in idem non bis in idem droit international Principe non bis in idem ai loi Principe non bis in idem ai loi juin 2016 non bis in idem droit civil Principe non bis in idem ab NorvĂšge grande Stevens Principe non bis in idem applicable en droit civil non bis in idem droit administratif principe non bis in idem arrĂȘt principe non bis in idem article non bis in idem def Principe non bis in idem Beccaria Principe non bis in idem cedh non bis in idem cour de cassation Principe non bis in idem cedh 2017 Principe non bis in idem circonstances aggravantes non bis in idem conseil constitutionnel Principe non bis in idem crue Principe non bis in idem code Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? non bis in idem code procĂ©dure pĂ©nale principe non bis in idem code pĂ©nal Principe non bis in idem code procĂ©dure pĂ©nale non bis in idem code pĂ©nal Principe non bis in idem condamnations principales et secondaires Principe non bis in idem conseil constitutionnel non bis in idem code du travail qu’est-ce que le principe non bis in idem principe non bis in idem juridique principe non bis in idem justice procĂ©dure pĂ©nale et procĂ©dure civile Principe non bis in idem mĂȘmes faits principe non bis in idem ne bis in idem procĂ©dure pĂ©nale approfondie Principe non bis in idem parquet financier principe non bis in idem pĂ©nal procĂ©dure civile et procĂ©dure pĂ©nale principe non bis in idem pĂ©nale principe non bis in idem que faire Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? procĂ©dure civile et pĂ©nale principe non bis in idem recel principe non bis in idem rĂšgle prix avocat pĂ©nal principe non bis in idem sanction disciplinaire principe non bis in idem valeur constitutionnelle question droit pĂ©nal Principe non bis in idem conseil constitutionnel Eads Principe non bis in idem contrĂŽle des concentration victime droit pĂ©nal Principe non bis in idem cour de justice de l’UE Principe non bis in idem cp un pĂ©naliste Principe non bis in idem d’H principe non bis in idem def un cumul des peines Principe non bis in idem donnĂ©e Principe non bis in idem droit administratif un avocat pĂ©naliste Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Principe non bis in idem droit administratif mesure conservatoire Principe non bis in idem droit civil trouver un bon avocat pĂ©naliste Principe non bis in idem droit de la concurrence Principe non bis in idem droit disciplinaire tarif avocat pĂ©nal principe non bis in idem droit du travail principe non bis in idem droit europĂ©en tarif avocat droit pĂ©nal principe non bis in idem droit fiscal Principe non bis in idem droit international rĂšgle ne bis in idem rĂšgle non bis in idem Principe non bis in idem droit pĂ©nal Principe non bis in idem droit pĂ©nal article spĂ©cialiste droit pĂ©nal Principe non bis in idem droit pĂ©nal et droit administratif Principe non bis in idem droit romain spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? principe non bis in idem en droit civil Principe non bis in idem en droit fiscal rĂšgle non bis in idem droit pĂ©nal Principe non bis in idem en matiĂšre fiscale Principe non bis in idem et dĂ©lit d’initiĂ© sanctionner deux fois les mĂȘmes faits Principe non bis in idem et principe de nĂ©cessitĂ© Principe non bis in idem et terrorisme rĂšgle non bis in idem sanction principe non bis in idem exemple Principe non bis in idem fiscal rĂšgle du non bis in idem principe non bis in idem fonction publique Principe non bis in idem identitĂ© des qualifications rĂšgle non bis in idem droit fiscal Principe non bis in idem infraction d’habitude rĂšgle non bis in idem droit du travail Principe non bis in idem international Ă  cause de cela Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Ă  cause de, ainsi, Ă  nouveau, Ă  partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? De mĂȘme, enfin, de nouveau de plus, en dernier lieu, De plus, de sorte que, deuxiĂšmement, Donc, en ce qui concerne, En conclusion, par ailleurs, En consĂ©quence, En dernier lieu, dommage encore, En fait, puis, En outre, finalement, en particulier Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? En premier lieu, finalement, En revanche, En somme, encore une fois, Enfin, ensuite, Ă©tant donnĂ© que, Finalement, grĂące Ă , il est question de, de mĂȘme, Il s’agit de, il y a aussi, Mais Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? MalgrĂ© cela, MalgrĂ© tout, NĂ©anmoins, Outre cela, Par ailleurs , Par consĂ©quent, et aussi, Par contre, par exemple, Ă©videmment, Par la suite, par rapport Ă , parce que, plus prĂ©cisĂ©ment, plus tard, Pour commencer Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Pour conclure, Pourtant, PremiĂšrement, Prenons le cas de, Puis, puisque, Qui plus est, Selon, Suivant, Tandis que, touchant Ă , Tout d’abord, Toutefois, troisiĂšmement et ensuite, Une fois de plus, et puis, et aussi, Ă  cause de cela Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Ă  cause de, ainsi, Ă  nouveau, Ă  partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? De mĂȘme, enfin, de nouveau de plus, en dernier lieu, De plus, de sorte que, deuxiĂšmement, Donc, en ce qui concerne, En conclusion, par ailleurs, En consĂ©quence, En dernier lieu, dommage encore, En fait, puis, En outre, finalement, en particulier Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? En premier lieu, finalement, En revanche, En somme, encore une fois, Enfin, ensuite, Ă©tant donnĂ© que, Finalement, grĂące Ă , il est question de, de mĂȘme, Il s’agit de, il y a aussi, MaisQu’est-ce que le principe non bis in idem ? MalgrĂ© cela, MalgrĂ© tout, NĂ©anmoins, Outre cela, Par ailleurs , Par consĂ©quent, et aussi, Par contre, par exemple, Ă©videmment, Par la suite, par rapport Ă , parce que, plus prĂ©cisĂ©ment, plus tard, Pour commencer Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Pour conclure, Pourtant, PremiĂšrement, Prenons le cas de, Puis, puisque, Qui plus est, Selon, Suivant, Tandis que, touchant Ă , Tout d’abord, Toutefois Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? troisiĂšmement et ensuite, Une fois de plus, et puis, et aussi, Ă  cause de cela Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Ă  cause de, ainsi, Ă  nouveau, Ă  partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? 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Pour conclure, Pourtant, PremiĂšrement, Prenons le cas de, Puis, puisque, Qui plus est, Selon, Suivant, Tandis que, touchant Ă , Tout d’abord, Toutefois Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? troisiĂšmement et ensuite, Une fois de plus, et puis, et aussi, Ă  cause de cela Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Ă  cause de, ainsi, Ă  nouveau, Ă  partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre, du cabinet Aci assurera efficacement votre dĂ©fense. Il vous appartient de prendre l’initiative en l’appelant au tĂ©lĂ©phone ou bien en envoyant un mail. Quelle que soit votre situation auteur, co-auteur, complice, receleur ou victime d’infractions, nos avocats vous accompagnent et assurent votre dĂ©fense durant la phase d’enquĂȘte garde Ă  vue ; d’instruction juge d’instruction, chambre de l’instruction ; devant la chambre de jugement et enfin, pendant la phase judiciaire aprĂšs le procĂšs, auprĂšs de l’administration pĂ©nitentiaire par exemple. Les domaines d’intervention du cabinet Aci Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Cabinet d’avocats pĂ©nalistes parisiens D’abord, Adresse 55, rue de Turbigo 75003 PARIS Puis, TĂ©l Ensuite, Fax Engagement, E-mail contact Enfin, CatĂ©gories PremiĂšrement, LE CABINET En premier lieu, RĂŽle de l’avocat pĂ©naliste Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? En somme, Droit pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Tout d’abord, pĂ©nal gĂ©nĂ©ral Qu’est-ce que le principe non-bis in idem ? AprĂšs cela, Droit pĂ©nal spĂ©cial les infractions du code pĂ©nal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Puis, pĂ©nal des affaires Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Aussi, Droit pĂ©nal fiscal Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? MalgrĂ© tout, Droit pĂ©nal de l’urbanisme Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? De mĂȘme, Le droit pĂ©nal douanier Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? En outre, Droit pĂ©nal de la presse Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Et ensuite, Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? pĂ©nal des nuisances Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Donc, pĂ©nal routier infractions Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? Outre cela, Droit pĂ©nal du travail Qu’est-ce que le principe non bis in idem ? MalgrĂ© tout, Droit pĂ©nal de l’environnement Cependant, pĂ©nal de la famille En outre, Droit pĂ©nal des mineurs Ainsi, Droit pĂ©nal de l’informatique En fait, pĂ©nal international Tandis que, Droit pĂ©nal des sociĂ©tĂ©s NĂ©anmoins, Le droit pĂ©nal de la consommation Toutefois, Lexique de droit pĂ©nal Alors, Principales infractions en droit pĂ©nal Puis, ProcĂ©dure pĂ©nale Pourtant, Notions de criminologie En revanche, DÉFENSE PÉNALE Aussi, AUTRES DOMAINES Enfin, CONTACT. L’évolution de la technologie, le revirement de la jurisprudence, l’évocation de nouvelles contraintes ou encore le changement de mentalitĂ©s voient Ă©merger un droit de la preuve en pleine mutation. Voici un Ă©tat synthĂ©tique et analytique de ce droit 1 - Quelle est la rĂšgle ? Selon l’article 9 du Code de ProcĂ©dure Civile "Il incombe Ă  chaque partie de prouver conformĂ©ment Ă  la loi les faits nĂ©cessaires au succĂšs de sa prĂ©tention." d’oĂč la rĂšgle pas de preuve, pas de droit. Cependant le Juge a des pouvoirs qui restent Ă  son initiative, comme les mesures d’instruction lĂ©galement admissibles art. 10 du CPC. Le Juge ne peut pas tirer de preuves sur intervention personnelle, il peut entendre des tĂ©moins, amĂ©nager les mesures d’expertises et sommer de communiquer art. 11 du CPC. La charge de la preuve impose d’établir l’existence des trois Ă©lĂ©ments constitutifs de l’infraction l’élĂ©ment lĂ©gal, l’élĂ©ment matĂ©riel et l’élĂ©ment moral. Le droit Ă  la preuve est consacrĂ© par les articles 1315 Ă  1368 du Code civil, et il comprend toutes les facettes de l’administration de la preuve en justice. Notamment les prĂ©somptions et les nouvelles technologies. C’est le Juge du fond qui doit apprĂ©cier la bonne foi et la loyautĂ© des preuves obtenues et versĂ©es aux dĂ©bats. Lors de l’arrĂȘt du de la Cour de cassation, s’agissant d’une succession donation, la lettre de la mĂšre reconnaissant une donation avait Ă©tĂ© Ă©cartĂ©e au titre du secret des correspondances, or la Cour a reconnu l’existence de ce droit Ă  la preuve. L’AssemblĂ©e plĂ©niĂšre de la Cour de cassation, lors d’un arrĂȘt du a consacrĂ© le principe de loyautĂ© dans la production de la preuve en rejetant des enregistrements tĂ©lĂ©phoniques produits par le Conseil de la Concurrence [1]. Par contre dans son arrĂȘt du la Cour de cassation, reconnait la filature d’un enquĂȘteur privĂ© comme un droit Ă  la preuve. Un assureur avait contestĂ© le droit d’assistance aprĂšs un accident en faisant suivre son bĂ©nĂ©ficiaire par un agent de recherche privĂ©e qui mettait en Ă©vidence le non droit Ă  l’assistance pour dissimulation. L’assurĂ© avait contestĂ© cette filature au motif que l’assureur ne pouvait surveiller les conditions de vie de la victime d’un accident constituant un moyen de preuve illicite, impliquant une atteinte Ă  la vie privĂ©e insusceptible d’ĂȘtre justifiĂ©e, eu Ă©gard au caractĂšre disproportionnĂ© par les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’assureur. Ce procĂ©dĂ© a Ă©tĂ© retenu comme concevable et admissible pour dĂ©jouer une fraude [2]. La Cour de cassation a ainsi dĂ©cidĂ© que le droit ne devait pas protĂ©ger les malhonnĂȘtes. Pour recueillir les moyens de la preuve, l’évolution du droit de la preuve concerne la recherche d’une certitude ainsi que la recherche de la vĂ©ritĂ© par le Juge, dans l’esprit d’une vĂ©ritĂ© apportĂ©e par chaque partie et dont il faut trancher. La libertĂ© de la preuve est rĂ©cente, il faut pour cela respecter le contradictoire, qui est le gage d’une bonne administration de la Justice. Les preuves sont multiples et on reconnait aujourd’hui de nouvelles preuves en fonction de l’évolution de la technologie, comme l’ADN, la balistique, les empreintes, les expertises notamment biologiques, les textos, les SMS, les Fax, les emails. Par contre les moyens de preuves illĂ©gaux sont rejetĂ©s par les Tribunaux quand les preuves sont obtenues de façon dĂ©loyale. La preuve civile est sublimĂ©e par cette Ă©volution de la technologie, en droit de la famille par exemple l’expertise biologique est de droit en matiĂšre de filiation, comme l’action en subsides art 342 du l’inceste ou le viol qui sont des motifs lĂ©gitimes. En matiĂšre de divorce la preuve se fait par tous moyens, tĂ©moignages, expertise biologique comme un enfant adultĂ©rin. En droit des contrats, l’écrit Ă©lectronique est acceptĂ© si la personne qui l’a rĂ©digĂ© peut ĂȘtre identifiĂ©e [3], il en est de mĂȘme en matiĂšre de signature Ă©lectronique [4], qui est souvent difficile Ă  Ă©tablir. Pour l’email il n’y a pas de postulat de validitĂ©, il faut le prouver constat d’huissier, adresse IP de l’envoyeur, identification de l’ordinateur de l’envoyeur, aveu de l’envoyeur, prĂ©somption Ă©tablie. Par contre un demandeur peut prĂ©server ses droits en utilisant l’article 145 du CPC qui prĂ©cise que s’il existe un motif lĂ©gitime de conserver ou d’établir avant tout procĂšs la preuve de faits dont pourrait dĂ©pendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction lĂ©galement admissibles peuvent ĂȘtre ordonnĂ©es Ă  la demande de tout intĂ©ressĂ©, sur requĂȘte ou en rĂ©fĂ©rĂ©. Mais en aucun cas une mesure d’instruction ne peut ĂȘtre ordonnĂ©e en vue de supplĂ©er la carence de la partie dans l’administration de la preuve [5]. 2- Quelles preuves sont acceptables et par quels moyens ? Le droit protĂšge les plus faibles sur le droit Ă  la preuve, notamment le salariĂ© en matiĂšre sociale. Le cas le plus courant est la violation de la vie privĂ©e et les preuves obtenues de façon dĂ©loyale. La cohĂ©rence de l’honnĂȘtetĂ© de la preuve se base sur la loyautĂ©. Il en est ainsi en droit de la famille, en droit de la santĂ© information loyale du patient, en droit des sociĂ©tĂ©s, en droit du travail obligation de loyautĂ©. La Chambre criminelle est plus libĂ©rale, quant Ă  la production de preuves dĂ©loyales, et admet que la partie considĂ©rĂ©e comme la plus faible peut apporter la preuve par tous moyens, mĂȘme par des Ă©coutes illicites. Pourtant la jurisprudence de l’assemblĂ©e plĂ©niĂšre de la Cour de Cassation a refusĂ© l’apport de preuves par des moyens illicites du Conseil de la Concurrence, jugeant qu’elles Ă©taient dĂ©loyales. En effet en matiĂšre pĂ©nale, tous les moyens de preuve sont acceptĂ©s, depuis Ă  l’arrĂȘt BETTENCOURT, nĂ©anmoins le majordome qui avait produit la preuve illicite a Ă©tĂ© poursuivi en violation de la vie privĂ©e pour captation de la parole sans l’autorisation des parties. Si la preuve est libre en matiĂšre pĂ©nale, elle peut comporter des alĂ©as et des contraintes. Au pĂ©nal la prĂ©somption d’innocence doit toujours s’appliquer et c’est le Procureur qui doit rapporter la preuve qui met en cause le prĂ©venu, s’il existe un doute sur sa culpabilitĂ© il doit lui profiter art. 6 de la CEDH, §2, "Toute personne accusĂ©e d’une infraction est prĂ©sumĂ©e innocente jusqu’à ce que sa culpabilitĂ© ait Ă©tĂ© lĂ©galement Ă©tablie". Lorsqu’une preuve formelle ne peut pas ĂȘtre Ă©tablie il existe les prĂ©somptions lĂ©gales et de fait [6] et les prĂ©somptions graves, prĂ©cises et concordantes [7]. Si la bonne foi se prĂ©sume, il faut une force probante de la prĂ©somption, qui peut ĂȘtre variable. Le Parquet, partie civile, a fait Ă©tat de prĂ©somptions de culpabilitĂ© qui ont Ă©tĂ© acceptĂ©es par la Cour EuropĂ©enne des Droits de l’Homme qui ne reprĂ©sentaient pas un caractĂšre irrĂ©fragable prĂ©somption lĂ©gale Ă  laquelle on ne peut pas apporter de preuve contraire, qui ne peut ĂȘtre contredite ni rĂ©cusĂ©e avec un caractĂšre irrĂ©futable. En matiĂšre de fraude ou de proxĂ©nĂ©tisme, la non justification de ressources peut ĂȘtre acceptĂ©e comme preuve, comme la prĂ©somption en matiĂšre de Code la Route. Le Code des Douanes [8] confirme l’exonĂ©ration de responsabilitĂ©, il faut alors en apporter la preuve. Suivant l’article 6 de la CEDH, le droit de la dĂ©fense doit ĂȘtre prĂ©servĂ© en ce qui concerne la culpabilitĂ©, et les prĂ©somptions sont retenues, comme les prĂ©somptions jurisprudentielles. En matiĂšre commerciale, les contrats doivent ĂȘtre exĂ©cutĂ©s de bonne foi. Une caution peut ĂȘtre libĂ©rĂ©e s’il existe une disproportion manifeste de ses ressources par rapport Ă  son engagement, mais c’est Ă  la caution de prouver qu’il y a dĂ©chĂ©ance. En matiĂšre de preuve des actes juridiques et des faits juridiques, le droit civil et le droit commercial s’appliquent. La preuve parfaite pour les actes juridiques rĂ©duit le pouvoir d’apprĂ©ciation. Il existe Ă  cet effet l’écrit, l’aveu judiciaire et le serment. L’acte authentique peut aussi ĂȘtre un Ă©crit dĂ©matĂ©rialisĂ© email, SMS ou un commencement de preuve par Ă©crit. Dans les faits juridiques, il existe les imprĂ©vus qui attĂ©nuent la portĂ©e de la preuve preuves imparfaites. NĂ©anmoins il existe des exceptions, le Code Civil est exigeant selon son article 1341, pour la hiĂ©rarchie des preuves. Le Code de Commerce, selon son article 109, accepte tous types de preuves comme le Fax, le SMS, l’email ou la livraison non contestĂ©e. Le contrat d’agent commercial qui oblige Ă  une obligation de loyautĂ©, conformĂ©ment Ă  l’article L 134-4 du Code de Commerce, ainsi qu’à une obligation de non concurrence, conformĂ©ment Ă  l’article L 134-3 du Code de Commerce, impose de prouver ses prĂ©tentions. En matiĂšre de diffamation l’exception VĂ©ritatis exception de vĂ©ritĂ© fait loi, sauf Ă  rapporter des faits aprĂšs 10 ans. On assiste Ă  un glissement de la preuve vers la loyautĂ© et le pouvoir du Juge est plus important en matiĂšres civile et commerciale, notamment en ce qui concerne les attestations 202 du CPC. En ce cas l’attestation peut aussi ĂȘtre admise imparfaite, c’est-Ă -dire sans les mentions requises ou encore sans la copie de la CNI. L’Ordonnance sur requĂȘte est prĂ©vue par les articles 493 Ă  498 et 812 et 813 du CPC, il s’agit d’une dĂ©cision provisoire rendue non contradictoirement dans les cas oĂč le requĂ©rant est fondĂ© Ă  ne pas appeler de partie adverse, elle est exĂ©cutoire au vu de sa minute et permet d’obtenir la cristallisation d’une preuve qu’on ne pourrait obtenir de façon licite, ou encore que les personnes sollicitĂ©es s’opposent Ă  leur communication. Elle est utile afin de prĂ©server des preuves ou des Ă©lĂ©ments qui auraient de grandes chances d’ĂȘtre dĂ©truits si l’adversaire Ă©tait informĂ©. La procĂ©dure sur requĂȘte comporte un Ă©lĂ©ment de surprise nĂ©cessaire Ă  la prĂ©servation de la preuve pour une demande ultĂ©rieure. 3 - Principes en toutes matiĂšres En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, la preuve ne peut pas ĂȘtre obtenue par un procĂ©dĂ© dĂ©loyal, notamment Ă  l’insu des personnes sauf en matiĂšre de dĂ©lit ou de crime dĂšs lors que les preuves ont Ă©tĂ© contradictoirement discutĂ©es [9]. L’utilisation d’une camĂ©ra de vidĂ©o surveillance est possible si elle est portĂ©e Ă  la connaissance des personnes concernĂ©es, et dument autorisĂ©e par la loi et l’autoritĂ© compĂ©tente, Ă  l’exception de certains lieux privĂ©s, comme les vestiaires en entreprises, les toilettes, les locaux syndicaux, etc... L’écoute des communications tĂ©lĂ©phoniques est illicite en matiĂšre civile et le tiers qui a Ă©tĂ© captĂ© Ă  son insu peut demander le rejet de ce moyen, comme pour un enregistrement de la parole par micro, par Ă©coute tĂ©lĂ©phonique ou encore en matiĂšre de prise de vue photo ou vidĂ©o [10]. Le principe du respect de la vie privĂ©e se fonde sur l’article 9 du Code Civil et l’article 8 de la CEDH, tandis que l’atteinte Ă  la vie privĂ©e se fonde sur les articles 226-1 Ă  226-7 du Code PĂ©nal. Il en est de mĂȘme pour l’utilisation d’une balise GPS pour suivre un vĂ©hicule Ă  l’insu de son propriĂ©taire et qui est considĂ©rĂ© comme un lieu privĂ©, un EnquĂȘteur PrivĂ© a mĂȘme Ă©tĂ© condamnĂ© pour cela en novembre 2012 Ă  Laval lors de la surveillance d’un cadre de l’entreprise GRUAU. La Cour de cassation a jugĂ©, dans un arrĂȘt du 3 novembre 2011 [11], que la gĂ©olocalisation d’un salariĂ© par GPS est licite si celui-ci en a eu connaissance et si ce moyen est utilisĂ© conformĂ©ment aux finalitĂ©s dĂ©clarĂ©es Ă  la CNIL. Par contre il devient illicite si l’employeur se sert de ce systĂšme pour contrĂŽler la durĂ©e du travail du salariĂ©, occasionnant une rupture aux torts de l’employeur, outre l’obtention de dommages et intĂ©rĂȘts pour licenciement abusif. PrĂ©alablement Ă  la mise en place d’un tel systĂšme, l’employeur doit informer et consulter le ComitĂ© d’entreprise ou Ă  dĂ©faut, les DĂ©lĂ©guĂ©s du personnel sur les traitements automatisĂ©s qu’il prĂ©voit de mettre en place, ainsi que toutes les modifications apportĂ©es Art. du Code du travail. Le dĂ©faut d’information des employĂ©s est puni de 1500 € d’amende DĂ©cret 81-1142 du 23 dĂ©cembre 1981. L’encadrement juridique de la gĂ©olocalisation par GPS a Ă©tĂ© rĂ©gi par l’article 10 de la loi n° 2004-669 du 9 juillet 2004 relative aux communications Ă©lectroniques et aux services de communication audiovisuelle » et il rentre dans le cadre de la loi n°2004-801 du 6 aoĂ»t 2004 relative Ă  la protection des personnes physiques Ă  l’égard des traitements de donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel, modifiant la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative Ă  l’informatique, aux fichiers et aux libertĂ©s » . La Cour d’appel d’Agen a jugĂ© le 3 aoĂ»t 2005 que la gĂ©olocalisation d’un vĂ©hicule doit ĂȘtre proportionnĂ©e au but recherchĂ© et que la mise sous surveillance permanente des dĂ©placements des salariĂ©s est disproportionnĂ©e lorsque des vĂ©rifications peuvent ĂȘtre faites par d’autres moyens, comme c’est le cas en l’espĂšce, puisque l’employeur pouvait mener des enquĂȘtes auprĂšs des clients que le salariĂ© Ă©tait censĂ© visiter 
 qu’il rĂ©sulte de ces Ă©lĂ©ments que la mise en Ɠuvre du GPS Ă©tait illĂ©gale comme disproportionnĂ©e au but recherchĂ© et ne peut ĂȘtre admise en preuve ». La preuve en matiĂšre sociale se fonde sur le respect de la vie privĂ©e du salariĂ©. En principe, est prohibĂ©e la filature par un EnquĂȘteur PrivĂ© ainsi que tous les moyens de preuves illicites. Les modes de preuve prohibĂ©s sont obtenus par un dispositif dissimulĂ© de surveillance, comme la filature qui est interdite, car le salariĂ© est piĂ©gĂ© par l’employeur, mais nous verrons plus loin ce qu’il en est. La preuve est recevable uniquement si les moyens employĂ©s contre le salariĂ© ont Ă©tĂ© portĂ©s Ă  sa connaissance et qui doivent ĂȘtre pertinents au regard de la finalitĂ© poursuivie, conformĂ©ment Ă  l’article L 121-7 du Code du travail, et repris par l’ArrĂȘt de la Cour de Cassation, Chambre sociale, rĂ©unie en audience publique du 23 novembre 2005, N° de pourvoi 03-41401 Attendu que si l’employeur a le droit de contrĂŽler et de surveiller l’activitĂ© de son personnel durant le temps de travail, il ne peut mettre en Ɠuvre un dispositif de contrĂŽle qui n’a pas Ă©tĂ© portĂ© prĂ©alablement Ă  la connaissance des salariĂ©s ». Cependant une personne morale est responsable pĂ©nalement du fait d’autrui [12] parce qu’elle a commis personnellement une faute en n’empĂȘchant pas la commission d’un acte dĂ©lictueux, alors qu’elle avait le devoir et les moyens de surveiller l’auteur de l’infraction. Un chef d’entreprise qui n’aurait pas mis en Ɠuvre tous les moyens nĂ©cessaires afin de faire cesser les abus constatĂ©s dans son entreprise peut ĂȘtre poursuivi Ă  ce titre. Cependant les moyens Ă  sa disposition pour surveiller son personnel sont trĂšs limitĂ©s. La Jurisprudence constante de la Cour de cassation fait Ă©tat de ce motif "Il rĂ©sulte des articles 8 de la Convention EuropĂ©enne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des LibertĂ©s Fondamentales, 9 du Code Civil, 9 du nouveau Code de ProcĂ©dure Civile, et L. 120-2 du Code du Travail qu’une filature organisĂ©e par l’employeur pour surveiller l’activitĂ© d’un salariĂ© constitue un moyen de preuve illicite dĂšs lors qu’elle implique nĂ©cessairement une atteinte Ă  la vie privĂ©e de ce dernier, insusceptible d’ĂȘtre justifiĂ©e, eu Ă©gard Ă  son caractĂšre disproportionnĂ©, par les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’employeur." Par ailleurs, le comitĂ© d’entreprise doit ĂȘtre consultĂ© prĂ©alablement Ă  l’installation de tout systĂšme permettant le contrĂŽle de l’activitĂ© des salariĂ©s [13]. Les preuves recueillies contre un salariĂ© par des moyens dĂ©loyaux ou dissimulĂ©s ne peuvent servir Ă  justifier une sanction ou un licenciement. Un constat d’huissier ne constitue pas un procĂ©dĂ© clandestin de surveillance nĂ©cessitant l’information prĂ©alable du salariĂ©, en revanche, il n’est pas permis Ă  celui-ci d’avoir recours Ă  un stratagĂšme pour recueillir une preuve [14]. La Chambre sociale de la Cour de Cassation a retenu, par un arrĂȘt du 23 mai 2007 [15], que la preuve, constituĂ©e sur le fondement de l’article 145 du CPC, pour prouver la dĂ©loyautĂ© d’un salariĂ©, Ă©tait recevable Ă  condition de respecter la vie personnelle du salariĂ© et que les mesures ordonnĂ©es procĂšdent d’un motif lĂ©gitime et nĂ©cessaires Ă  la protection des droits du demandeur. Selon la Cour de Cassation, les courriels qui ont un caractĂšre personnel durant le temps de stockage dans la messagerie personnelle du salariĂ©, perdent ce caractĂšre privĂ© dĂšs qu’ils sont transfĂ©rĂ©s dans le disque dur de l’ordinateur professionnel [16]. L’employeur peut prendre connaissance des fichiers d’un salariĂ© figurant sur le disque dur de l’ordinateur professionnel si la mention personnel » ne les classifie pas, il bĂ©nĂ©ficie ainsi de la prĂ©somption du caractĂšre professionnel des fichiers et la dĂ©nomination mes documents » est insuffisante Ă  lui confĂ©rer un caractĂšre personnel [17]. En matiĂšre fiscale, l’administration fiscale dispose des moyens les plus Ă©tendus pour apporter la preuve, mĂȘme illĂ©gale et illicite, elle est inquisitoriale et on ne peut pas s’y opposer. Le secret professionnel n’est pas opposable, sauf Ă  ne pas divulguer le contenu et le but des missions confiĂ©es Ă  des Professionnels LibĂ©raux. En matiĂšre pĂ©nale, la preuve peut ĂȘtre obtenue par la Justice et les services de police judiciaire par tous moyens, le droit Ă  la preuve est strictement encadrĂ© et limitĂ© Ă  son strict minimum pour un tiers car elle n’est pas libre. Nul ne peut s’opposer Ă  une rĂ©quisition de la Justice et le secret professionnel ne peut pas ĂȘtre opposĂ©. Un enquĂȘteur privĂ© ne peut que rarement intervenir dans le cadre d’une procĂ©dure judiciaire, et il peut ĂȘtre mis en examen pour entrave au bon dĂ©roulement d’une enquĂȘte judiciaire. Il faut qu’il attende le non lieu ou le classement de l’affaire pour avoir accĂšs au dossier, car durant l’instruction il n’y a que l’Avocat qui peut en prendre connaissance, bien que la lecture d’un dossier sans communication des piĂšces et sous le contrĂŽle de l’Avocat n’a pas encore Ă©tĂ© interdite. Par contre, lorsqu’une partie civile dĂ©cide du dĂ©clenchement de l’action publique citation directe, plainte avec constitution de partie civile, elle doit apporter la preuve des faits allĂ©guĂ©s. L’article 6, alinĂ©a 1 de la Convention EuropĂ©enne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des LibertĂ©s Fondamentales, rappelle le principe du contradictoire au sujet des Ă©lĂ©ments de preuves prĂ©sentĂ©s lors d’une audience, le principe de loyautĂ© permet au Juge de rejeter les piĂšces obtenues du fait d’un stratagĂšme, d’un piĂšge ou d’une manƓuvre, notamment Ă  l’insu d’une partie, ainsi que le respect de la vie privĂ©e et du rejet de toute preuve obtenue au moyen d’une violation de domicile, comme il peut en ĂȘtre le cas pour dĂ©tournement de correspondances privĂ©es ou de piratage informatique. Dans ce cas si ces correspondances privĂ©es ont servies Ă  la fabrication d’une fausse preuve, elle doit ĂȘtre rejetĂ©e "nul ne peut se constituer un titre Ă  soi-mĂȘme" [18] et constitue un faux et usage de faux [19]. L’utilisation d’une lettre jetĂ©e dans une poubelle comme preuve est soumise Ă  condition. La Cour de Cassation a jugĂ© le 10 mai 2005 [20] » qu’il appartient au juge du fait de rechercher, d’aprĂšs les circonstances, s’il y a eu abandon volontaire d’une chose, cette circonstance, susceptible de faire disparaĂźtre l’élĂ©ment matĂ©riel du vol et par voie de consĂ©quence du recel, ne peut ĂȘtre retenue que s’il est Ă©tabli que le propriĂ©taire ou dĂ©tenteur lĂ©gitime a renoncĂ© dĂ©finitivement Ă  son bien. Tel n’est pas le cas d’une lettre dĂ©chirĂ©e et jetĂ©e dans une poubelle d’entreprise, par son dirigeant, celui-ci conservant la facultĂ© de revenir sur sa dĂ©cision et reprendre son bien. Les preuves dĂ©couvertes dans les poubelles abandonnĂ©es volontairement sur la voie publique sont une mine d’or. D’aprĂšs une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e en 2008 par le CrĂ©doc Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie les deux tiers des poubelles de PME contenaient au moins un papier confidentiel. Hormis les entreprises engagĂ©es dans un secteur qui exige de la confidentialitĂ©, la plupart ne prennent guĂšre de mesures de protection. Si bien que des listings de clients, des informations commerciales ou encore des donnĂ©es personnelles atterrissent intactes sur la voie publique. Il en est de mĂȘme Ă  domicile, oĂč 80 % des poubelles contiennent au moins un document pouvant servir Ă  l’usurpation d’identitĂ© et prĂšs de 20 % comptent des donnĂ©es bancaires. Les choses non appropriĂ©es et sans maĂźtre, "res derelictae", qui sont volontairement abandonnĂ©es par leurs anciens maĂźtres peuvent ĂȘtre appropriĂ©es par ceux qui les rĂ©cupĂšrent, tel est le cas du contenu des poubelles ; il s’agit d’un abandon de propriĂ©tĂ© mais son propriĂ©taire est libre de se rĂ©approprier la chose tant que son enlĂšvement par les services de la voirie n’est pas effectif. Les Ă©lĂ©ments ainsi recueillis peuvent servir Ă  prouver un dĂ©lit, Ă  condition qu’ils ne servent pas Ă  violer le secret des affaires ou l’intimitĂ© de la vie privĂ©e. En matiĂšre commerciale, sont admissibles les constats d’huissier attention aux conditions de validitĂ© des constats d’huissiers sur internet requises par les tribunaux vĂ©rification de l’adresse IP de l’ordinateur utilisĂ©, purge des rĂ©pertoires de stockage temporaire au cours du constat, vĂ©rification que l’ordinateur utilisĂ© n’est pas reliĂ© Ă  un serveur proxy, rapports d’expert mĂȘme non contradictoires sous bĂ©nĂ©fice de discussion, projets de convention non signĂ©s, tĂ©lex, tĂ©lĂ©copies avec accusĂ© de rĂ©ception, extraits de carnets Ă  souche, enregistrements magnĂ©tiques, listes informatiques, photocopies, courriels ; ces documents peuvent cependant ne faire preuve qu’avec des rĂ©serves plus ou moins importantes, selon les cas. 4 - Les enquĂȘtes privĂ©es Selon l’article 10 du Code Civil, chacun est tenu d’apporter son concours Ă  la justice en vue de la manifestation de la vĂ©ritĂ©. A cet effet la profession d’Agent de Recherches PrivĂ©es, rĂ©gie par les articles L. 621-1 Ă  L. 624-14 du Code la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure qui prĂ©cise "est soumise aux dispositions du prĂ©sent titre la profession libĂ©rale qui consiste, pour une personne, Ă  recueillir, mĂȘme sans faire Ă©tat de sa qualitĂ© ni rĂ©vĂ©ler l’objet de sa mission, des informations ou renseignements destinĂ©s Ă  des tiers, en vue de la dĂ©fense de leurs intĂ©rĂȘts" est un chercheur de vĂ©ritĂ© et de preuves. Il recherche et collecte des informations dans un cadre gĂ©nĂ©ral en vue de la prĂ©vention ou de la rĂ©paration d’un prĂ©judice, il capitalise et hiĂ©rarchise les renseignements rĂ©coltĂ©s, il recherche des informations constitutives d’élĂ©ments de preuve, des indices et faisceaux d’indices, il recueille des tĂ©moignages, il effectue des filatures et il rĂ©colte et analyse l’information ouverte Ă  tout requĂ©rant. Dans le cas d’élĂ©ments de preuves produits grĂące au concours d’un EnquĂȘteur PrivĂ©, Il faut tenir compte de la licĂ©itĂ© de la preuve, qu’il y ait proportionnalitĂ© au regard des intĂ©rĂȘts en prĂ©sence, que les preuves n’aient pas Ă©tĂ© obtenues par violence ou fraude ou encore par corruption, sans violation de domicile, du secret des correspondances, ou de l’atteinte Ă  l’intimitĂ© de la vie privĂ©e. Est lĂ©gal le recours Ă  un EnquĂȘteur PrivĂ© qui n’empiĂšte pas sur la vie privĂ©e et se limite Ă  des constatations objectives sur des faits se dĂ©roulant dans l’espace public [21], qui ne constituent ni une violation de domicile, ni une atteinte Ă  l’intimitĂ© de la vie privĂ©e [22]. Le rapport d’un EnquĂȘteur PrivĂ©, s’il est objectif et rĂ©gulier, mĂȘme sans photos est recevable [23]. Les constatations faites par un enquĂȘteur PrivĂ© dans l’espace public ne sont pas disproportionnĂ©es par rapport Ă  l’établissement d’un manquement par une partie CA Versailles, RG n°05/05631 - CA Amiens, RG n°05/05178, ainsi que sur le contrĂŽle de nĂ©cessitĂ© et de proportionnalitĂ© au regard de l’article 8 de la CESDHLF [24]. Lors d’un contentieux de concurrence dĂ©loyale, les investigations de l’EnquĂȘteur PrivĂ© menĂ©es uniquement sur les aspects de la vie professionnelle sont licites au nom de la libertĂ© de la preuve [25], mais illicites dans le cadre de la surveillance d’activitĂ©s personnelles [26] . Dans le cadre d’un licenciement, ne constitue pas une atteinte Ă  la vie privĂ©e du salariĂ© le rapport d’un EnquĂȘteur PrivĂ© qui ne constitue qu’une simple collecte de renseignements [27], mais illicite dans le cadre de l’activitĂ© privĂ©e du salariĂ© aprĂšs le temps de travail, qui implique nĂ©cessairement une atteinte Ă  la vie privĂ©e, insusceptible d’ĂȘtre justifiĂ©e, eu Ă©gard Ă  son caractĂšre disproportionnĂ© par les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’employeur [28], comme il en est de mĂȘme pour contrĂŽler et surveiller l’activitĂ© d’un salariĂ© en gĂ©nĂ©ral [29]. Cependant la portĂ©e de cette jurisprudence est attĂ©nuĂ©e par le revirement de la doctrine de la Chambre Sociale de la Cour de cassation dans un ArrĂȘt rendu le 6 dĂ©cembre 2007 qui consacre le droit Ă  la filature d’un salariĂ© Cas. Soc. pourvoir n°06-43392. En effet celle-ci ne considĂšre plus comme illĂ©gale la filature d’un salariĂ©, dont le rapport d’un EnquĂȘteur PrivĂ© avait servi Ă  faire constater par Huissier l’activitĂ© illĂ©gale d’un salariĂ© en arrĂȘt de travail, qui fut ensuite licenciĂ© pour faute grave. La Cour de Cassation n’a pas adoptĂ© le raisonnement habituel confirmĂ© par la mĂȘme Cour le 24 janvier 2002 [30] pour des circonstances analogues. De mĂȘme, la 6Ăšme Chambre de la Cour Administrative d’Appel de Versailles, dans un arrĂȘt du 20 octobre 2011, n°10VE01892, est la premiĂšre juridiction administrative Ă  prendre position sur la question des enquĂȘtes privĂ©es diligentĂ©es par l’autoritĂ© investie du pouvoir de nomination. La Cour a ainsi confirmĂ© la licĂ©itĂ© d’une filature visant Ă  vĂ©rifier les soupçons d’une activitĂ© professionnelle occulte d’un agent communal dont le rapport avait servi Ă  le rĂ©voquer. Ce procĂ©dĂ© pourra, dans certaines circonstances, permettre Ă  l’autoritĂ© de tutelle de caractĂ©riser des faits inacceptables et jusqu’alors non sanctionnĂ©s. Il y a lieu nĂ©anmoins de s’interroger sur la maniĂšre de recueillir la preuve, le principe est celui de l’article 427 du CPP qui consacre la libertĂ© de la preuve en droit pĂ©nal "Hors les cas oĂč la loi en dispose autrement, les infractions peuvent ĂȘtre Ă©tablies par tout mode de preuve et le juge dĂ©cide d’aprĂšs son intime conviction. Le juge ne peut fonder sa dĂ©cision que sur des preuves qui lui sont apportĂ©es au cours des dĂ©bats et contradictoirement discutĂ©es devant lui.". Il ne signifie pas que n’importe quel moyen puisse ĂȘtre employĂ©, l’existence d’un fait, d’une infraction peut ĂȘtre Ă©tablie par les modes de preuves prĂ©vus par la loi sans qu’aucun d’eux ne soit exclu ou privilĂ©giĂ© et il n’y a pas Ă  distinguer selon que la preuve rĂ©sulte des investigations de police, des magistrats ou avancĂ©e par les parties et collectĂ©e par un EnquĂȘteur PrivĂ© dans le cadre d’investigations privĂ©es. Le magistrat doit cependant respecter les exigences de lĂ©galitĂ©, de loyautĂ©, de proportionnalitĂ©, et de dignitĂ©. Il est Ă  noter que la jurisprudence a reconnu la validitĂ© des rapports d’EnquĂȘteurs PrivĂ©s dans une affaire d’abus de confiance commis par un salariĂ© [31]. Il faut rappeler que la dĂ©tention de piĂšces de procĂ©dure couverte par le secret de l’instruction est susceptible d’ĂȘtre poursuivie du chef de recel de violation du secret professionnel, nĂ©anmoins un ArrĂȘt de principe de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation du 3 avril 1995 a conclu qu’il n’y avait pas faute dĂšs lors qu’une information ne peut ĂȘtre recelĂ©e si le support matĂ©riel de l’information n’est pas dĂ©tenu. L’EnquĂȘteur PrivĂ© peut aussi entrer en relation avec qui bon lui semble dans le cours d’une enquĂȘte, pour faire Ă©tablir des tĂ©moignages qui peuvent s’imposer et faire valoir les droits de son client, cependant il doit Ă©viter la subornation de tĂ©moin Cas. Crim. 26 01 1972, cet ArrĂȘt stipule que la subornation doit s’accompagner d’une pression insistante de nature Ă  crĂ©er une contrainte, apprĂ©ciĂ©e in concreto selon le degrĂ© d’émotivitĂ© et de suggestibilitĂ© de la personne. Dans le cas de flagrant dĂ©lit, la preuve est acquise, et un EnquĂȘteur PrivĂ© comme tout citoyen peut interpeller une personne en flagrant dĂ©lit tel que stipulĂ© Ă  l’article 73 du CPP "Dans les cas de crime flagrant ou de dĂ©lit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualitĂ© pour en apprĂ©hender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche." Profil Charles DMYTRUS, PrĂ©sident de la ALDE "Association de Lutte contre la DĂ©linquance Economique" Voir le profil de CHARLES DMYTRUS Autre article de l'auteur Le secret professionnel est-il un leurre ? Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă  5 Ă  cet article L’avez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Ass. PlĂ©n. - pourvoi n° [2] pourvoi n°11-17476 [3] art. 1316 du [4] art. 287 du CPC [5] art. 146 du CPC [6] art. 1350 du [7] art. 1353 du [8] art. 297, 392 et 412 [9] art 427 CPP [10] art. 226-1 du [11] pourvoir n°10-18036 [12] art. 121-2 du [13] article L 432-2-1 du Code du Travail [14] Cass. Soc., 18 mars 2008, no [15] n° [16] Ch. Soc., pourvoi n° [17] Chambre sociale, 10 mai 2012 n° [18] Cass. Com. 31-21-06 [19] art. 441-1 du Code PĂ©nal [20] pourvoi n°04-85349 [21] CA Versailles, RG n°05/08465 [22] CA Toulouse, RG n°05/01973 - CA Paris, RG n°03/34138 - CA Douai, RG n°06/05620 - CA Rennes, RG n°07/03161 - CA Versailles, RG n°07/07605 [23] CA Versailles, RG n°04/07808 [24] 1re Civ., Bull. 2008, I, n° 230 - CEDH, X... c/ France, requĂȘte n° 7508/02 - 2e Civ., Bull. 2004, II, n° 73 cassation [25] CA ChambĂ©ry, RG n°07/02162 [26] CA OrlĂ©ans, RG n°05/00145 [27] CA Colmar, RG 08/01993 - Cass. Soc., Bull. 1998, V, n°64 [28] CA Paris, RG n°06/11057 - CA Poitiers, RG n°07/00048 - CA Grenoble, RG n°08/00680 [29] Cas. Soc. Bull. 2005, V, n°333 - CA Aix, RG n°07/20700 - Cas. Soc. Bull. 2008, V, n°64 - CA Versailles, RG n°07/03708 - CA OrlĂ©ans, RG n°08/01589 [30] pourvoi n°00-18215 [31] CA Aix 5Ăšme Ch., - Cas. Crim. pourvoi n°00-867-44 PubliĂ© le 03/05/2013 03 mai mai 05 2013 Le dĂ©roulement normal d’un procĂšs nĂ©cessite l’échange oral ou Ă©crit des arguments des parties et la production, aprĂšs les avoir communiquĂ©s, des Ă©lĂ©ments de preuve au soutien des prĂ©tentions. La production de piĂšces est le fait de verser aux dĂ©bats tout document susceptible de permettre ou favoriser la preuve de certains Ă©lĂ©ments du litige. » G. COUCHEZ et X. LAGARDE, procĂ©dure civile SIREY 2011, 16Ăšme Ă©dition, n° 322.DĂ©jĂ , lors du premier colloque Magistrats-Avocats » de 1986, Monsieur GOMEZ, Magistrat PrĂ©sident de l’Union Syndicale des Magistrats Ă©nonçait Le rĂŽle du Magistrat est essentiel pour faire respecter le contradictoire et veiller au dĂ©veloppement loyal de la procĂ©dure, et spĂ©cialement Ă  la ponctualitĂ© des Ă©changes de conclusions et de la communication des piĂšces. »Dans ce colloque intitulĂ© Une mĂȘme justice », la position du reprĂ©sentant des avocats, Monsieur Jean-Michel HOCQUARD, Ă©tait diffĂ©rente car selon lui le Juge n’avait pas le rĂŽle d’ordonner la communication de certaines la communication des piĂšces qui fait partie d’un ensemble procĂ©dural, nĂ©cessite de revenir aux principes gĂ©nĂ©raux de procĂ©dure, d’aborder ensuite l’application au procĂšs civil de ces principes et enfin, avant de conclure, d’étudier l’office du Juge dans la communication de – Les principes gĂ©nĂ©raux de la procĂ©dure Bien que non exprimĂ© textuellement, quelques dĂ©cisions de justice et surtout de nombreux auteurs ont Ă©rigĂ© en principe suprĂȘme celui de Code de ProcĂ©dure Civile, lui, s’attache au respect de la contradiction dans les lorsqu’il y a assistance ou reprĂ©sentation par avocat, la dĂ©ontologie impose quelques Le principe de loyautĂ© La loyautĂ© reconnue par le Juge la Cour de Cassation le 7 juin 2005 pourvoi n° 02-21169, Bull. Civ. I, n ° 241 a utilisĂ© le principe de loyautĂ© en Ă©dictant dans son arrĂȘt le principe Vu l’article 10 alinĂ©a 1er du Code Civil et 3 du Nouveau Code de ProcĂ©dure Civile ;Attendu que le Juge est tenu de respecter et de faire respecter la loyautĂ© des dĂ©bats. »En l’espĂšce, la Cour sanctionne l’arrĂȘt de la Cour d’Appel qui, sur recours Ă  l’encontre des Ă©lections au BĂątonnat de l’Ordre des Avocats au Barreau de Paris, du fait que le Conseil de l’Ordre avait dĂ©cidĂ© d’utiliser un systĂšme Ă©lectronique, Ă  qui elle reproche d’avoir rejetĂ© une piĂšce produite en cours de dĂ©libĂ©rĂ© par les parties qui Ă©tait une lettre du prĂ©sident de la Commission Nationale de l’Informatique et des LibertĂ©s, adressĂ©e Ă  l’avocat contestataire le jour mĂȘme de l’audience des plaidoiries et faisant Ă©tat d’une dĂ©claration de cet organisme antĂ©rieurement adressĂ©e au BĂątonnier, qui s’était abstenu de la renvoi, la Cour de Lyon estimera toutefois que cet Ă©lĂ©ment n’était pas susceptible de modifier l’opinion des Juges quant Ă  la confidentialitĂ© du scrutin, qu’elle principe en doctrine a Ă©tĂ© plusieurs fois Ă©noncĂ© et notamment par Monsieur Georges WIEDERKHER, Professeur Ă  l’universitĂ© de Strasbourg, dans un colloque sur l’office du Juge tenu au Palais du Luxembourg les 29 et 30 septembre l’intervention le Professeur WIEDERKHER, intitulĂ©e Une obligation de loyautĂ© entre les parties », il rappelle qu’aux termes de l’article 10 du Code Civil prĂ©citĂ©, chacun est tenu de porter son concours Ă  la justice en vue de la manifestation de la vĂ©ritĂ© et que le Juge veille au bon dĂ©roulement des dĂ©bats selon l’article 3 du Nouveau Code de ProcĂ©dure Civile Juge veille au dĂ©roulement loyal de la procĂ©dure, spĂ©cialement Ă  la ponctualitĂ© de l’échange des conclusions et de la communication des piĂšces ; devant le Tribunal de Grande Instance, les termes de l’alinĂ©a 2 de l’article 763 du Code de ProcĂ©dure Civile attribuent ce contrĂŽle de loyautĂ© au Juge de la mise en Natalie FRICERO, dans la Gazette du Palais 2012, n° 144, page 27, justifie dans un article trĂšs charpentĂ© la nĂ©cessitĂ© de ce principe de loyautĂ© qui s’exprime selon elle principalement dans deux constructions jurisprudentielles que sont la concentration des moyens et l’interdiction de se contredire au dĂ©triment d’autrui ESTOPPEL. Le respect du contradictoire Le texte fondateur est bien l’article 15 du Code de ProcĂ©dure Civile dont la section 6 du livre I, titre 1 est intitulĂ©e La contradiction ».Aux termes de cet article, les parties doivent se faire connaĂźtre mutuellement en temps utile les moyens de fait sur lesquels elles fondent leurs prĂ©tentions, les Ă©lĂ©ments de preuve qu’elles produisent et les moyens de droit qu’elles invoquent, afin que chacune soit Ă  mĂȘme d’organiser sa la garantie nĂ©cessaire d’une Ă©lĂ©mentaire justice, comme il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂšs l’article 16, le rĂŽle du Juge dans le respect de cette contradiction apparaĂźt, car le Juge ne peut retenir les documents invoquĂ©s ou produits par les parties, que si celles-ci ont Ă©tĂ© Ă  mĂȘme d’en dĂ©battre La dĂ©ontologie Dans la mesure oĂč les parties sont reprĂ©sentĂ©es ou assistĂ©es par un avocat et dans la mesure oĂč la profession d’avocat a instituĂ© un RĂšglement IntĂ©rieur National, il est important de noter que les principes de loyautĂ© et de contradictoire y sont spĂ©cialement termes de l’article l’avocat a Ă  sa charge l’obligation de communication mutuelle et complĂšte des moyens de fait, des Ă©lĂ©ments de preuve et des moyens de droit qui se fait spontanĂ©ment, en temps utile et par les moyens prĂ©vus par les rĂšgles de procĂ©dure ».Et l’article 5-5 du mĂȘme RĂšglement IntĂ©rieur National prĂ©cise cette obligation en disposant que Les piĂšces doivent ĂȘtre numĂ©rotĂ©es, porter le cachet d’avocat et ĂȘtre accompagnĂ©es d’un bordereau datĂ© et signĂ© par l’avocat. » II – L’application Ă  la communication de piĂšces Les principes ci-dessus dĂ©terminent l’obligation de communiquer toute piĂšce permettant au Juge de se faire une opinion du litige et de le trancher, c’est-Ă -dire d’une part toutes les piĂšces invoquĂ©es, mais Ă©galement celles, comme on l’a vu Ă  propos de l’arrĂȘt de la Cour de Cassation du 7 juin 2005, qu’une des parties possĂšde et l’autre non et qui peut influer sur la solution du La communication doit ĂȘtre spontanĂ©e Aux termes des dispositions de l’article 132 du Code de ProcĂ©dure Civile, la partie qui fait Ă©tat d’une piĂšce, s’oblige Ă  la communiquer Ă  toute autre partie Ă  l’instance et, la communication des piĂšces doit ĂȘtre communication s’applique aux piĂšces qui ont Ă©tĂ© invoquĂ©es Ă  ce sujet, les rĂ©formes rĂ©centes de procĂ©dure civile obligent Ă  indiquer les piĂšces ou mĂȘme Ă  les communiquer dĂšs l’acte introductif d’ effet, devant le Tribunal de Grande Instance, l’article 56, dernier alinĂ©a du Code de ProcĂ©dure Civile issu du dĂ©cret du 28 dĂ©cembre 1998, Ă©dicte Elle l’assignation comprend en outre l’indication des piĂšces sur lesquelles la demande est fondĂ©e. Ces piĂšces sont Ă©numĂ©rĂ©es sur un bordereau qui lui est annexĂ©. »Devant les Tribunaux de Commerce, il en est de mĂȘme puisque l’article 855 renvoie Ă  l’article le Tribunal d’Instance, l’article 837 tel qu’il rĂ©sulte du dĂ©cret du 1er octobre 2010 dans son dernier alinĂ©a stipule que l’assignation est accompagnĂ©e des piĂšces Ă©numĂ©rĂ©es dans le bordereau La communication en temps utile - Droit commun La communication est spontanĂ©e et donc doit accompagner l’assignation introductive d’instance, ou la suivre de prĂšs dĂšs qu’un avocat s’est constituĂ©, ou Ă  la premiĂšre audience oĂč les parties se Juge peut, mĂȘme en cas de procĂ©dure orale, organiser un calendrier de l’échange des piĂšces et effet, aux termes de l’article 446-2 du Code de ProcĂ©dure Civile, si les parties en sont d'accord le Juge peut ainsi fixer les dĂ©lais et les conditions de communication de leurs prĂ©tentions, moyens et piĂšces si les dĂ©bats qui sont venus Ă  une premiĂšre audience sont renvoyĂ©s Ă  une audience ultĂ©rieure, ce qui est gĂ©nĂ©ralement le cas de procĂ©dure Ă©crite avec reprĂ©sentation obligatoire, comme devant le Tribunal de Grande Instance, le Juge de la mise en Ă©tat surveille l’échange des piĂšces et fixe un calendrier en accord avec les avocats des la mesure oĂč aux termes de l’article 753, 1er alinĂ©a, 2Ăšme phrase un bordereau Ă©numĂ©rant les piĂšces justifiant les prĂ©tentions est annexĂ© aux conclusions, l’autre partie connaĂźt les piĂšces invoquĂ©es et si la communication n’est pas spontanĂ©e, pourra s’adresser au Juge, comme nous le faut cependant un temps suffisant avant la clĂŽture des dĂ©bats ou l’audience des plaidoiries pour que les autres parties puissent, non seulement prendre connaissance des piĂšces invoquĂ©es, mais Ă©galement y une rĂšgle gĂ©nĂ©rale qui vaut Ă©galement pour les conclusions, de mĂȘme maniĂšre que le Juge peut Ă©carter les conclusions tardives, il peut Ă©carter la production tardive des piĂšces et leur communication tardive ou retarder la clĂŽture et renvoyer les plaidoiries pour laisser le temps suffisant de rĂ©ponse aux autres jurisprudence trĂšs abondante fondĂ©e sur l’article 762 du Code de ProcĂ©dure Civile relative Ă  l’ordonnance de clĂŽture du Juge de la mise en Ă©tat, est applicable, il serait trop long de la ProcĂ©dure d’appel Devant la Cour d’appel en matiĂšre de reprĂ©sentation obligatoire, l’article 906 du Code de ProcĂ©dure Civile impose une communication de piĂšces simultanĂ©e Ă  la notification des texte ne prĂ©voit pas de sanction mais dans son avis n°12005 en date du 25 juin 2012, la Cour de cassation a estimĂ© que la Cour d’appel devait Ă©carter des dĂ©bats toute piĂšce non communiquĂ©e simultanĂ©ment rendant en quelque sorte obligatoire la facultĂ© prĂ©vue Ă  l’article 135 du Code de ProcĂ©dure sanction est d’autant plus lourde que toutes les piĂšces, y compris de premiĂšre instance, doivent ĂȘtre communiquĂ©es devant la Le mode de communication Le RĂšglement IntĂ©rieur National du Conseil National des Barreaux prĂ©voit le mode instituĂ© par le Code de ProcĂ©dure communication en procĂ©dure orale se fait physiquement au Juge avec communication Ă  l’adversaire, sauf au Juge Ă  renvoyer Ă  une audience ultĂ©rieure pour permettre une communication Ă©crite, celle-ci est d’ailleurs aussi Ă©galement possible pour Ă©viter des plaidoiries aux termes de l’article 446-1 du Code de ProcĂ©dure le Tribunal de Grande Instance, l’article 753 prĂ©citĂ©, alinĂ©a 3, prĂ©voit que les piĂšces sont communiquĂ©es par l’avocat de l’une des parties Ă  celui de l’autre partie comme le sont les notification est prĂ©vue Ă  l’article 672 du Code de ProcĂ©dure Civile par huissier de justice Greffe du palais ou directement, conformĂ©ment Ă  l’article 673 du mĂȘme code, par remise du bordereau des piĂšces en double exemplaire Ă  l’avocat destinataire qui restitue un des exemplaires aprĂšs l’avoir datĂ© et lettre de procĂ©dure dĂ©clarĂ©e officielle par le RĂšglement IntĂ©rieur National, peut remplacer cette notification directe, Ă  condition que les piĂšces soient Ă©galement, facultativement pour la plupart des juridictions et de maniĂšre obligatoire devant la Cour, les envois de piĂšces, peuvent ĂȘtre effectuĂ©s ou doivent ĂȘtre effectuĂ©s par voie Ă©lectronique aux termes de l’article 748-1 du Code de ProcĂ©dure dĂ©pĂŽt des piĂšces au greffe ne suffit pas Cassation Commerciale, 2 fĂ©vrier 2010, communication des piĂšces doit ĂȘtre complĂšte, entiĂšre, peut l’ĂȘtre en copie sauf exigence de l’original par l’une des parties reconnaissance de dette.La restitution des piĂšces sous contrĂŽle du Juge est Ă©galement respect de la communication, des dĂ©lais pour communiquer, de la forme de communication et l’application des principes de loyautĂ© et de contradictoire, ressort de l’office du Juge. III – L’office du juge Comme selon l’article 9 du Code de ProcĂ©dure Civile, il incombe Ă  chaque partie de prouver conformĂ©ment Ă  la loi les faits nĂ©cessaires au soutien de sa prĂ©tention, le Juge ne peut statuer que sur les piĂšces qui lui ont Ă©tĂ© remises, mais en vertu du principe du contradictoire il doit s’assurer que ces piĂšces ont fait l’objet d’un Ă©change entre les Juge a un rĂŽle de vĂ©rification, mais Ă©galement le juge a un rĂŽle d’injonction ou d’ordre et un pouvoir d’ Le pouvoir de vĂ©rification L’article 16 du Code de ProcĂ©dure Civile, prescrit que le Juge doit, en toute circonstance, faire observer et observer lui-mĂȘme le principe de la Cour d’Appel en assemblĂ©e plĂ©niĂšre, le 22 dĂ©cembre 2000, pourvoi n° a rĂ©affirmĂ© ce juge que toute personne a le droit Ă  ce que sa cause soit entendue Ă©quitablement, que cette exigence implique que chaque partie ait la facultĂ© de prendre connaissance ou de discuter de toutes piĂšces, observation prĂ©sentĂ©e au Juge en vue d’influer sa est fondĂ© sur l’article 16 prĂ©citĂ©, mais Ă©galement sur l’article 6-1 de la Convention EuropĂ©enne et de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des LibertĂ©s Fondamentales qui Ă©dicte l’exigence d’un procĂšs Ă©quitable devant un Juge jurisprudence est demeurĂ©e constante et notamment Cassation 1Ăšre Civile, 13 janvier 2009, pourvoi Le pouvoir d’enjoindre ou d’ordonner Le Juge possĂšde la facultĂ© d’enjoindre une communication de piĂšce article 133 du Code de ProcĂ©dure Civile devant toutes les juridictions.La demande de communication peut ĂȘtre faite sans forme au Juge de la mise en Ă©tat ou en le saisissant de conclusions Ă  cet Juge fixe, au besoin Ă  peine d’astreinte, le dĂ©lai pour communiquer et les modalitĂ©s de communication article 134.Le Juge de la mise en Ă©tat a un pourvoi toute procĂ©dure, aux termes de l’article 446-2, alinĂ©a 3, Ă  dĂ©faut pour les parties de respecter les modalitĂ©s de communication fixĂ©es par lui, le Juge peut rappeler l’affaire Ă  une audience en vue de la juger ou de la radier, ce qui est en creux une injonction Ă  l’envers et se rapprocherait plus du pouvoir d’écarter que l’on verra Juge du fond a toujours le pouvoir d’ordonner la production d’une piĂšce, si celle-ci n’est pas communiquĂ©e et invoquĂ©e ou mĂȘme si elle n’est pas invoquĂ©e, et qu’elle est nĂ©cessaire Ă  la solution du Cour de Cassation, 1Ăšre Chambre Civile, le 14 novembre 2006 pourvoi impose l’exigence de contrĂŽle par le Juge de vĂ©rification que l’ensemble des piĂšces visĂ©es au bordereau donnent lieu Ă  jurisprudence a Ă©tĂ© reprise par la 3Ăšme Chambre Civile le 16 mars 2011 pourvoi le sens de l’arrĂȘt rendu le 6 mars 2013 par la mĂȘme 1Ăšre Chambre dans un arrĂȘt publiĂ© au partie demande la rĂ©ouverture des dĂ©bats afin que soit ordonnĂ© sous astreinte Ă  ses adversaires de lui communiquer certaines piĂšces, visĂ©es au bordereau rĂ©capitulatif des piĂšces communiquĂ©es, mais dont elle prĂ©tendait ne lui avoir jamais Ă©tĂ© Cour de Cassation reproche Ă  la Cour d’Appel d’avoir rejetĂ© cette demande, alors qu’il lui incombait d’ordonner cette de la Cour de Montpellier du 20 octobre 2011 est donc cassĂ©, assez Juge doit mĂȘme aller plus loin et inviter les parties Ă  s’expliquer sur l’absence au dossier de piĂšces qui figureraient sur le bordereau de piĂšces annexĂ© aux derniĂšres conclusions et dont la communication n’a pas Ă©tĂ© contestĂ©e, ce qui a Ă©tĂ© jugĂ© par la 2Ăšme Chambre Civile le 11 janvier 2006, Bulletin Civil II, n ° 10, n° 12 et n° 13, par trois arrĂȘts du mĂȘme Le pouvoir d’écarter L’article 135 du Code de ProcĂ©dure Civile Ă©dicte que le Juge peut Ă©carter du dĂ©bat les piĂšces qui n’ont pas Ă©tĂ© communiquĂ©es en temps rĂ©sume le pouvoir du Juge en dehors d’injonction d’écarter des dĂ©bats toute piĂšce non communiquĂ©e en temps la sanction que la Cour de Cassation dans son avis du 25 juin 2012, n° 1200005, instituant par lĂ  une sanction non prĂ©vue par la loi Ă  toute infraction Ă  l’article 906 du Code de ProcĂ©dure Civile, prĂ©voyant la communication simultanĂ©e devant la Cour de toutes ces piĂšces, mĂȘme de premiĂšre instance voir ci-dessus.Ce principe a Ă©tĂ© appliquĂ© par la 2Ăšme Chambre Civile le 11 janvier 2006 dans un pourvoi juridictions pourraient se contenter d’écarter les piĂšces, mais un arrĂȘt a prĂ©vu une intervention positive du Juge qui doit inviter les parties Ă  s’expliquer sur les piĂšces non produites, bien que figurant sur les bordereaux 2Ăšme Chambre Civile, 11 janvier 2006, pourvoi conclusion, l’on voit que les pouvoirs du Juge sont extrĂȘmement importants pour appliquer quotidiennement les principes de loyautĂ© et de contradiction dans les procĂšs civils et que ces exigences paraissent des amodiations ont Ă©tĂ© apportĂ©es Ă  l’obligation de communication de piĂšces, d’une part par la Cour EuropĂ©enne des Droits de l’Homme dans un arrĂȘt du 10 mai 2007, SERIS / FRANCE par lequel la Cour se refuse de sanctionner lorsque la piĂšce n’a pas d’incidence sur la dĂ©cision du Cour de Cassation elle-mĂȘme a suivi le 2 juin 2010 par sa Chambre Sociale, pourvoi et par la 2Ăšme Chambre Civile par arrĂȘt du 2 dĂ©cembre 2010, pourvoi en jugeant que les piĂšces sans pertinence pour la solution du litige n’étaient pas soumises Ă  l’obligation de n’est-ce pas sacrifier au profit de la cĂ©lĂ©ritĂ© de la justice, le principe de loyautĂ© et celui de contradiction ?Juger de la pertinence de la communication, est un mauvais principe Ă©minemment Ă©loignĂ© de la procĂ©dure civile, du contradictoire, du rĂŽle du respect de celui-ci et de l’équitĂ© par les Professeur PERROT remarque Ă  juste titre Si le Juge apprĂ©cie la pertinence et qu’il connaĂźt la piĂšce alors, il ne peut refuser discrĂ©tionnairement Ă  une autre partie le droit d’en avoir connaissance. »Tout est dit. Cet article n'engage que son auteur. CrĂ©dit photo © Paty Wingrove - Practical Information The following information was provided by the relevant State authorities or was obtained from the replies to the 2003, 2008 and/or 2013 Service Convention Questionnaires Forwarding authorities Art. 31 - Les AutoritĂ©s centrales; - Les autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales le Tribunal fĂ©dĂ©ral Ă  Lausanne et Ă  Lucerne, le Tribunal administratif fĂ©dĂ©ral, le Tribunal fĂ©dĂ©ral des brevets ainsi que l'Institut FĂ©dĂ©ral de la PropriĂ©tĂ© Intellectuelle IPI; - Les autoritĂ©s cantonales les tribunaux cantonaux supĂ©rieurs, les autoritĂ©s de surveillance en matiĂšre de poursuites et de faillites, les tribunaux de district et les offices des poursuites et des faillites. Selon les cantons oĂč elles se trouvent, ces autoritĂ©s ont les noms suivants Obergericht, Kantonsgericht, Appellationsgericht, Zivilgericht, Handelsgericht, Versicherungsgericht, Kreisgericht, Bezirksgericht, Amtsgericht, Landgericht, Regionalgericht, Friedensgericht, Vermittlungsamt, Bezirksamt, Regionale Schlichtungsbehörde, Betreibungsamt, Konkursamt, Aufsichtsbehörde in Betreibungs- und Konkurssachen, Tribunal cantonal, Cour suprĂȘme, Tribunal de commerce, Cour de justice, Cour civile, Chambre d'assurance, Tribunal d'arrondissement, Tribunal de district, Tribunal de 1Ăšre instance, Tribunal rĂ©gional, AutoritĂ© rĂ©gionale de conciliation, Tribunal des baux Ă  loyer et Ă  ferme, Tribunal des Prud'hommes, Cour des poursuites et faillites, Office des poursuites et faillites, Camera civile, Camera di esecuzione e fallimenti, Camera cantonale delle assicurazioni, Pretura della giurisdizione di Distretto, Uffici esecuzione e fallimenti. Methods of service Art. 512 Selon l'article 138 du Code de procĂ©dure civile, les citations, les ordonnances et les dĂ©cisions sont notifiĂ©es par envoi recommandĂ© ou d'une autre maniĂšre contre accusĂ© de rĂ©ception. L'acte est rĂ©putĂ© notifiĂ© lorsqu'il a Ă©tĂ© remis au destinataire, Ă  un de ses employĂ©s ou Ă  une personne de seize ans au moins vivant dans le mĂȘme mĂ©nage. L'ordre donnĂ© par le tribunal de notifier l'acte personnellement au destinataire est rĂ©servĂ©. L'envoi par courrier recommandĂ© peut ĂȘtre fait comme acte judiciaire » AJ. L'envoi comme AJ est rĂ©glĂ© dans les conditions gĂ©nĂ©rales de la Poste Suisse et ses brochures d'informations. Le produit AJ de la Poste Suisse sert Ă  l'envoi Ă  l'intĂ©rieur de la Suisse de citations, dĂ©cisions judiciaires, autres jugements et actes judiciaires. L'accusĂ© de rĂ©ception est retournĂ© Ă  l'expĂ©diteur aprĂšs distribution postale de l'AJ. Les AJ peuvent Ă©galement ĂȘtre envoyĂ©s avec la mention Remise en main propre ». En pratique, les notifications d'une autre maniĂšre contre accusĂ© de rĂ©ception » peuvent ĂȘtre exĂ©cutĂ©es par un huissier, par un agent de police ou par convocation du destinataire pour retirer les actes au greffe du tribunal. S'il ne se prĂ©sente pas, les services de police peuvent ĂȘtre chargĂ©s de procĂ©der Ă  la notification. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les AutoritĂ©s centrales notifient les actes selon les rĂšgles de procĂ©dure civile, Ă  savoir de maniĂšre formelle, que l'on soit dans le cadre de l'article 51 a ou de l'article 52. Lorsque la requĂȘte n'est pas accompagnĂ©e d'une traduction et que le destinataire refuse d'accepter la notification, l'AutoritĂ© centrale ou le Tribunal cantonal compĂ©tent en fera mention sur l'attestation et informera l'Etat requĂ©rant que la notification doit ĂȘtre effectuĂ©e conformĂ©ment Ă  l'article 51 formellement au sens de la CLaH65 ; une traduction sera alors exigĂ©e voir la rĂ©serve de la Suisse. For more information on methods of service, see "Guidelines Civil Matters". Liens Internet Article 138 du Code de procĂ©dure civile Poste suisse, Actes judiciaires Translation requirements Art. 53 Switzerland declares that in cases where the addressee does not voluntarily accept a document, it cannot officially be served on him or her in accordance with Article 51, unless it is in the language of the authority addressed, in German, French or Italian, or accompanied by a translation into one of these languages, depending on the part of Switzerland in which the document is to be served the official languages of every canton are mentioned on the list of Cantonal Central Authorities. Click here to read all the declarations and reservations made by Switzerland under this Convention. Costs relating to execution of the request for service Art. 12 Les frais engendrĂ©s par les notifications sont, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, supportĂ©s par les autoritĂ©s suisses d'exĂ©cution. La notification est effectuĂ©e gratuitement chaque fois qu'aucune forme particuliĂšre n'est requise chaque fois que la notification est effectuĂ©e selon la procĂ©dure prĂ©vue par le Code de procĂ©dure civile. Seul l'article 122 b entre ainsi en ligne de compte. Cette disposition n'est invoquĂ©e que lorsque l'Etat requĂ©rant a Ă©mis des souhaits particuliers qui ont donnĂ© lieu Ă  des frais. Les sommes rĂ©clamĂ©es correspondent aux frais encourus. Aucune distinction n'est faite en fonction de l'Etat d'origine. Time for execution of request Entre 2 semaines et 2 mois pour l'exĂ©cution de demandes par des autoritĂ©s suisses. Oppositions and declarations Art. 212 Click here to read all the declarations and reservations made by Switzerland under this Convention. Art. 82 Opposition Art. 10a Opposition Art. 10b Opposition Art. 10c Opposition Art. 152 No declaration of applicability Art. 163 No declaration of applicability Derogatory channels bilateral or multilateral agreements or internal law permitting other transmission channels Arts. 11, 19, 24 and 25 Disclaimer Information may not be complete or fully updated – please contact the relevant authorities to verify this information. To consult bilateral and multilateral treaties to which Switzerland is a party, see Recueil systĂ©matique du droit fĂ©dĂ©ral. See also la Banque de donnĂ©es des traitĂ©s internationaux du DĂ©partement fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres. Useful links Guide de l'entraide judiciaire - Office fĂ©dĂ©ral de la justice - Division de l'entraide judiciaire internationale Entraide judiciaire internationale en matiĂšre civile - DĂ©partement fĂ©dĂ©ral de justice et police - Office fĂ©dĂ©ral de la Justice Lignes directrices Entraide judiciaire internationale en MatiĂšre Civile - DĂ©partement fĂ©dĂ©ral de justice et police - Office fĂ©dĂ©ral de la Justice 1 La loi du 29 juillet 1881 sur la libertĂ© de la presse consacre son chapitre V Ă  la poursuite et Ă  la rĂ©pression des dĂ©lits de presse ». Ce chapitre comporte un paragraphe 2 intitulĂ© De la procĂ©dure » et comprenant les articles 45 Ă  60. Ce sont ces articles qui fixent les rĂšgles applicables Ă  la poursuite des dĂ©lits de presse. DĂ©rogatoires au droit commun, ces rĂšgles s’inspirent directement du principe posĂ© par l’article 1er de la loi L’imprimerie et la librairie sont libres. » Ces textes ont pour objet de protĂ©ger la libertĂ© d’expression, principe fondamental Ă  valeur constitutionnelle, la libertĂ© n’étant limitĂ©e que par la rĂ©pression d’abus dans les cas dĂ©terminĂ©s par la loi. 2 Les rĂšgles de procĂ©dure sont au cƓur du dispositif de la loi du 29 juillet 1881, elles en constituent l’une des armes essentielles en vue de protĂ©ger cette libertĂ©. MarquĂ© par un formalisme tatillon, un caractĂšre accusatoire prononcĂ©, le procĂšs de presse est essentiellement la chose des parties ». C’est aux parties, soit en demande, soit en dĂ©fense, de donner au procĂšs de presse son rythme, et de surmonter les obstacles procĂ©duraux mis sur leur chemin par la loi du 29 juillet 1881. 3 Ces rĂšgles, qui ne s’appliquent qu’aux infractions prĂ©vues par la loi de 1881, font l’objet de critiques rĂ©pĂ©tĂ©es par de nombreux auteurs et praticiens. Certes, certaines dispositions peuvent paraĂźtre archaĂŻques comme les dĂ©lais spĂ©ciaux en matiĂšre de distances les fameux myriamĂštres de l’article 54 ou d’une extrĂȘme complexitĂ© dans la mise en Ɠuvre des poursuites article 48. Mais cette complexitĂ© apparente ne doit pas masquer la volontĂ© du lĂ©gislateur qui demeure d’une brĂ»lante actualitĂ© garantir d’une maniĂšre effective les droits de la dĂ©fense, lutter contre l’arbitraire et l’incertitude en vue de protĂ©ger une libertĂ© fondamentale. 4 La pertinence des rĂšgles du procĂšs de presse a Ă©tĂ© confortĂ©e par le juge europĂ©en. Ainsi, l’une des rĂšgles principales de procĂ©dure – l’interdiction pour le juge de requalifier les faits – a Ă©tĂ© consacrĂ©e par un arrĂȘt de la Cour europĂ©enne en date du 25 mars 1999 [1]. Dans cette affaire, la Cour a jugĂ© que le pouvoir de requalification du juge est contraire Ă  l’article 6-3 de la Convention europĂ©enne. Ici l’article 6-1 de la Convention rejoint les rĂšgles procĂ©durales de la loi du 29 juillet 1881. Les deux rĂšgles Ă©noncent en effet le mĂȘme principe le prĂ©venu doit ĂȘtre informĂ© avec prĂ©cision et sans ambiguĂŻtĂ© des charges qui pĂšsent contre lui dans l’acte d’accusation. 5 Pendant plus d’un siĂšcle, les rĂšgles de procĂ©dure Ă©dictĂ©es par la loi sur la presse ne pouvaient s’appliquer que devant le juge pĂ©nal. La compĂ©tence de la juridiction pĂ©nale n’est pas exclusive et la loi de 1881, comme toutes les lois pĂ©nales, a laissĂ©, dans presque tous les cas, Ă  la victime d’une infraction de presse la facultĂ© de saisir la juridiction civile. C’est la mise en Ɠuvre du principe posĂ© par l’article 4 du code de procĂ©dure pĂ©nale. Cette option connaĂźt une seule exception dans le cas oĂč l’action de la victime concerne les dĂ©lits prĂ©vus et rĂ©primĂ©s par les articles 30 et 31, c’est-Ă -dire les dĂ©lits commis envers les cours, les tribunaux, les armĂ©es, les corps constituĂ©s, les administrations publiques, les ministres, les Ă©lus, les fonctionnaires publics, les citoyens chargĂ©s d’un service public, les jurĂ©s et les tĂ©moins. 6 Devant le juge civil, seules les rĂšgles relatives Ă  la courte prescription Ă©taient applicables. Mais les rĂšgles de forme imposĂ©es par les articles 53 Ă  56 Ă©taient Ă©trangĂšres aux instances introduites devant la juridiction civile [2]. 7 Ce dualisme de la procĂ©dure offrait un immense avantage au demandeur. Pour contourner les rĂšgles contraignantes de procĂ©dure Ă©dictĂ©es par la loi du 29 juillet 1881, il lui suffisait de saisir la juridiction civile. Mais cette facultĂ© de choix laissĂ©e Ă  la victime crĂ©ait un dĂ©sĂ©quilibre et une rupture de l’égalitĂ© des armes entre le procĂšs pĂ©nal et le procĂšs civil. 8 Si le procĂšs pĂ©nal Ă©tait semĂ© d’embĂ»ches, le procĂšs civil Ă©tait d’une grande simplicitĂ© alors que la mĂȘme loi rĂ©gissait les deux actions. Rien ne justifiait cette diffĂ©rence de traitement et le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s a Ă©tĂ© le rĂ©vĂ©lateur de cette disparitĂ©. Dans un arrĂȘt cĂ©lĂšbre du 5 fĂ©vrier 1992 [3], la deuxiĂšme chambre civile a soumis le rĂ©fĂ©rĂ© en matiĂšre de diffamation aux rĂšgles de l’article 55 de la loi de 1881. L’arrĂȘt du 22 juin 1994 confirme cette rĂšgle en dĂ©clarant applicable l’article 55 au juge du fond. L’arrĂȘt prĂ©cise que l’article 55 de la loi du 29 juillet 1881 s’applique devant la juridiction civile dĂšs lors qu’aucune disposition lĂ©gislative n’en Ă©carte l’application [4]. Enfin, l’arrĂȘt du 19 fĂ©vrier 1997 achĂšve cette Ă©volution en affirmant que l’article 53, c’est-Ă -dire les rĂšgles de forme, s’applique au procĂšs civil [5]. 9 La fin de la dualitĂ© procĂ©durale rend encore plus complexe la conduite du procĂšs de presse. Le demandeur ne peut plus contourner les piĂšges procĂ©duraux qui se succĂšdent tout au cours de l’instance. Quelle que soit la juridiction choisie, il sera soumis aux rĂšgles contraignantes Ă©dictĂ©es par les articles 47 Ă  69 de la loi du 29 juillet 1881. Ainsi, la conduite d’un procĂšs de presse prĂ©sente aujourd’hui une certaine unitĂ© procĂ©durale, tant en demande qu’en dĂ©fense. Mais, cette unitĂ© n’est pas totale, car il n’est pas aisĂ© de transposer dans une procĂ©dure Ă©crite des rĂšgles conçues pour une procĂ©dure orale [6]. 10 Le procĂšs de presse prĂ©sente une originalitĂ© qui le soustrait aux rĂšgles procĂ©durales de droit commun quelle que soit son origine civile ou pĂ©nale. Cette procĂ©dure spĂ©ciale s’applique Ă  toutes les infractions de presse Ă©noncĂ©es par la loi du 29 juillet 1881. Notre propos se limitera aux infractions principales, source principale du contentieux, c’est-Ă -dire les diffamations publiques constituant une atteinte fondamentale aux droits de la personne. Les rĂšgles spĂ©ciales de procĂ©dure rythment le procĂšs de presse Ă  ses phases successives la demande I, la dĂ©fense II et le jugement III, que nous Ă©tudierons successivement. I - LE PROCÈS DE PRESSE ET LA DEMANDE 11 La loi du 29 juillet 1881 ne connaĂźt pas un type de diffamation publique mais plusieurs, liĂ©s essentiellement Ă  la qualitĂ© de la personne diffamĂ©e. Toute demande en matiĂšre de diffamation exige la dĂ©marche prĂ©alable de choisir la qualification adĂ©quate aux faits poursuivis A. Ce choix effectuĂ©, la demande est enserrĂ©e dans un carcan d’exigences procĂ©durales difficile Ă  maĂźtriser B. A. Le choix de l'infraction Ă  poursuivre l'analyse des Ă©lĂ©ments constitutifs de la diffamation 12 L’article 29 alinĂ©a 1 de la loi sur la presse dĂ©finit le dĂ©lit de diffamation publique comme toute allĂ©gation ou imputation d’un fait qui porte atteinte Ă  l’honneur ou Ă  la considĂ©ration de la personne ou du corps auquel le fait est imputĂ© ». 13 Pour constituer le dĂ©lit de diffamation, les propos litigieux doivent tout d’abord contenir l’allĂ©gation ou l’imputation d’un fait prĂ©cis. C’est l’existence d’un fait dĂ©terminĂ© qui distingue la diffamation de l’injure. Le fait prĂ©cis et dĂ©terminĂ© est celui qui peut faire l’objet d’une preuve et d’un dĂ©bat contradictoire [7]. Ainsi, l’expression Vous ĂȘtes un fieffĂ© menteur » constitue une injure. Mais la frontiĂšre est parfois dĂ©licate une expression qui apparaĂźt au premier abord injurieuse peut constituer une diffamation si elle est Ă©tayĂ©e par des passages qui relatent un fait susceptible de preuve [8]. Des propos vagues et gĂ©nĂ©raux ne dĂ©passant pas le cadre de la libertĂ© de discussion sont insuffisants pour constituer une diffamation [9]. 14 Ensuite, le fait doit ĂȘtre de nature Ă  porter atteinte Ă  l’honneur ou Ă  la considĂ©ration, qui sont deux notions distinctes. L’honneur renvoie Ă  la morale personnelle, Ă  la conscience de la personne. Constituent par exemple des atteintes Ă  l’honneur, des imputations d’avoir transgressĂ© la loi pĂ©nale ou encore les rĂšgles de la morale [10]. La considĂ©ration est une donnĂ©e sociale. Elle touche Ă  l’idĂ©e ou Ă  l’image que la sociĂ©tĂ© se fait d’une personne. L’honneur et la considĂ©ration sont apprĂ©ciĂ©s d’une maniĂšre objective. La conception personnelle et subjective par rapport Ă  la conception de l’honneur n’est pas prise en considĂ©ration [11]. 15 La diffamation doit viser une personne dĂ©terminĂ©e. Il faut que le propos ou l’écrit diffamatoire permette au public d’identifier la personne visĂ©e qui doit ĂȘtre prĂ©cise et dĂ©signĂ©e. Il dĂ©coule de ce principe que les imputations diffamatoires vagues portĂ©es contre une catĂ©gorie de personnes n’ayant pas la personnalitĂ© juridique ne constituent pas une diffamation [12]. Le demandeur devra vĂ©rifier si la diffamation prĂ©sente un caractĂšre public ou non public. L’acte de publication est une condition du dĂ©lit de diffamation. Les modes de publicitĂ© de la diffamation sont Ă©numĂ©rĂ©s par l’article 23 de la loi de 1881. Cet article vise la publicitĂ© par des discours, cris ou menaces profĂ©rĂ©s dans les lieux ou les rĂ©unions publics, des Ă©crits ou des imprimĂ©s, vendus et distribuĂ©s, mis en vente ou exposĂ©s dans les lieux ou rĂ©unions publics, des placards ou affiches exposĂ©s au regard du public. La loi n° 85- 1317 du 13 novembre 1985 a rajoutĂ© dans l’article 23 Tous moyens de communication audiovisuelle ». Enfin, la diffamation doit ĂȘtre profĂ©rĂ©e de mauvaise foi [13]. 16 AprĂšs avoir dĂ©fini les Ă©lĂ©ments constitutifs de la diffamation, le demandeur doit s’interroger sur la qualitĂ© de la personne diffamĂ©e. En effet, la loi du 29 juillet 1881 distingue plusieurs types de diffamations publiques. Elles peuvent ĂȘtre rangĂ©es en deux catĂ©gories 1. La diffamation Ă  l’encontre d’un particulier 17 Plusieurs hypothĂšses peuvent se rencontrer. Il peut s’agir tout d’abord d’une diffamation Ă  l’encontre d’une personne privĂ©e. Les personnes morales autant que les personnes physiques sont admises Ă  se plaindre d’une diffamation [14]. La diffamation peut aussi viser une personne Ă  raison de son appartenance religieuse ou raciale. Dans sa rĂ©daction issue de la loi du 1er juillet 1972, l’article 32, alinĂ©a 2 rĂ©prime les diffamations commises envers une personne ou un groupe de personnes Ă  raison de leur origine ou de leur appartenance ou non-appartenance Ă  une ethnie, une nation, une race ou une religion dĂ©terminĂ©e ». Il s’agit d’une diffamation particuliĂšre qui vise toutes les atteintes Ă  l’honneur ou Ă  la considĂ©ration Ă  raison de la race ou de la religion. À la diffĂ©rence de la diffamation Ă  l’égard de simples particuliers, les groupes peuvent faire l’objet d’une diffamation [15]. 2. La diffamation envers les autoritĂ©s publiques 18 La loi du 29 juillet 1881 prĂ©voit une diffamation spĂ©ciale envers les autoritĂ©s publiques. Le lĂ©gislateur a eu le souci de protĂ©ger d’une façon spĂ©ciale des personnes et des institutions qui jouent un rĂŽle important dans la vie publique française. 19 a L’article 30 rĂ©prime les diffamations et injures envers les cours, les tribunaux, les armĂ©es, les corps constituĂ©s, les administrations publiques. Toutes les juridictions, qu’elles relĂšvent de l’ordre judiciaire ou administratif, sont visĂ©es par cet article. La juridiction peut ĂȘtre de droit commun ou d’exception, collĂ©giale ou unique. La loi protĂšge aussi les parquets. Les armĂ©es de terre, de mer et de l’air viennent en deuxiĂšme position sur la liste de l’article. En application de l’article 28 de la loi du 5 janvier 1951, certains mouvements reconnus de rĂ©sistance bĂ©nĂ©ficient de la mĂȘme protection que les armĂ©es. 20 L’article 30 vise Ă©galement les corps constituĂ©s, dont il n’existe pas de dĂ©finition. Il s’agit des organismes reprĂ©sentant la Nation et exerçant une portion d’autoritĂ©, qui peuvent Ă  tout moment se rĂ©unir en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale chambres de commerce, AssemblĂ©es parlementaires, conseils Ă©conomique et social, universitĂ©s, lycĂ©es, collĂšges, conseils rĂ©gionaux, conseils gĂ©nĂ©raux, conseils municipaux. Enfin, sont visĂ©es les administrations publiques. La notion est trĂšs large et englobe la plupart des services publics. 21 b L’article 31 Ă©numĂšre la liste des personnes revĂȘtues de l’autoritĂ© publique qui bĂ©nĂ©ficient d’une protection spĂ©ciale pour les diffamations dont elles font l’objet. La spĂ©cificitĂ© de cette infraction de presse rĂ©sulte des imputations qui doivent prĂ©senter un rapport direct et Ă©troit avec les fonctions ou la qualitĂ© de la victime [16]. Sont visĂ©s par cet article, les membres du ministĂšre, les membres de l’une ou de l’autre chambre, les fonctionnaires publics, les dĂ©positaires ou agents de l’autoritĂ© publique, les citoyens chargĂ©s d’un service public ou d’un mandat public, un jurĂ© ou un tĂ©moin [17]. 3. Diffamation envers la mĂ©moire des morts 22 La diffamation peut aussi intĂ©resser une personne dĂ©cĂ©dĂ©e. L’article 34 vise l’atteinte Ă  la mĂ©moire des morts. La protection de la personne ne cesse pas Ă  sa mort, mais son domaine d’application se trouve restreint. Le particularisme de cette infraction exige que l’auteur de la diffamation ait eu l’intention de porter atteinte Ă  l’honneur ou Ă  la considĂ©ration des hĂ©ritiers, Ă©poux ou lĂ©gataire vivant [18]. B. Les exigences procĂ©durales de la demande 23 La demande en matiĂšre de diffamation est rĂ©gie par des rĂšgles spĂ©ciales tant en ce qui concerne le dĂ©lai de la dĂ©livrance de la citation 1, la prescription 2, l’initiative de la poursuite 3, enfin le formalisme 4. 1. Le dĂ©lai de la dĂ©livrance de la citation 24 L’article 54 alinĂ©a 1 de la loi sur la presse prĂ©voit que le dĂ©lai entre la citation et la comparution est de vingt jours, outre un jour par cinq myriamĂštres de distance 50 kilomĂštres. Ce dĂ©lai est rĂ©duit Ă  24 heures dans le cadre de diffamation pendant la pĂ©riode Ă©lectorale envers un candidat Ă  l’élection. 2. Le court dĂ©lai de prescription 25 L’article 65 de la loi du 29 juillet 1881 prĂ©voit une prescription courte pour agir en diffamation. Le dĂ©lit de diffamation se prescrit par trois mois rĂ©volus Ă  compter du jour de la publication ou du dernier acte de poursuite. 26 Cette courte prescription est l’un des Ă©lĂ©ments essentiels de la rĂ©glementation de la loi de 1881 destinĂ©e Ă  garantir la libertĂ© de la presse. C’est une singularitĂ© majeure de la procĂ©dure du droit de la presse, justifiĂ©e par le rythme de l’information qui oblige les plaideurs Ă  engager une action dans un dĂ©lai extrĂȘmement bref. Elle a Ă©tĂ© souvent contestĂ©e, notamment durant les travaux prĂ©paratoires de la loi renforçant la prĂ©somption d’innocence et le droit des victimes, mais a Ă©tĂ© maintenue par le Parlement le 10 fĂ©vrier 2000 [19]. Le point de dĂ©part de la prescription est la date de publication. Il s’agit de la date effective de mise Ă  disposition du public de l’écrit incriminĂ©, ou encore du message audiovisuel ou tĂ©lĂ©matique. Cependant, en matiĂšre d’édition, une réédition peut Ă  nouveau ouvrir le dĂ©lai, de mĂȘme qu’une rĂ©impression qui comporte des modifications de texte [20]. 27 Par dĂ©rogation Ă  la loi du 23 dĂ©cembre 1980, la rĂšgle de la solidaritĂ© des prescriptions demeure. La prescription de trois mois s’applique tant devant la juridiction civile que devant la juridiction pĂ©nale. 28 Un dĂ©lit de presse est un dĂ©lit instantanĂ© et non une infraction continue. C’est l’acte de publication qui consomme le dĂ©lit. Ce principe a Ă©tĂ© remis en cause pour les infractions commises sur le rĂ©seau internet. La jurisprudence Ă©tait divisĂ©e. Par un arrĂȘt du 15 dĂ©cembre 1999, la cour d’appel de Paris a jugĂ© que pour les infractions en droit de la presse commises par le biais de l’internet, la prescription devait commencer Ă  courir Ă  compter de la suppression des textes litigieux sur le net [21]. Cette dĂ©cision avait suscitĂ© de nombreuses critiques. La Cour de cassation a tranchĂ© en faveur du caractĂšre instantanĂ© de l’infraction par arrĂȘt en date du 31 janvier 2001 qui a estimĂ© que c’est au jour de la mise Ă  disposition des utilisateurs du rĂ©seau internet que court la prescription [22]. 29 Le cours de la prescription peut ĂȘtre interrompu ou suspendu. Depuis la loi du 4 janvier 1993, en matiĂšre pĂ©nale, les actes interruptifs sont clairement dĂ©finis. Sont interruptifs les rĂ©quisitions aux fins d’enquĂȘte si elles respectent les dispositions de l’article 50, les rĂ©quisitoires introductifs, supplĂ©tifs et dĂ©finitifs du procureur de la RĂ©publique, les plaintes avec constitution de partie civile, les jugements et arrĂȘts, et les audiences de fixation. 30 En matiĂšre civile, les rĂšgles se calent sur la jurisprudence traditionnelle qui exige, pour interrompre la prescription, un acte de procĂ©dure par lequel le demandeur manifeste Ă  son adversaire l’intention de continuer l’action engagĂ©e, mĂȘme si cet acte n’est pas portĂ© Ă  la connaissance de la partie adverse elle-mĂȘme [23]. 31 La date de la dĂ©livrance de l’assignation constitue une volontĂ© de poursuite. Le placement est Ă©galement un acte interruptif, puis des conclusions interruptives doivent nĂ©cessairement intervenir Ă  l’intĂ©rieur d’un dĂ©lai de trois mois. AprĂšs quelques hĂ©sitations, il a Ă©tĂ© admis que ces conclusions pouvaient ne pas reprendre l’intĂ©gralitĂ© des moyens de fait et de droit, mais seulement manifester clairement l’intention de continuer les poursuites. 32 La prescription est suspendue lorsqu’un obstacle de droit met la partie poursuivante dans l’impossibilitĂ© d’agir. Ainsi, le pourvoi en cassation est suspensif de la prescription. Elle est Ă©galement suspendue pendant toute la durĂ©e de l’instance en cassation. La prescription de l’action est Ă©galement suspendue pendant la durĂ©e du dĂ©libĂ©rĂ©. 33 Enfin, la loi du 4 janvier 1993 a introduit une nouvelle disposition dans la loi du 29 juillet 1881 destinĂ©e Ă  protĂ©ger la prĂ©somption d’innocence des personnes mises en cause dans les procĂ©dures pĂ©nales. L’article 65-2 issu de cette loi prĂ©voit une entorse importante Ă  l’arrĂȘt du cours de la prescription en matiĂšre de presse. Cet article est rĂ©digĂ© en ces termes En cas d’imputation portant sur un fait susceptible de revĂȘtir une qualification pĂ©nale, le dĂ©lai de prescription prĂ©vu par l’article 65 est rĂ©ouvert et court Ă  nouveau au profit de la personne visĂ©e Ă  compter du jour oĂč est devenue dĂ©finitive une dĂ©cision pĂ©nale intervenue sur ces faits et ne la mettant pas en cause. » 3. L’initiative de la poursuite 34 Le demandeur devra dĂ©finir la juridiction compĂ©tente. En matiĂšre de presse, la procĂ©dure de comparution immĂ©diate n’est pas applicable. La diffamation publique Ă©tant un dĂ©lit, la compĂ©tence d’attribution est le tribunal correctionnel ou le tribunal de grande instance chambre civile. L’unitĂ© de la procĂ©dure de presse est attestĂ©e Ă  Paris par la nouvelle organisation judiciaire qui a créé la chambre de la presse, en septembre 1999. Une seule exception, d’ordre public, est apportĂ©e Ă  la rĂšgle de l’unitĂ© procĂ©durale l’article 46 de la loi impose que les dĂ©lits de diffamation prĂ©vus et punis par les articles 30 et 31 soient poursuivis devant les juridictions pĂ©nales [24]. 35 La loi du 29 juillet 1881 soumet l’initiative de l’action procĂ©durale Ă  un rĂ©gime trĂšs particulier. Certes, l’article 47 de la loi pose d’abord le principe d’application des rĂšgles de droit commun la poursuite des dĂ©lits de presse a lieu d’office et Ă  la requĂȘte du ministĂšre public. Mais ce mĂȘme article Ă©nonce in fine des rĂšgles dĂ©rogatoires Ă©noncĂ©es par l’article 48. Ce texte prĂ©voit toute une sĂ©rie de cas trĂšs prĂ©cis dans lesquels la poursuite est subordonnĂ©e Ă  la plainte de la partie lĂ©sĂ©e ainsi que les hypothĂšses dans lesquelles le ministĂšre public peut agir, soit par voie d’information prĂ©alable, soit par voie de citation directe. Enfin, ce texte prĂ©voit des infractions de presse permettant Ă  la victime d’agir directement. La voie tracĂ©e par l’article 48 est impĂ©rative. Si la procĂ©dure suivie n’est pas autorisĂ©e par l’article 48, elle est radicalement nulle [25]. 36 La rĂšgle posĂ©e par l’article 48, dĂ©rogatoire au droit commun, doit ĂȘtre interprĂ©tĂ©e restrictivement. En lien avec l’article 47, dans la plupart des cas, seul le ministĂšre public a le droit de mettre en Ɠuvre l’action publique mĂȘme lorsque ce droit est subordonnĂ© Ă  une plainte prĂ©alable. Seul le dernier alinĂ©a de l’article 48 donne un pouvoir concurrent Ă  la partie lĂ©sĂ©e dans les cas prĂ©vus par les paragraphes 2, 3, 4, 5 et 6 de l’article 48. 37 Selon les termes de l’article 48, l’exercice de l’action publique est subordonnĂ© Ă  une plainte prĂ©alable dans les cas de diffamation envers les cours, tribunaux, armĂ©es de terre, de mer ou de l’air, corps constituĂ©s et administrations publiques les diffamations commises Ă  l’égard d’un corps constituĂ© ne peuvent ĂȘtre poursuivies que sur une dĂ©libĂ©ration prise rĂ©guliĂšrement par ce corps et non par une simple plainte collective [26], de diffamation envers un membre du gouvernement, diffamation envers un membre ou plusieurs membres de l’une ou l’autre chambre, diffamation envers des fonctionnaires publics et dĂ©positaires ou agents chargĂ©s de l’autoritĂ© publique autres que les ministres, les citoyens chargĂ©s d’un service public ou d’un mandat public, diffamation envers un jurĂ© ou un tĂ©moin, et diffamation envers les particuliers. 38 Le parquet retrouve son autonomie et sa facultĂ© d’agir lorsque la diffamation a Ă©tĂ© commise envers une personne ou un groupe de personnes Ă  raison de leur origine ou de leur appartenance ou non-appartenance Ă  une ethnie, une nation, une race ou une religion dĂ©terminĂ©e. Les rĂšgles de droit commun retrouvent leur empire. 39 En vertu du dernier alinĂ©a de l’article 48, la poursuite peut ĂȘtre exercĂ©e Ă  la requĂȘte de la partie lĂ©sĂ©e dans les cas prĂ©vus par les paragraphes 2, 3, 4, 5 et 6. Il s’agit des diffamations encadrĂ©es par l’article 31 et des diffamations Ă  raison de l’origine, de l’appartenance ou de la non-appartenance Ă  une ethnie, une nation, une race ou une religion dĂ©terminĂ©e. 40 ConformĂ©ment au droit commun et en application des modalitĂ©s prĂ©vues par l’article 48 et 48-1 de la loi du 29 juillet 1881, l’action en diffamation fera l’objet d’une information prĂ©alable ou sera jugĂ©e directement par la juridiction de jugement. 41 Lorsque la poursuite est initiĂ©e sous la forme d’un rĂ©quisitoire introductif ou d’une plainte avec constitution de partie civile, elle fera l’objet d’une instruction. Contrairement au droit commun, les pouvoirs du juge d’instruction sont limitĂ©s en matiĂšre de presse. Tout d’abord, la dĂ©tention provisoire est exceptionnelle ; en second lieu, le juge d’instruction ne peut instruire sur la preuve des faits diffamatoires. C’est la consĂ©quence du caractĂšre accusatoire de la procĂ©dure en matiĂšre de presse. Seules les parties peuvent offrir cette preuve en notifiant devant la juridiction de jugement une offre de preuve ou une offre de preuve contraire. Enfin, rĂšgle dĂ©rogatoire aux perquisitions de droit commun, l’article 56-2 prescrit que les perquisitions dans les locaux d’une entreprise de presse ne peuvent ĂȘtre effectuĂ©es que par un magistrat. 4. Le formalisme des actes introductifs 42 En droit de la presse, les actes de procĂ©dure sont marquĂ©s par un formalisme imposĂ© par les articles 50 et 53 de la loi de 1881. Ce formalisme n’est pas gratuit, il est destinĂ© Ă  rendre plus efficients les droits de la dĂ©fense [27]. Le rĂ©quisitoire introductif doit respecter les rĂšgles Ă©noncĂ©es par l’article 50, la citation directe et l’acte introductif d’instance devant la juridiction civile doivent respecter les rĂšgles Ă©noncĂ©es par l’article 53. a Le rĂ©quisitoire introductif et l’article 50 43 En droit commun, le rĂ©quisitoire Ă  fin d’information n’est soumis Ă  aucune forme particuliĂšre. L’article 50 de la loi du 29 juillet 1881 dĂ©roge Ă  cette rĂšgle en prescrivant au procureur de la RĂ©publique l’obligation d’articuler et de qualifier les provocations, outrages, diffamations et injures Ă  raison desquelles la poursuite est intentĂ©e, avec indication des textes dont l’application est demandĂ©e Ă  peine de nullitĂ© du rĂ©quisitoire de ladite poursuite ». L’objet de cette disposition est de permettre Ă  la personne mise en cause de connaĂźtre d’une maniĂšre claire et prĂ©cise la nature et l’étendue des poursuites. Ce mĂȘme article exige l’articulation, la qualification, l’indication des textes, le tout Ă  peine de nullitĂ© du rĂ©quisitoire. 44 Chacune de ces obligations doit ĂȘtre respectĂ©e. Il s’entend de l’articulation, l’énonciation nette et prĂ©cise des faits objet de la poursuite, des circonstances de temps, de lieu, de publicitĂ©, qui donnent aux faits les caractĂšres lĂ©gaux d’une infraction dĂ©terminĂ©e et rĂ©primĂ©e par la loi [28]. 45 Le ministĂšre public doit en outre qualifier les faits ainsi dĂ©finis, c’est-Ă -dire qu’il a l’obligation, pour chaque passage incriminĂ©, de prĂ©ciser sa qualification lĂ©gale. Il doit enfin indiquer les numĂ©ros des articles de la loi – le cas Ă©chĂ©ant accompagnĂ©s des numĂ©ros des alinĂ©as – qui dĂ©finissent le dĂ©lit et Ă©dictent la peine applicable. Le ministĂšre public ne peut viser dans le rĂ©quisitoire plusieurs textes concernant des infractions de nature et de gravitĂ© diffĂ©rentes. Dans ce cas, le visa est dit “cumulatif”. 46 Aucune Ă©quivoque ne doit exister dans l’esprit du prĂ©venu sur les termes, la qualification, la peine encourue par la poursuite. Encore faut-il observer que, si la poursuite est engagĂ©e sous la forme d’une plainte avec constitution de partie civile, celle-ci peut pallier les insuffisances et les irrĂ©gularitĂ©s du rĂ©quisitoire [29] de la mĂȘme maniĂšre que le rĂ©quisitoire peut parfaitement complĂ©ter ou rectifier les termes de la plainte [30]. La plainte avec constitution de partie civile se combine avec le rĂ©quisitoire introductif et doit aussi rĂ©pondre aux exigences de l’article 50. b La citation directe et l’acte introductif d’instance 47 L’article 53 prĂ©cise que la citation prĂ©cisera et qualifiera le fait incriminĂ©, elle indiquera le texte de loi applicable Ă  la poursuite ». Si la citation est Ă  la requĂȘte du plaignant, elle contiendra Ă©lection de domicile dans la ville oĂč siĂšge la juridiction saisie et sera notifiĂ©e tant au prĂ©venu qu’au ministĂšre public. Ainsi, aux termes de cette disposition, le demandeur doit prĂ©ciser le fait incriminĂ©. Il doit qualifier exactement les faits. Il doit indiquer le texte dont l’application est requise. Il doit faire Ă©lection de domicile dans la ville du tribunal saisi. Il doit enfin notifier l’acte au ministĂšre public. Nous le verrons, la violation de l’une quelconque de ces obligations est sanctionnĂ©e par la nullitĂ©. 48 La prĂ©cision du fait incriminĂ© impose tant dans la rĂ©daction d’un acte civil que d’un acte pĂ©nal que les faits incriminĂ©s soient clairement dĂ©terminĂ©s afin que le prĂ©venu ou le dĂ©fendeur puisse savoir ce qui lui est reprochĂ©. Il convient en effet qu’aucune ambiguĂŻtĂ© ne puisse exister dans l’esprit du prĂ©venu ou du dĂ©fendeur. Sans doute n’est-il pas nĂ©cessaire que figure dans l’acte l’intĂ©gralitĂ© des propos incriminĂ©s, mais toute Ă©quivoque dans la qualification des propos qui serait susceptible d’entraĂźner une mauvaise connaissance par le prĂ©venu ou par le dĂ©fendeur des faits reprochĂ©s est susceptible d’entraĂźner la nullitĂ© [31]. 49 Toutes les prĂ©cisions techniques sont nĂ©cessaires, notamment s’il s’agit d’un dĂ©lit commis par le biais d’un service de communication audiovisuelle ou sur le rĂ©seau internet. 50 La qualification ou dĂ©nomination lĂ©gale attribuĂ©e au fait doit ĂȘtre prĂ©cise, tant devant la juridiction civile que devant la juridiction pĂ©nale. Le demandeur vĂ©rifiera tout particuliĂšrement, s’agissant de diffamation, si les motifs et/ou le dispositif permettent de connaĂźtre le dĂ©lit de diffamation publique effectivement reprochĂ© par le demandeur diffamation publique Ă  l’égard d’un simple particulier, diffamation publique Ă  l’égard de l’une des personnes de l’article 31, diffamation publique Ă  l’égard des corps constituĂ©s de l’article 30, diffamation publique Ă  l’égard de la mĂ©moire d’un mort
. La qualification d’un fait unique doit ĂȘtre elle-mĂȘme unique. Toute qualification cumulative ne peut qu’entraĂźner la nullitĂ© [32]. L’indication du texte applicable impose la plus grande vigilance de la part du demandeur. La validitĂ© de la citation est en effet soumise au visa du texte qui rĂ©prime le dĂ©lit 30, 31, 32 ou 34 en matiĂšre de diffamation, 33 alinĂ©a 1, alinĂ©a 2 ou alinĂ©a 3 en ce qui concerne l’injure. Il est essentiel qu’apparaisse l’alinĂ©a parce que l’article de la loi peut contenir dans son corps plusieurs dĂ©lits par exemple, article 32 alinĂ©a 1 pour la diffamation publique Ă  l’égard d’un simple particulier, ou article 32 alinĂ©a 2 pour la diffamation publique Ă  l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes Ă  raison de leur origine ou de leur race ou encore de leur religion. Toutefois, si la qualification Ă©vite toute Ă©quivoque, l’incidence d’un visa erronĂ© ou surabondant n’entraĂźnera pas nĂ©cessairement la nullitĂ©. 51 L’élection de domicile doit ĂȘtre faite dans la ville oĂč siĂšge le tribunal saisi. Il ne s’agit pas du ressort mais bel et bien de la ville. La jurisprudence de la chambre criminelle est trĂšs nette. La deuxiĂšme chambre civile de la Cour de cassation s’est rangĂ©e Ă  cette jurisprudence par un arrĂȘt du 12 mai 1999 [33]. Il y a lieu de noter que l’article 751 du code de procĂ©dure civile dispose que la constitution de l’avocat emporte Ă©lection de domicile. DĂšs lors, si l’avocat rĂ©side dans la ville du tribunal saisi, la condition de l’article 53 est remplie. 52 L’article 53 alinĂ©a 2 impose que la citation soit notifiĂ©e sĂ©parĂ©ment au parquet. Cette rĂšgle dĂ©rogatoire au droit commun a pour objet d’associer le ministĂšre public en tant que partie jointe au procĂšs. Tant que cette notification n’a pas Ă©tĂ© effectuĂ©e, la citation ne peut mettre en mouvement l’action publique. II - LE PROCÈS DE PRESSE ET LA DÉFENSE 53 Comme pour tous les procĂšs, la dĂ©fense se dĂ©roulera en deux temps. Tout d’abord, la dĂ©fense sera tentĂ©e de soulever un certain nombre d’exceptions avant d’aborder le dĂ©bat au fond. LĂ  encore, Ă  ces deux stades, la procĂ©dure est dictĂ©e par la loi du 29 juillet 1881 qui donne Ă  la dĂ©fense un caractĂšre particulier. A. Les exceptions de procĂ©dure 54 La dĂ©fense sera confrontĂ©e Ă  plusieurs types d’exceptions d’une part l’exception tirĂ©e de la prescription de l’action 1, d’autre part les exceptions relatives Ă  la nullitĂ© de la procĂ©dure 2, enfin les exceptions tirĂ©es des immunitĂ©s prĂ©vues par l’article 41 3. 1. L’exception de prescription 55 La prescription a pour objet d’éteindre l’action publique et l’action civile liĂ©es au dĂ©lit de presse. Elle rend donc irrecevable toute poursuite fondĂ©e sur ces dĂ©lits tant devant la juridiction pĂ©nale que devant la juridiction civile. En raison du caractĂšre abrĂ©gĂ© de cette prescription, les risques de forclusion sont beaucoup plus frĂ©quents que dans une procĂ©dure pĂ©nale classique. 56 ConformĂ©ment au droit commun, l’exception de prescription est d’ordre public et peut ĂȘtre proposĂ©e en tout Ă©tat de cause, mĂȘme pour la premiĂšre fois en appel ou devant la Cour de cassation [34]. Elle peut ĂȘtre aussi relevĂ©e d’office par le juge. 57 En ce qui concerne la procĂ©dure civile, il Ă©tait admis que l’exception de prescription n’était pas d’ordre public et ne pouvait donc ĂȘtre relevĂ©e d’office par le juge. Cette jurisprudence a Ă©tĂ© abandonnĂ©e Ă  la suite d’un arrĂȘt rendu par la deuxiĂšme chambre civile de la Cour de cassation le 24 juin 1998 [35]. Dans cet arrĂȘt, la Cour de cassation a considĂ©rĂ© que la fin de non recevoir tirĂ©e de la prescription d’ordre public devait ĂȘtre relevĂ©e d’office, y compris devant la juridiction civile. 2. Les exceptions de nullitĂ© [36] 58 Il convient de distinguer les nullitĂ©s de droit commun de celles tirĂ©es de l’inobservation des rĂšgles particuliĂšres de procĂ©dure Ă©dictĂ©es par la loi du 29 juillet 1881. a Les nullitĂ©s de droit commun 59 La nullitĂ© liĂ©e Ă  la dĂ©livrance de la citation se rencontre souvent en matiĂšre de presse. La Cour de cassation est particuliĂšrement vigilante quant aux conditions dans lesquelles la personne citĂ©e ou assignĂ©e doit pouvoir immĂ©diatement exercer les droits de sa dĂ©fense. Elle exige que, conformĂ©ment aux dispositions des articles 555 et suivants du code de procĂ©dure pĂ©nale, le prĂ©venu soit citĂ© soit Ă  personne, soit Ă  son domicile. La chambre criminelle annule les citations dĂ©livrĂ©es Ă  une personne, par exemple un journaliste ou l’auteur d’un livre, sur son lieu de travail [37]. Elle admet cependant une exception Ă  cette rĂšgle en ce qui concerne le directeur de la publication d’un journal qui peut, par dĂ©rogation aux articles 555 et suivants du code de procĂ©dure pĂ©nale, ĂȘtre citĂ© au siĂšge de l’entreprise Ă©ditrice. 60 La jurisprudence estime en effet que la dĂ©livrance de la citation en dehors du domicile du journaliste porte nĂ©cessairement atteinte aux droits de la dĂ©fense en entravant l’exercice des droits reconnus au prĂ©venu par l’article 55 de la loi de 1881, c’est-Ă -dire de notifier une offre de preuve dans le dĂ©lai trĂšs bref de dix jours 61 La deuxiĂšme chambre civile de la Cour de cassation n’a pas encore eu Ă  statuer sur les consĂ©quences de la dĂ©livrance d’une assignation civile au siĂšge d’un journal. Mais il nous apparaĂźt que la solution devrait ĂȘtre la mĂȘme en matiĂšre civile et en matiĂšre pĂ©nale. Le dĂ©fendeur devra ĂȘtre donc trĂšs vigilant quant aux circonstances dans lesquelles l’acte aura Ă©tĂ© remis Ă  la personne visĂ©e. b Les nullitĂ©s tirĂ©es de l’inobservation des rĂšgles de la loi du 29 juillet 1881 ‱ La nullitĂ© du rĂ©quisitoire introductif 62 Comme nous l’avons vu, l’article 50 de la loi du 29 juillet 1881 exige l’articulation, la qualification, l’indication des textes, le tout Ă  peine de nullitĂ© du rĂ©quisitoire. Ces dispositions sont d’ordre public et la sanction de leur violation est une nullitĂ© absolue qui ne saurait ĂȘtre couverte par le silence du prĂ©venu. Il faut toutefois se poser la question de savoir Ă  quel moment le dĂ©fendeur doit invoquer cette nullitĂ©. 63 Jusqu’à l’entrĂ©e en vigueur de la loi du 24 aoĂ»t 1993, il avait Ă©tĂ© admis que cette nullitĂ© pouvait ĂȘtre invoquĂ©e Ă  tout stade de la procĂ©dure [38]. AprĂšs l’entrĂ©e en vigueur de cette loi qui prĂ©voit que l’ordonnance de renvoi couvre toutes les irrĂ©gularitĂ©s de la procĂ©dure, la question s’est posĂ©e de savoir si la nullitĂ© du rĂ©quisitoire pouvait ĂȘtre toujours invoquĂ©e devant les juridictions de jugement. La chambre criminelle a tranchĂ© cette question par un arrĂȘt du 16 novembre 1999 [39]. La Cour a considĂ©rĂ© que le tribunal pouvait apprĂ©cier la validitĂ© de l’acte initial de poursuite sans qu’il soit possible de lui opposer l’irrecevabilitĂ© tirĂ©e de l’article 179 du code de procĂ©dure pĂ©nale. 64 Il faut toutefois ajouter que le dĂ©fendeur peut Ă©galement, dans le cours de l’instruction, saisir la chambre de l’instruction, conformĂ©ment aux dispositions de l’article 170 du code de procĂ©dure pĂ©nale, pour voir constater la nullitĂ© du rĂ©quisitoire introductif. ‱ Les nullitĂ©s de l’instruction liĂ©es au droit de la presse 65 On sait que les articles 55 et 56 de la loi, textes d’ordre public, rĂ©servent Ă  l’audience publique le dĂ©bat sur la preuve de la vĂ©ritĂ© du fait diffamatoire. 66 Le juge d’instruction ne peut donc pas procĂ©der Ă  des investigations destinĂ©es Ă  lui permettre de recueillir des Ă©lĂ©ments d’information sur la vĂ©ritĂ© ou l’absence de vĂ©ritĂ© du propos diffamatoire. Dans ce cas, la jurisprudence n’est pas fixĂ©e et offre le choix entre deux solutions. Soit la chambre d’instruction saisie peut faire procĂ©der Ă  une simple annulation par cancellation de l’acte ayant recherchĂ© la vĂ©ritĂ©, soit elle peut considĂ©rer que les Ă©lĂ©ments dĂ©montrant la preuve ou la contre-preuve sont susceptibles de vicier la procĂ©dure en influant sur le contenu futur d’une offre de preuves ou de contre-preuve faite dans le cadre des articles 55 et 56 de la loi. Dans ce cas, c’est la nullitĂ© de toute la procĂ©dure subsĂ©quente qui doit s’imposer. Toutefois, la jurisprudence n’est pas unifiĂ©e sur cette question. 67 Le rĂ©gime de ce type de nullitĂ© n’est pas non plus certain. Des juridictions estiment en effet que cette nullitĂ© peut ĂȘtre invoquĂ©e devant le tribunal correctionnel [40] d’autres considĂšrent que l’ordonnance de rĂšglement opĂšre la purge prĂ©vue par l’article 179 du code de procĂ©dure pĂ©nale et que cette nullitĂ© ne peut ĂȘtre invoquĂ©e que devant la chambre d’instruction [41]. ‱ Les nullitĂ©s de l’ordonnance de renvoi qui disqualifie ou requalifie l’action 68 Contrairement aux rĂšgles de procĂ©dure pĂ©nale de droit commun, le juge d’instruction n’a pas la possibilitĂ©, en droit de la presse, de modifier la qualification introduite par le rĂ©quisitoire qui l’a saisi. Il ne peut ni choisir une qualification qu’il estimerait plus adĂ©quate, ni se saisir de propos ou de faits qui n’auraient pas Ă©tĂ© visĂ©s dans le rĂ©quisitoire introductif. Il peut en revanche modifier la qualification sous laquelle le prĂ©sumĂ© auteur est poursuivi auteur principal ou complice. 69 Dans le cas d’une ordonnance de renvoi procĂ©dant Ă  une disqualification ou Ă  une requalification, le prĂ©venu ne peut interjeter appel de l’ordonnance de renvoi et il nous apparaĂźt que c’est donc la juridiction de jugement qui doit statuer sur la nullitĂ© de l’ordonnance et de la citation subsĂ©quente. ‱ La nullitĂ© de l’acte introductif d’instance citation directe devant le tribunal cor rectionnel ou assignation devant le tri bunal de grande instance 70 La citation qui ne respecte pas les prescriptions de l’article 53 de la loi du 29 juillet 1881 est, aux termes de l’alinĂ©a 3 de ce texte, frappĂ©e de nullitĂ©. Mais le rĂ©gime de cette nullitĂ© est diffĂ©rent de celui de l’article 50. Contrairement Ă  ce que la jurisprudence a dĂ©cidĂ© pour l’article 50, elle a toujours considĂ©rĂ© que la nullitĂ© entraĂźnĂ©e par la violation de l’une des contraintes de l’article 53 n’est que relative. Elle ne peut donc ĂȘtre soulevĂ©e qu’avant toute dĂ©fense au fond et est couverte si elle n’a pas Ă©tĂ© soulevĂ©e Ă  ce moment-lĂ . Le dĂ©fendeur sera donc bien avisĂ© de se prĂ©parer Ă  soulever in limine litis toutes les exceptions tirĂ©es de l’inobservation de l’article 53 de la loi. 71 En revanche, il n’est pas nĂ©cessaire que la condition d’application de l’article 565 du code de procĂ©dure pĂ©nale, selon laquelle la nullitĂ© ne peut ĂȘtre prononcĂ©e que dans le cas oĂč la violation a eu pour effet de porter atteinte aux intĂ©rĂȘts de la personne qu’elle concerne. De mĂȘme, l’article 802 du code de procĂ©dure pĂ©nale n’est pas applicable qui oblige le juge Ă  ne prononcer la nullitĂ© que lorsque celle-ci a eu pour effet de porter atteinte aux intĂ©rĂȘts de la partie qu’elle concerne. ‱ La nullitĂ© liĂ©e Ă  l’absence de respect des dĂ©lais 72 Comme nous l’avons vu, l’article 54 de la loi du 29 juillet 1881 prĂ©voit un dĂ©lai de comparution exceptionnel. Le dĂ©fendeur devra se livrer Ă  un calcul avant de dĂ©terminer si le dĂ©lai entre la date de dĂ©livrance de la citation et l’audience emporte bien le nombre de jours requis en fonction de la distance lĂ©gale. Si l’article 54 ne prĂ©voit pas en lui-mĂȘme la sanction de la nullitĂ©, la Cour de cassation a eu l’occasion de se prononcer le 9 novembre 1992 [42] en dĂ©cidant que si la partie citĂ©e ne se prĂ©sente pas, la citation dĂ©livrĂ©e en violation de l’article 54 est entachĂ©e de nullitĂ© et ne saisit la juridiction rĂ©pressive ni de l’action publique ni de l’action civile. ‱ La nullitĂ© liĂ©e aux conditions de mise en Ɠuvre de la procĂ©dure article 48 de la loi 73 La vigilance de la dĂ©fense doit porter particuliĂšrement sur les conditions dans lesquelles est mise en Ɠuvre la poursuite selon le statut de la personne visĂ©e par la diffamation. Les personnes correspondant Ă  la catĂ©gorie de “particuliers” au sens de l’article 32 de la loi, ou aux divers statuts visĂ©s Ă  l’article 31 hors les ministres, peuvent procĂ©der soit par voie de citation directe, soit par voie de plainte avec constitution de partie civile. En revanche, deux cas doivent ĂȘtre distinguĂ©s les corps constituĂ©s visĂ©s par l’article 30 de la loi et les membres du gouvernement. 74 Dans le premier cas, soit le corps visĂ© devra prendre une dĂ©libĂ©ration en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale requĂ©rant les poursuites, soit, si ce corps n’a pas d’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, c’est le chef du corps ou le ministre duquel ce corps relĂšve qui devra saisir le ministĂšre public d’une demande de poursuite. En aucun cas, ces corps et personnes morales visĂ©s Ă  l’article 30 ne peuvent agir par la voie de la citation. Il en est de mĂȘme pour le membre du gouvernement qui doit, s’il veut agir, en faire la demande au ministre de la Justice. 75 Bien que le texte ne prĂ©voit pas expressĂ©ment de sanctions, la chambre criminelle a eu l’occasion de dĂ©cider que la violation des dispositions de l’article 48 Ă©tait sanctionnĂ©e par une nullitĂ© d’ordre public. Elle n’est donc pas couverte par une dĂ©fense au fond et doit ĂȘtre prononcĂ©e mĂȘme d’office, en tout Ă©tat de la procĂ©dure [43]. 3. Les exceptions tirĂ©es des immunitĂ©s prĂ©vues par l’article 41 76 L’article 41 de la loi fixe un certain nombre d’immunitĂ©s par rapport aux poursuites. L’immunitĂ© rend irrecevable la poursuite pĂ©nale en laissant subsister l’infraction. Elle peut ĂȘtre d’origine parlementaire ou judiciaire, et est d’ordre public. L’exception peut ĂȘtre soulevĂ©e en tout Ă©tat de cause, et les juges la relĂšvent d’office [44]. LĂ  encore, le dĂ©fendeur sera particuliĂšrement attentif Ă  l’un ou l’autre des cas d’immunitĂ©. 77 Les bĂ©nĂ©ficiaires de cette immunitĂ© sont d’abord les parlementaires pour leurs discours au sein de l’AssemblĂ©e nationale ou du SĂ©nat, ainsi que les rapports ou toute autre piĂšce imprimĂ©s par ordre de l’une de ces deux assemblĂ©es. 78 Puis, bĂ©nĂ©ficient Ă©galement de la mĂȘme immunitĂ© les comptes rendus de ces sĂ©ances publiques, de ces assemblĂ©es, faits de bonne foi dans les journaux. Le terme de “bonne foi” utilisĂ© dans l’article 41 vise Ă  ce qu’un caractĂšre contradictoire soit donnĂ© aux propos tenus par les parlementaires, de sorte que le compte rendu ne se prĂ©sente pas comme la rĂ©pĂ©tition pure et simple d’attaques injurieuses ou diffamatoires. 79 L’immunitĂ© est ensuite accordĂ©e aux comptes rendus fidĂšles faits de bonne foi des dĂ©bats judiciaires, ainsi qu’aux discours prononcĂ©s ou aux Ă©crits produits devant les tribunaux. Le compte rendu judiciaire suit la mĂȘme obligation de bonne foi que le compte rendu des dĂ©bats parlementaires. Quant Ă  l’immunitĂ© des discours et des Ă©crits, elle tient Ă  l’assurance du respect des droits de la dĂ©fense. 80 Ces dispositions sont d’ordre public [45]. Cette immunitĂ© n’est toutefois pas totale, l’article 41 rĂ©servant en effet la possibilitĂ© pour les juges de prononcer la suppression des propos injurieux, outrageants ou diffamatoires. 81 Enfin, l’exercice des droits de la dĂ©fense trouve sa limite lorsque les faits diffamatoires des discours ou Ă©crits deviennent Ă©trangers Ă  la cause. Dans ce cas, les parties peuvent exercer l’action publique et l’action civile si elles ont expressĂ©ment demandĂ© que ces actions leur soient rĂ©servĂ©es par le tribunal saisi. Dans tous les cas, les tiers s’estimant diffamĂ©s par des propos qu’ils estiment Ă©trangers Ă  la cause peuvent exercer l’action civile. 82 Il convient enfin de prĂ©ciser que l’article 41 ne confĂšre pas l’immunitĂ© Ă  des propos tenus par un avocat hors de la salle d’audience et hors du contrĂŽle du prĂ©sident [46]. B. Le dĂ©bat au fond 83 Le dĂ©bat au fond portera d’abord sur l’apprĂ©ciation du caractĂšre diffamatoire des propos 1. Ensuite, la dĂ©fense tentera d’apporter la preuve des faits diffamatoires qui connaĂźt un rĂ©gime particulier en matiĂšre de presse 2. Enfin, la bonne foi, notion particuliĂšre en droit de la presse, pourra ĂȘtre invoquĂ©e aux fins d’obtenir la relaxe du prĂ©venu 3. 1. L’apprĂ©ciation du caractĂšre diffamatoire du propos 84 C’est l’article 29 alinĂ©a 1 de la loi, comme indiquĂ© prĂ©cĂ©demment qui dĂ©finit le dĂ©lit de diffamation comme toute allĂ©gation ou imputation d’un fait qui porte atteinte Ă  l’honneur ou Ă  la considĂ©ration de la personne ou du corps auquel le fait est imputĂ© ». 85 Le dĂ©fendeur devra s’interroger avec force sur l’ensemble des Ă©lĂ©ments matĂ©riels constitutifs de ce dĂ©lit tel qu’il a Ă©tĂ© dĂ©fini plus haut. Il devra Ă©galement s’interroger sur le statut de la personne visĂ©e afin de contrĂŽler que le dĂ©lit visĂ© s’affecte bien au demandeur ou Ă  la partie civile. Il s’interrogera enfin sur l’existence de la publicitĂ©, critĂšre Ă©galement constitutif du dĂ©lit de presse. 86 DĂšs lors que les Ă©lĂ©ments de la diffamation sont rĂ©alisĂ©s, le dĂ©fendeur dispose de deux moyens pour obtenir le dĂ©boutĂ© ou la relaxe. Il peut rapporter la preuve de la vĂ©ritĂ© des propos diffamatoires, qui correspond au fait justificatif de la diffamation. Il peut Ă©galement rapporter la preuve de sa bonne foi, qui correspond au fait exonĂ©ratoire de la diffamation. 2. La vĂ©ritĂ© des propos diffamatoires les conditions de la mise en Ɠuvre de l’offre de preuve [47] 87 Le lĂ©gislateur a instaurĂ©, dans le droit de la diffamation, une vĂ©ritable procĂ©dure accusatoire qui organise le droit de la presse en matiĂšre de diffamation. En matiĂšre d’offre de preuve, le dĂ©bat sur la preuve et la contre-preuve est la chose des parties. Le juge ne peut statuer que sur les preuves documents et tĂ©moins qui ont Ă©tĂ© apportĂ©es par les parties, Ă  l’exclusion de toute autre. DĂšs lors, l’intĂ©rĂȘt est essentiel pour le dĂ©fendeur de tenter de rapporter la preuve de la vĂ©ritĂ© des imputations. Cette possibilitĂ© est cependant enfermĂ©e dans des conditions trĂšs rigoureuses, aussi bien sur la forme que sur le fond. Si la vĂ©ritĂ© est admise, elle a un effet absolutoire sur la diffamation et fait disparaĂźtre l’élĂ©ment matĂ©riel de l’infraction. a Les conditions de forme 88 Le dĂ©fendeur – que l’on soit devant la juridiction correctionnelle ou devant la juridiction civile – dispose d’un dĂ©lai de dix jours aprĂšs la signification de la citation pour faire signifier les piĂšces et noms des tĂ©moins par lesquels il entend rapporter la preuve de la vĂ©ritĂ© des imputations diffamatoires. 89 Cette notification se fait sous la forme d’un acte extra-judiciaire, signifiĂ© par huissier au domicile Ă©lu par la partie civile ou au ministĂšre public si c’est le ministĂšre public qui est Ă  l’origine de la poursuite. Doivent ĂȘtre joints Ă  cette notification la copie des piĂšces ainsi que les noms, professions et demeures des tĂ©moins qui seront citĂ©s. Le dĂ©fendeur doit lui mĂȘme faire une Ă©lection du domicile. Le texte prĂ©voit que l’ensemble de ces contraintes de forme doit ĂȘtre respectĂ© Ă  peine d’ĂȘtre dĂ©chu du droit de faire la preuve ». 90 On sait que le plaignant, le demandeur ou le ministĂšre public selon le cas, peuvent dans les cinq jours suivants, et sous les mĂȘmes conditions, faire signifier au prĂ©venu ou au dĂ©fendeur, Ă  son domicile Ă©lu, les piĂšces et noms des tĂ©moins par lesquels il entend faire la preuve du contraire. b Les conditions de fond ‱ Les preuves interdites 91 Tout ne peut pas ĂȘtre prouvĂ©. Ainsi, lorsque l’imputation concerne la vie privĂ©e des personnes, l’article 35 de la loi interdit que puisse ĂȘtre rapportĂ©e la preuve de la vĂ©ritĂ©. Ensuite, lorsque l’imputation se rĂ©fĂšre Ă  des faits qui remontent Ă  plus de dix annĂ©es, la preuve de la vĂ©ritĂ© est Ă©galement interdite. Enfin, elle l’est aussi lorsque l’imputation se rĂ©fĂšre Ă  un fait constituant une infraction amnistiĂ©e ou prescrite, ou qui a donnĂ© lieu Ă  une condamnation effacĂ©e par la rĂ©habilitation ou la rĂ©vision. ‱ Les exigences de la preuve 92 Selon une jurisprudence constante de la Cour de cassation, la preuve n’a d’effet absolutoire qu’à partir du moment oĂč elle est parfaite, complĂšte et corrĂ©lative aux imputations diffamatoires dans toute leur portĂ©e » [48]. Ainsi, la preuve doit ĂȘtre rapportĂ©e par le dĂ©fendeur dans toutes ses acceptions. 93 Le dĂ©fendeur doit savoir que toutes ces exigences sont en rĂ©alitĂ© rarement rĂ©unies, et trĂšs rares sont ces derniĂšres annĂ©es les cas dans lesquels les juridictions ont admis qu’était rapportĂ©e la preuve des imputations diffamatoires. On peut cependant citer Ă  titre d’exemple l’affaire Barril contre Le Monde, dans laquelle le tribunal et la cour d’appel de Paris ont retenu la vĂ©ritĂ© des propos diffamatoires, la Cour de cassation ayant ensuite rejetĂ© le pourvoi formĂ© contre l’arrĂȘt [49]. 94 L’ensemble des Ă©lĂ©ments de preuve doit Ă©galement ĂȘtre entre les mains du journaliste au moment de la publication. À dĂ©faut, la jurisprudence considĂšre que les piĂšces peuvent ĂȘtre utilement versĂ©es au titre de la bonne foi quand au sĂ©rieux de l’enquĂȘte, mais ne peuvent ĂȘtre retenues au titre de la vĂ©ritĂ© des propos diffamatoires. Il en est de mĂȘme des tĂ©moins qui doivent avoir Ă©tĂ© entendus par le journaliste antĂ©rieurement Ă  la publication de l’article ou du livre. 95 Jusqu’à une date rĂ©cente, le dĂ©fendeur pouvait s’interroger sur le point de savoir si les piĂšces en sa possession et dont la provenance relevait d’une illicĂ©itĂ© pouvaient ĂȘtre signifiĂ©es au titre de l’offre de preuve. Beaucoup de piĂšces qui sont entre les mains d’un journaliste ou d’un auteur qui rĂ©alise une enquĂȘte sont en effet couvertes par des secrets dont la violation est sanctionnĂ©e pĂ©nalement secret de l’instruction, secret professionnel, secret mĂ©dical
. Ils risquaient donc de se voir reprocher un recel de violation du ou des secrets ainsi violĂ©s. Cette hypothĂšse a connu une issue jurisprudentielle avec l’arrĂȘt rendu le 11 juin 2002 par la chambre criminelle de la Cour de cassation [50] cassant un arrĂȘt de la cour d’appel de Paris qui avait condamnĂ© dans ces circonstances l’auteur d’un livre pour recel de violation du secret professionnel et du secret de l’instruction. c Le sursis Ă  statuer 96 Le sursis Ă  statuer peut ĂȘtre opposĂ© par le dĂ©fendeur dans plusieurs cas, mais il faut distinguer le sursis Ă  statuer facultatif du sursis Ă  statuer obligatoire. L’un comme l’autre dĂ©coulent de l’article 35, dernier alinĂ©a, de la loi du 29 juillet 1881. 97 Le sursis Ă  statuer est facultatif lorsque le fait imputĂ© est l’objet de poursuites commencĂ©es Ă  la requĂȘte du ministĂšre public ou d’une plainte de la part du prĂ©venu. En principe, ce sursis Ă  statuer facultatif n’est presque jamais retenu, la jurisprudence estimant sans doute que la diffamation doit ĂȘtre jugĂ©e indĂ©pendamment de l’issue de la poursuite pĂ©nale sur le fait imputĂ©. 98 En revanche, ce sursis Ă  statuer devient obligatoire lorsque l’imputation concerne la vie privĂ©e de la personne plaignante ou lorsqu’elle se rĂ©fĂšre Ă  des faits qui remontent Ă  plus de dix annĂ©es. C’est lĂ  la stricte application des termes de l’article 35 de la loi du 29 juillet 1881. 99 Le sursis Ă  statuer est Ă©galement obligatoire lorsque le dĂ©fendeur a notifiĂ©, au titre de son offre de preuve, son intention de faire entendre un tĂ©moin lui-mĂȘme mis en examen dans une autre procĂ©dure, pour des faits ayant un rapport Ă©troit avec ceux qui sont arguĂ©s de diffamation. Il ne peut donc tĂ©moigner sous serment sur des faits pour lesquels il est lui mĂȘme mis en examen. Il existe donc un empĂȘchement juridique Ă  la mise en Ɠuvre de la vĂ©ritĂ© des faits diffamatoires. Le juge, dans ce cas, doit alors surseoir Ă  statuer jusqu’à ce que le tĂ©moin ne soit plus empĂȘchĂ© juridiquement [51]. 3. La bonne foi 100 Le dĂ©fendeur peut Ă©galement faire valoir sa bonne foi. La jurisprudence estime en effet que l’intention coupable est prĂ©sumĂ©e chez le prĂ©venu de diffamation. La jurisprudence civile suit cette mĂȘme voie en ce qui concerne le dĂ©fendeur Ă  la diffamation. Il s’agit cependant d’une prĂ©somption simple qui peut ĂȘtre combattue [52]. 101 La jurisprudence a retenu, dans une construction prĂ©torienne, des critĂšres eux-mĂȘmes analysĂ©s dans une chronique du PrĂ©sident Mimin restĂ©e cĂ©lĂšbre [53]. Ces critĂšres sont au nombre de quatre l’intĂ©rĂȘt lĂ©gitime du but poursuivi par l’information, le caractĂšre sĂ©rieux et contradictoire de l’enquĂȘte caractĂ©risĂ© par la vĂ©rification et le croisement des sources, la prudence dans l’expression et l’absence d’animositĂ© personnelle. Le dĂ©fendeur devra dĂ©velopper par voie de conclusions les Ă©lĂ©ments de la bonne foi car les juges n’ont pas Ă  se prononcer d’office [54]. Cette exception de bonne foi doit donc ĂȘtre Ă©voquĂ©e de maniĂšre expresse. a L’intĂ©rĂȘt lĂ©gitime du but poursuivi par l’information 102 La jurisprudence a dĂ©fini, avec la notion d’intĂ©rĂȘt lĂ©gitime, une rĂšgle de proportionnalitĂ© entre le droit pour le citoyen de recevoir une information sur des sujets qui touchent au fonctionnement dĂ©mocratique de la sociĂ©tĂ© d’une part et, d’autre part, la protection du droit de la personne Ă  son honneur et Ă  sa considĂ©ration. 103 Le dĂ©fendeur devra donc faire valoir l’intĂ©rĂȘt pour le lecteur, l’auditeur ou le tĂ©lĂ©spectateur d’ĂȘtre informĂ© sur de vĂ©ritables problĂšmes de sociĂ©tĂ©. Ainsi en a-t-il Ă©tĂ© jugĂ© pour les problĂšmes relatifs Ă  l’utilisation de l’argent public, le financement des partis politiques, les activitĂ©s antĂ©rieures de tel homme politique, etc. b Le sĂ©rieux de l’enquĂȘte, le croisement et la vĂ©rification des sources 104 C’est sur ces critĂšres que le dĂ©fendeur devra spĂ©cialement faire porter ses efforts. Le caractĂšre sĂ©rieux de l’enquĂȘte peut ĂȘtre prouvĂ© par tous moyens communication de documents de provenance licite ou illicite, auditions de tĂ©moins. Cette dĂ©marche qui se prĂ©sente souvent comme un moyen subsidiaire de l’exception de vĂ©ritĂ© devra permettre au juge de se faire une idĂ©e sur la durĂ©e et les conditions de l’enquĂȘte, le nombre et la fiabilitĂ© des personnes rencontrĂ©es, le nombre et la fiabilitĂ© des documents consultĂ©s. Le juge sera Ă©galement sensible au caractĂšre contradictoire de l’enquĂȘte, notamment au souhait du journaliste de faire rĂ©agir la personne visĂ©e par l’article aux Ă©lĂ©ments qui le mettent en cause. Le juge sera enfin rigoureux quant Ă  l’existence de sources multiples, croisĂ©es les unes avec les autres. c L’absence d’animositĂ© personnelle 105 C’est une condition dont le dĂ©fendeur devra rapporter la preuve en dĂ©montrant que rien ne prĂ©disposait le journaliste ou l’auteur du livre Ă  s’en prendre Ă  telle ou telle personne, ou Ă  tel ou tel corps ou institution. d La prudence dans l’expression 106 Le juge exercera Ă©galement un contrĂŽle sur le caractĂšre mesurĂ© des affirmations, tout en tenant compte du ton habituel du journal considĂ©rĂ© et du caractĂšre subjectif rĂ©daction de mĂ©moires, opinions, etc. ou objectif enquĂȘte, rapport du propos en cause. III - LE PROCÈS DE PRESSE ET LE JUGEMENT 107 La procĂ©dure devant le tribunal suit les rĂšgles de droit commun, notamment en matiĂšre de jugement sur incident. Mais des rĂšgles particuliĂšres limitent le pouvoir du tribunal. Le dĂ©lai pour statuer et les rĂšgles rĂ©gissant le pourvoi en cassation obĂ©issent Ă  des rĂšgles particuliĂšres Ă©noncĂ©es par la loi du 29 juillet 1881. A. Jugement sur incident 108 Le tribunal, saisi d’un incident tenant Ă  la nullitĂ© d’un acte ou Ă  la prescription, ou Ă  un dĂ©faut de capacitĂ© Ă  agir ou d’absence d’intĂ©rĂȘt Ă  agir, peut se prononcer par la voie d’un jugement sĂ©parĂ© dans les termes du dernier alinĂ©a de l’article 459 du code de procĂ©dure pĂ©nale, c’est-Ă -dire s’il se heurte Ă  une impossibilitĂ© absolue ou si le jugement distinct est commandĂ© par une disposition qui touche Ă  l’ordre public. 109 Dans ce cas, le tribunal statue par jugement sur l’incident. Si le dĂ©fendeur ou prĂ©venu souhaite en interjeter appel immĂ©diatement, il doit former un appel et, conformĂ©ment Ă  l’article 507 du code de procĂ©dure pĂ©nale, dĂ©poser une requĂȘte par laquelle il saisit le prĂ©sident de la chambre des appels correctionnels des motifs qui l’incitent Ă  demander le jugement immĂ©diat de l’incident. 110 Le prĂ©sident de la chambre des appels correctionnels statue par une dĂ©cision non motivĂ©e et sans entendre les parties. Si la demande est rejetĂ©e, le prĂ©venu, s’il est condamnĂ© sur le fond, devra faire appel du jugement sur le fond et pourra, alors, solliciter de la cour l’infirmation du premier jugement. B. Les pouvoirs du tribunal 111 La rĂšgle de droit commun reconnaĂźt au juge le pouvoir de requalifier les faits. En matiĂšre civile, la rĂšgle est Ă©noncĂ©e par l’article 12 du code de procĂ©dure civile. En matiĂšre pĂ©nale, le pouvoir de requalifier trouve sa source dans les articles 388 et 427 du code de procĂ©dure pĂ©nale. 112 Cette rĂšgle, au demeurant contestĂ©e par la Cour europĂ©enne des droits de l’homme, ne s’applique pas en droit de la presse. La loi du 29 juillet 1881 pose une rĂšgle particuliĂšre qui s’applique tant devant la juridiction civile que la juridiction pĂ©nale. Selon celle-ci, le tribunal est liĂ© par la qualification donnĂ©e par les parties et ne peut procĂ©der Ă  une requalification. Cette rĂšgle est la consĂ©quence du caractĂšre accusatoire de la procĂ©dure et de l’application combinĂ©e des articles 50 et 53 de la loi du 29 juillet 1881. La partie poursuivante a la totale maĂźtrise de la procĂ©dure. 113 Les consĂ©quences pratiques de cette rĂšgle sont importantes. Ainsi, le tribunal ne peut se saisir de faits qui ne figurent pas dans la citation ou le rĂ©quisitoire introductif [55]. Il ne peut condamner que sur les propos prĂ©cisĂ©s dans la poursuite. Ou encore, le tribunal Ă©tant liĂ© par la qualification retenue par l’acte initial de poursuite, une qualification inappropriĂ©e entraĂźnera la relaxe du prĂ©venu. 114 Enfin, le tribunal, saisi d’un dĂ©lit de droit commun ne peut, par voie de disqualification, disqualifier et substituer Ă  ce dĂ©lit une infraction de presse. C. Le dĂ©lai pour statuer 115 L’article 57 prĂ©voit que le tribunal doit statuer au fond dans le dĂ©lai maximum d’un mois Ă  compter de la premiĂšre audience. Si un tel dĂ©lai Ă©tait respectĂ©, les affaires de presse seraient jugĂ©es extrĂȘmement vite
 Mais cette disposition n’est pas assortie de sanctions particuliĂšres et son inobservation n’entraĂźne aucune nullitĂ©. En revanche, l’article 57 alinĂ©a 2, prĂ©voit qu’en matiĂšre de diffamation Ă©lectorale, la cause ne pourra ĂȘtre remise au-delĂ  du jour fixĂ© pour le scrutin. Cette disposition est impĂ©rative et d’ordre public. D. Le dĂ©sistement 116 Aux termes de l’article 49 de la loi du 29 juillet 1881, le dĂ©sistement du plaignant ou de la partie poursuivante arrĂȘte la poursuite commencĂ©e. Ce dĂ©sistement opĂšre in rem et Ă©teint l’action publique Ă  l’égard de tous. Il en est ainsi Ă©galement devant la juridiction civile qui a Ă©tendu le jeu de l’article 49 de la loi de 1881 au dĂ©sistement civil Ă  l’égard d’une partie, en considĂ©rant que ce dĂ©sistement vaut Ă  l’égard de tous les dĂ©fendeurs [56]. E. Le pourvoi en cassation 117 L’article 59 de la loi du 29 juillet 1881 a prĂ©vu une dĂ©rogation importante en matiĂšre de pourvoi en cassation celui-ci doit ĂȘtre formĂ© dans un dĂ©lai de trois jours. Ce dĂ©lai n’est pas un dĂ©lai franc. 118 Ainsi va le procĂšs en diffamation dans sa nouvelle unitĂ© procĂ©durale, soumis Ă  des contraintes rigoureuses mais justifiĂ©es par le caractĂšre exceptionnel de la restriction Ă  la libertĂ© d’expression. Vigilante, la Cour europĂ©enne des droits de l’homme veille au double respect du procĂšs Ă©quitable et de la libertĂ© d’expression. Soucieuse d’équilibrer le droit Ă  l’information et le droit Ă  la protection de la rĂ©putation des personnes, elle n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  critiquer certaines des dispositions lĂ©gislatives françaises qui s’engageaient trop loin dans le sens de la restriction. Mais jamais cette critique n’a portĂ© sur les dispositions visant la rĂ©pression de la diffamation publique. Peut-ĂȘtre faut-il y voir le signe d’une procĂ©dure Ă©quilibrĂ©e et protectrice des droits de chacun. 119 D. 120 T. M. Notes [1] CDCA 25 mars 1999, Pelissier Sassi c/ La France, Rev. Trim. D. l’Homme 2000 p. 282 et s., note Georges FlĂ©cheux et Thierry Massis. [2] Req. 8/04/1995, DP 1995, [3] Bull. crim. 1992 n° 44, D. 1992 J p. 242 note Burgelin ; LĂ©gipresse n° 88,-III, p. 9. [4] Bull. 1994 n° 164, Gaz. Pal. 1995 p. 163, note Bruntz et Domingo ; LĂ©gipresse n° 121-I, p. 47. [5] Bull. II n° 174, JCP 1997, II 22900, note Pierchon ; LĂ©gipresse n° 142-I, p. 71 et l’arrĂȘt de la Cour de cassation du 7 mai 2002 2e ch. civ. Ă©tablit que l’article 53 de la loi de 1881 doit s’appliquer Ă  une action en diffamation introduite en rĂ©fĂ©rĂ©. LĂ©gipresse n° 193-III, p. 121, com. Ch. Bigot. Voir annexe 2 p. 117. [6] Marie-ThĂ©rĂšse Feydeau, Le juge civil et l’application de la loi sur la presse », LibertĂ© de la presse et droit de la personne », actes du colloque du 20 juin 1997, D. sĂ©rie ThĂšmes et commentaires. [7] Crim. 3 dĂ©cembre 1963, Bull. crim. n° 345. [8] Cass. crim. 16 juillet 1992, Droit PĂ©nal 1993 Commentaire 36. [9] Crim. 22 novembre 1934, Bull. crim. n° 200, DP 1936, 1-27, note Nast. [10] Crim. 29 octobre 1991, Bull. crim. n° 387, Gaz. Pal. 1994, I, 321, note Fiechter. [11] 2 juillet 1975, Gaz. Pal. 1975, II, 266. [12] Cass. crim. 19 janvier 1982, Bull. crim. n° 19. [13] Sur cette question, v. infra p. 24-3e. [14] Crim. 2 octobre 1976, Bull. crim. n° 287. [15] Voir l’article de X. Agostinelli, p. 35. [16] Cass. crim. 16 dĂ©cembre 1986, JCP 1987, Ed. G. IV, p. 70. [17] Voir l’article de A. Lepage, p. 61. [18] Voir l’article de C. Chamagne, p. 47. [19] JO 11 fĂ©vrier 2000, p. 1019. [20] Cass. civ. 8 janvier 1991, D. 1992, somm. p. 87, obs. J. Pradel. [21] Paris, 17e Ch., 28 janvier 1999, LĂ©gipresse n° 161-I, p. 54. [22] Cass. crim. 31 janvier 2001, LĂ©gipresse n° 180-III, p. 58, note B. Ader. [23] Cass. civ. 17 juillet 1994, Bull. n° 234 ; 26 juin 1996 Bull. n° 18. [24] Cass. civ. 27 janvier 1993, Bull. civ. II n° 31. [25] Cass. crim. 3 janvier 1959, Bull. crim. n° 29. [26] Cass. crim. 3 aoĂ»t 1950, D. 1950, Somm. 386. [27] Cf. supra, v. notre introduction. [28] Barbier, Code expliquĂ© de la presse, 2e Ă©dition, tome II, n° 888. [29] Cass. crim. 17 mars 1981, Bull. crim. n° 97, 6 novembre 1984, Bull. crim. n° 338. [30] Cass. crim. 19 mai 1987, Bull. crim. n° 205. [31] Paris 11e ch., 3 mars 1993, LĂ©gipresse n° 107, 1993, I, p. 149. Et en matiĂšre civile, 19 fĂ©vrier 1997, Bull. n° 174, JCP 1997, II, 22900 Note Pierchon ; Cass. civ. 18 mars 1999, Bull. n° 52 ; Cas. civ. 9 dĂ©cembre 1999, Bull. II n° 187. [32] Crim. 3 juin 1982, Bull. crim. n° 142, crim. 22 octobre 1991, LĂ©gipresse n° 92, 1992, I, p. 71. [33] Bull. n° 90. [34] Cass. crim. 20 juillet 1954, Bull. crim. n° 261, 2 avril 1957, Bull. crim. n° 306. [35] Bull. civ. II, n° 211, LĂ©gipresse 1999, n° 155, III, page 138, note B. Ader. [36] Pour de plus amples dĂ©veloppements concernant les nullitĂ©s, cf. JCl pĂ©nal, lois pĂ©nales annexes fasc. 170 Ch. Bigot. [37] Crim. 2 mai 1990, Bull. crim. n° 165, Dalloz 1990, 368 ; 12 janvier 1993, Bull. crim. n° 14, Dalloz 1994, Somm. 190, nos obs. [38] Cass. crim. 17 fĂ©vrier 1980, Bull. crim. n° 65 ; 22 janvier 1985, Bull. crim. n° 34. [39] Dalloz 2000, p. 44, LĂ©gipresse n° 170, 2000, III, p. 48, note Marc-NoĂ«l Louvet. [40] Tribunal correctionnel d’Avignon, 25 septembre 1997 ; Dalloz 1999, somm. p. 161, obs. Ch. Bigot. [41] Paris 11e ch., 9 mars 2000, Dalloz 2000, somm., obs. Ch. Bigot. [42] Cass. crim. 3 novembre 1992, Bull. crim. n° 362, Gaz. Pal. 1993, I, somm. p. 157, note Doucet ; Dalloz 1994, somm. p. 190, obs. Ch. Bigot. [43] Crim. 16 dĂ©cembre 1954, Bull. crim. n° 411. [44] Cass. crim. 9 octobre 1978, Bull. crim. n° 262. [45] Civ. 2e, 15 juin 1972, Dalloz 1972, somm. 186 ; crim. 9 octobre 1978, Bull. crim. n° 262. [46] TGI Paris, 14 juin 1999, Dalloz 1999, 566, Obs. Beignier. [47] Pour des informations plus dĂ©veloppĂ©es sur la notion d’offre de preuve, on se rĂ©fĂ©rera utilement Ă  la chronique de Basile Ader La preuve de la vĂ©ritĂ© en droit de la diffamation », LĂ©gipresse mars 1999, n° 159, II, 17. [48] Cass. crim. 16 mars 1948, JCP 48, II, 4431 ; Cass. crim. 2 juin 1980, Rev. Sc. crim. 1982. [49] TGI Paris 17e ch. 17 septembre 1992, LĂ©gipresse n° 100-1, p. 33 ; Cass. crim. 29 novembre 1995, LĂ©gipresse n° 130-1, p. 34. [50] LĂ©gipresse n° 196-III, p. 181, note Dupeux. [51] Cass. crim. 18 dĂ©cembre 1978, Bull. crim. n° 358 ; Cass. crim. 27 septembre 1995, Dalloz 1997, Somm. com. p. 69. [52] Voir l’article de Ch. Bigot, p. 73. [53] Crim. 27 octobre 1938, Dalloz pĂ©riodique 1re partie, 1939, p. 77. [54] Crim. 22 mai 1990, Bull. n° 211 ; 6 juillet 1993, Bull. n° 242 ; 26 mars 1996, Bull. n° 134. [55] Cass. crim. 16 fĂ©vrier 1988, Bull. crim. n° 78. [56] Paris 1re ch., 10 novembre 2000, LĂ©gipresse n° 179-III, p. 37.

article 138 du code de procédure civile