europĂ©ende la protection des droits de l’homme13. La rĂ©fĂ©rence de l’article 52 § 1 de la Charte au nĂ©cessaire respect du contenu essentiel des droits fondamentaux qu’elle Ă©nonce, ne constitue donc ni une surprise, ni une innovation. Il n’est alors pas surprenant que son usage croissant par la Cour de LaCharte des droits fondamentaux de l'Union europĂ©enne, parfois appelĂ©e charte europĂ©enne des droits fondamentaux, est une dĂ©claration des droits fondamentaux adoptĂ©e le 7 dĂ©cembre 2000 par l'Union europĂ©enne. Elle est mise en Ɠuvre par le traitĂ© de Nice. Le traitĂ© de Lisbonne de 2007 fait mention de la Charte Ă  l'article 6 du traitĂ© sur ChroniqueUnion europĂ©enne et droits fondamentaux - Limitations aux droits garantis par la Charte (art. 52 de la Charte) Florence Benoit-Rohmer 1, 2 DĂ©tails. 1 UNISTRA - UniversitĂ© de Strasbourg . 2 ICEE - ICEE - IntĂ©gration et CoopĂ©ration dans l'Espace EuropĂ©en - Etudes EuropĂ©ennes - EA 2291 . Mots-clĂ©s: DROIT ET LIBERTE DĂ©couvrezet achetez Charte des droits fondamentaux de l'union europeenne - commentaire article par article. Livraison en Europe Ă  1 centime seulement ! Livraison en Europe Ă  1 centime seulement ! CongrĂšsde la ConfĂ©dĂ©ration europĂ©enne des syndicats. PrĂšs de dix-huit mois plus tard, rĂ©unis lors du Conseil europĂ©en de Strasbourg les 8 et dĂ©cembre 1989, les chefs d’État ou de gouvernement de onze États membres de la CommunautĂ© europĂ©enne ont adoptĂ© la « charte communautaire des droits sociaux fondamentaux des travailleurs ». Lesdispositions des articles 53 et 52§3 de la Charte servent par excellence Ă  promouvoir l’objectif primordial de celle-ci, Ă  savoir, 8 G. BRAIBANT, La Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne. TĂ©moignages et commentaires, Paris, Éditions du Seuil, 2001, p. 267; J. DUTHEIL DE LA ROCHÈRE, «La Charte des droits OSlU. Le Blog > La Charte des droits fondamentaux de la Communication < Le Blog 22 novembre 2021 Illustration © InclunĂ©a Tout un chacun, quelles que soient l'Ă©tendue ou la gravitĂ© de son handicap, dispose d'un droit fondamental Ă  influer, via la communication, les conditions de son existence. Au-delĂ  de ce droit fondamental, plusieurs droits spĂ©cifiques Ă  la communication doivent ĂȘtre garantis dans toutes les interactions et interventions du quotidien, qui impliquent des personnes souffrant de troubles sĂ©vĂšres. Ces droits fondamentaux Ă  la communication sont les suivants 1. Le droit de demander des objets, des actions, des Ă©vĂ©nements ou des personnes, souhaitĂ©es, et d'exprimer des prĂ©fĂ©rences ou des sentiments personnels. 2. Le droit de disposer de choix et d'alternatives. 3. Le droit de rejeter ou de refuser des objets, Ă©vĂ©nements ou actions non dĂ©sirĂ©s, y compris le droit de refuser ou dĂ©cliner toutes les options offertes. 4. Le droit de demander et d'obtenir une attention et des interactions avec une autre personne. 5. Le droit de demander une rĂ©action ou une information sur une situation, un objet, une personne ou un Ă©vĂ©nement. 6. Le droit Ă  des efforts en vue d'un traitement et d'une intervention active, pour permettre aux personnes souffrant d'un handicap sĂ©vĂšre de communiquer des messages, sous quelque forme que ce soit, de maniĂšre aussi efficace et effective que leurs capacitĂ©s le leur permettent. 7. Le droit de voir leurs actions de communication reconnues et qu'une rĂ©ponse y soit apportĂ©e, mĂȘme si l'intention poursuivie par ses actions ne peut ĂȘtre satisfaite par l'interlocuteur. 8. Le droit d'avoir accĂšs, Ă  tout moment, Ă  tout moyen de communication Ă©tendu et alternatif, ainsi qu'Ă  tout instrument d'assistance, et de voir ces instruments en bon Ă©tat. À dĂ©couvrir Le livre blanc 9. Le droit Ă  des contextes, interactions et opportunitĂ©s environnementales qui incitent et permettent aux personnes souffrant de handicaps de prendre part comme partenaires de communication avec d'autres personnes, notamment des pairs. 10. Le droit d'ĂȘtre informĂ© sur les personnes, les choses et les Ă©vĂ©nements de l'environnement immĂ©diat. 11. Le droit d'entrer en communication d'une maniĂšre qui reconnaĂźt la dignitĂ© inhĂ©rente de l'interlocuteur, y compris le droit de participer aux Ă©changes sur des personnes qui ont lieu en sa prĂ©sence. 12. Le droit d'entrer en communication de maniĂšre faisant sens, comprĂ©hensible, culturellement et linguistiquement adĂ©quate. Commission nationale pour les besoins en communication des personnes souffrant de handicaps sĂ©vĂšres 1992 A propos de l'auteur ChloĂ© JĂ©gu Étudiante en Communication, Marketing et PublicitĂ©, elle rejoint l’aventure InclunĂ©a lors de son lancement, en tant que ChargĂ©e de Communication. Elle a pour mission de transmettre les valeurs et les actualitĂ©s de la marque InclunĂ©a. À lire aussi sur notre blog Cassons les prĂ©jugĂ©s sur la trisomie 21 27 juin 2022© Nathan Anderson En France, la trisomie 21 est l’anomalie chromosomique la plus rĂ©pandue, touchant plus de 50 000 personnes. Chaque annĂ©e, une journĂ©e mondiale de la trisomie 21 est organisĂ©e... Cassons les prĂ©jugĂ©s sur la trisomie 21 27 juin 2022© Nathan Anderson En France, la trisomie 21 est l’anomalie chromosomique la plus rĂ©pandue, touchant plus de 50 000 personnes. Chaque annĂ©e, une journĂ©e mondiale de la trisomie 21 est organisĂ©e... SociĂ©tĂ© Trisomie 21 La trisomie 21 et les troubles du langage 20 juin 2022Les premiers mots prononcĂ©s par une personne trisomique interviennent gĂ©nĂ©ralement en cohĂ©rence avec le niveau de dĂ©veloppement cognitif. Et certaines personnes porteuses de trisomie 21 peuvent faire l’objet de troubles... La trisomie 21 et les troubles du langage 20 juin 2022Les premiers mots prononcĂ©s par une personne trisomique interviennent gĂ©nĂ©ralement en cohĂ©rence avec le niveau de dĂ©veloppement cognitif. Et certaines personnes porteuses de trisomie 21 peuvent faire l’objet de troubles... CAA Trisomie 21 C'est quoi la trisomie 21 ? 13 juin 2022Le corps humain possĂšde de milliards de cellules et chaque cellule dĂ©tient gĂ©nĂ©ralement 46 chromosomes 23 paires porteurs de nombreux gĂšnes. Pour certaines personnes, on en compte 47 ! Elles... C'est quoi la trisomie 21 ? 13 juin 2022Le corps humain possĂšde de milliards de cellules et chaque cellule dĂ©tient gĂ©nĂ©ralement 46 chromosomes 23 paires porteurs de nombreux gĂšnes. Pour certaines personnes, on en compte 47 ! Elles... Trisomie 21 Intervention lors du Colloque organisĂ© par l’Ordre des avocats au Conseil d’État et Ă  la Cour de cassation et par la SociĂ©tĂ© de lĂ©gislation comparĂ©e Lien Ă  reprendre > tĂ©lĂ©charger au format pdfColloque organisĂ© par l’Ordre des avocats au Conseil d’État et Ă  la Cour de cassation et par la SociĂ©tĂ© de lĂ©gislation comparĂ©ePremiĂšre table ronde la Charte, son champ d’applicationConseil d’État, jeudi 20 novembre 2014Intervention de Jean-Marc SauvĂ© [1], vice-prĂ©sident du Conseil d’ÉtatMonsieur le prĂ©sident de la Cour de justice de l’Union europĂ©enne,Madame le professeur,Chers collĂšgues,GrĂące Ă  la Charte des droits fondamentaux, incorporĂ©e dans le droit primaire de l’Union europĂ©enne et juridiquement opposable le 1er dĂ©cembre 2009, l’Union est entrĂ©e dans la noble cohorte des ensembles institutionnels dotĂ©s d’une charte de droits »[2]. Comme le relevait ainsi le prĂ©sident Guy Braibant, l’un de ses auteurs, la Charte contribue Ă  l’affermissement au sein de l’Union d’un systĂšme commun de protection des droits fondamentaux, alors que se sont densifiĂ©es et diversifiĂ©es les compĂ©tences dĂ©volues par les États membres aux institutions europĂ©ennes. La Charte apparaĂźt ainsi comme l’aboutissement d’un processus d’intĂ©gration des droits Ă  l’échelle de l’Europe elle fait fond sur ceux dĂ©jĂ  consacrĂ©s ; elle en clarifie le catalogue ; elle en augmente aussi le nombre. Mais ce faisant, la Charte n’a pas entendu opĂ©rer de nouveaux transferts de compĂ©tence tel est l’apparent paradoxe d’un texte qui, sans crĂ©er de nouvelles compĂ©tences matĂ©rielles au bĂ©nĂ©fice de l’Union, augmente pourtant les droits des citoyens et les obligations corrĂ©latives Ă  la charge des institutions europĂ©ennes et des États dĂ©finition du champ d’application de la Charte est, dĂšs lors, conditionnĂ©e par cette histoire et ce paradoxe et elle commande le rĂšglement des difficultĂ©s que peut soulever l’application concrĂšte de ce texte et qui sont indissociables d’une rĂ©flexion d’ensemble sur l’articulation de la Charte avec les autres standards nationaux et internationaux de la garantie des droits. Je remercie les organisateurs de ce colloque, l’Ordre des avocats au Conseil d’État et Ă  la Cour de cassation et la SociĂ©tĂ© de lĂ©gislation comparĂ©e, d’avoir pris l’initiative d’une telle rĂ©flexion globale. Sont rĂ©unies autour de cette premiĂšre table ronde des personnalitĂ©s Ă©minentes, M. Vassilios Skouris, prĂ©sident de la Cour de justice de l’Union europĂ©enne, et Mme Pascale Deumier, professeure Ă  l’UniversitĂ© de Lyon 3. Avant de leur laisser la parole, je souhaiterais revenir sur l’interprĂ©tation extensive du champ d’application de la Charte, qui a Ă©tĂ© retenue par la Cour de justice, avant de prĂ©ciser les enjeux et les consĂ©quences qu’une telle interprĂ©tation fait Le champ d’application de la Charte, dĂ©fini Ă  son article 51, a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© d’une maniĂšre extensive, afin de garantir, dans le champ d’application du droit de l’Union europĂ©enne, l’unitĂ© et la primautĂ© du systĂšme europĂ©en de protection des droits Les dispositions gĂ©nĂ©rales » de la Charte et, plus prĂ©cisĂ©ment, le premier alinĂ©a de son article 51 dĂ©finissent, selon un double critĂšre organique et matĂ©riel,les conditions d’application de la Charte 2. Avant d’examiner ces deux critĂšres, le cadre gĂ©nĂ©ral d’interprĂ©tation de la Charte peut ĂȘtre retracĂ© 1.1. Le paragraphe 2 de l’article 51 dispose en effet que la Charte ne crĂ©e aucune compĂ©tence, ni aucune tĂąche nouvelles pour la CommunautĂ© et pour l’Union, et ne modifie pas les compĂ©tences et les tĂąches dĂ©finies par les traitĂ©s. » Le second alinĂ©a du paragraphe 1 de l’article 6 du TraitĂ© sur l’Union europĂ©enne rĂ©itĂšre ce cadre gĂ©nĂ©ral d’application et d’interprĂ©tation Les dispositions de la Charte n’étendent en aucune maniĂšre les compĂ©tences de l’Union telles que dĂ©finies dans les traitĂ©s ». En effet, si la Charte appartient pleinement au droit primaire de l’Union, elle ne prend pas position sur le champ des compĂ©tences matĂ©rielles attribuĂ©es Ă  l’Union, et rĂšgle seulement la maniĂšre dont celles-ci doivent ĂȘtre exercĂ©es. DĂšs lors, son champ d’application ne saurait excĂ©der le domaine rĂ©gi par le droit de l’Union europĂ©enne, tel qu’il a Ă©tĂ© fixĂ© par les autres traitĂ©s de droit primaire. Comme elle l’a elle-mĂȘme rappelĂ©, la Cour [de justice de l’Union europĂ©enne] est appelĂ©e Ă  interprĂ©ter, Ă  la lumiĂšre de la Charte, le droit de l’Union dans les limites des compĂ©tences attribuĂ©es Ă  celle-ci »[3] et lorsqu’une situation juridique ne relĂšve pas du champ d’application du droit de l’Union, la Cour [ne se reconnaĂźt pas] compĂ©tente pour en connaĂźtre »[4].Il en rĂ©sulte que les droits garantis par la Charte ne s’appliquent Ă  une situation que par le soutien d’une disposition-tutrice relevant d’un autre pan du droit de l’Union europĂ©enne. Le raisonnement que commande l’article 51 se dĂ©compose en deux temps il s’agit d’abord de dĂ©terminer si le droit invoquĂ© par le requĂ©rant appartient ou non au catalogue des droits directement invocables de la Charte, puis de vĂ©rifier si la situation litigieuse est rĂ©gie, directement ou indirectement, par une disposition du droit de l’Union autre que celles de la Charte. Comme l’a soulignĂ© nettement la Cour, les dispositions Ă©ventuellement invoquĂ©es de la Charte ne sauraient, Ă  elles seules, fonder [sa] compĂ©tence »[5]. Ce double degrĂ© d’opĂ©rance d’un moyen tirĂ© la mĂ©connaissance de la Charte est cependant d’un maniement parfois Le paragraphe 1 de l’article 51 pose en effet un double critĂšre, organique et matĂ©riel, pour dĂ©terminer l’applicabilitĂ© de la Charte. Cette derniĂšre s’adresse en effet tant aux institutions, organes et organismes de l’Union » qu’aux États membres et Ă  leurs autoritĂ©s nationales et locales. Dans le premier cas, le critĂšre organique se suffit Ă  lui-mĂȘme la Charte s’adresse aux organes de l’Union dans le champ des compĂ©tences qui leur sont attribuĂ©es dans le respect du principe de subsidiaritĂ© ». Dans le second cas, le critĂšre organique est nĂ©cessaire, mais non suffisant la Charte s’adresse aux États membres uniquement lorsqu’ils mettent en Ɠuvre le droit de l’Union ». Cette formulation, comme l’indiquent les explications de la Convention chargĂ©e de l’élaboration de la Charte, a Ă©tĂ© empruntĂ©e Ă  la jurisprudence de la Cour de Justice relative au champ d’application des principes gĂ©nĂ©raux du droit de l’Union, notamment Ă  un arrĂȘt du 13 avril 2000, Karlsson[6] les exigences dĂ©coulant de la protection des droits fondamentaux dans l’ordre juridique communautaire lient 
 les États membres lorsqu’ils mettent en Ɠuvre des rĂ©glementations communautaires ». Une telle formulation a Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e, non sans hĂ©sitation comme en a tĂ©moignĂ© le prĂ©sident Guy Braibant[7], Ă  d’autres en apparence plus larges, comme celles-ci dans le cadre du droit communautaire »[8] ou dans le champ d’application du droit communautaire »[9].Le paragraphe 1 de l’article 51 vise, en premier lieu, les situations rĂ©gies par des actes de droit interne, prĂ©cisant les conditions d’application directe d’un rĂšglement ou transposant les dispositions d’une directive de l’Union. Dans ce dernier cas, la seule circonstance que les États membres disposent d’une marge d’apprĂ©ciation, plus ou moins Ă©tendue, pour procĂ©der Ă  la transposition d’une directive europĂ©enne, ne permet pas d’écarter l’application de la Charte. C’est ce qu’a rappelĂ© le Conseil d’État[10], lorsqu’a Ă©tĂ© invoquĂ©e devant lui la mĂ©connaissance de l’article 41 de la Charte par la loi du 16 juin 2011 relative Ă  l’immigration, Ă  l’intĂ©gration et Ă  la nationalitĂ©, adoptĂ©e pour la transposition de la directive dite retour »[11].En deuxiĂšme lieu, l’article 51, tel qu’interprĂ©tĂ© par la Cour de justice, vise les situations rĂ©gies par des actes de droit interne qui, sans transposer une directive de l’Union, entrent dans son champ d’application. Ainsi, par exemple, une rĂ©glementation nationale relative au calcul du prĂ©avis de licenciement doit ĂȘtre tenue pour un acte de mise en Ɠuvre du droit de l’Union, dĂšs l’expiration du dĂ©lai de transposition de la directive 2000/78[12] qui rĂ©git les conditions de licenciement, alors mĂȘme que celle-ci n’avait pas Ă©tĂ© transposĂ©e par l’État en cause Ă  la date Ă  laquelle a statuĂ© la Cour[13]. L’applicabilitĂ© de la Charte dĂ©pend ainsi d’une analyse non finaliste de la portĂ©e des actes de droit interne qu’ils visent ou non la transposition d’une directive ou l’application d’un rĂšglement, qu’ils y procĂšdent correctement ou imparfaitement, la seule circonstance qu’ils interviennent dans le champ couvert par le droit de l’Union suffit Ă  ce que la Charte leur soit troisiĂšme lieu, l’article 51, tel qu’interprĂ©tĂ© par la Cour, vise les situations rĂ©gies par un acte de droit interne par lequel un État membre dĂ©cide de dĂ©roger au droit de l’Union. Ainsi, lorsqu’un État traite une demande d’asile, alors qu’il n’est pas l’ État responsable » de son examen au sens du paragraphe 1 de l’article 3 du rĂšglement Dublin II »[14], il dĂ©roge aux rĂšgles du systĂšme europĂ©en commun de l’asile prĂ©voyant un mĂ©canisme de transfert. Mais il doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme mettant en Ɠuvre le droit de l’Union[15], dĂšs lors que cette dĂ©rogation et le pouvoir d’apprĂ©ciation dont disposent les États membres pour l’utiliser sont rĂ©gis par ce rĂšglement. Ainsi entendu, le champ d’application de la Charte couvre le domaine que le droit matĂ©riel de l’Union rĂ©git, mais aussi celui qu’il entend ne pas rĂ©gir[16], quel que soit le degrĂ© d’autonomie procĂ©durale qui est reconnu aux États Cette conception fonctionnelle du champ d’application de la Charte a Ă©tĂ© pleinement consacrĂ©e et mĂȘme Ă©tendue par l’arrĂȘt du 26 fĂ©vrier 2013, Akerberg Fransson. Si le droit invoquĂ© de n’ĂȘtre pas puni pĂ©nalement deux fois pour des mĂȘmes faits, dit principe non bis in idem, est protĂ©gĂ© par l’article 50 de la Charte, la question s’est posĂ©e de savoir si les sanctions infligĂ©es devaient ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme une mise en Ɠuvre du droit de l’Union » au sens de l’article 51, avant mĂȘme de se prononcer sur leur caractĂšre effectivement pĂ©nal. La question Ă©tait d’autant plus dĂ©licate que la lĂ©gislation pĂ©nale en cause – la Skattebrottslagen – ne visait pas Ă  sanctionner exclusivement une mĂ©connaissance des obligations dĂ©claratives en matiĂšre de TVA. Comme l’a relevĂ© l’avocat gĂ©nĂ©ral P. Cruz VillalĂłn dans ses conclusions, cette lĂ©gislation existe en droit suĂ©dois tout Ă  fait indĂ©pendamment de la perception de la TVA », de sorte que la prĂ©sente affaire de sanction 
 apparaĂźt comme une simple occasio »[17], c’est-Ă -dire un cas d’application contingente de cette lĂ©gislation. Selon son avis, il serait disproportionnĂ© de tirer de cette occasio une raison de modifier la rĂ©partition de la responsabilitĂ© de garantir les droits fondamentaux entre l’Union et les États. 
 En dĂ©finitive, il semble risquĂ© d’affirmer 
 que le lĂ©gislateur [europĂ©en] avait anticipĂ© un transfert des États vers l’Union de toutes les garanties constitutionnelles entourant l’exercice du pouvoir de sanction des États en matiĂšre de perception de la TVA »[18].CohĂ©rente avec sa jurisprudence antĂ©rieure, la Cour n’a pas suivi ce raisonnement[19]. Selon la Cour, le fait que les rĂ©glementations nationales qui servent de fondement aux sanctions fiscales et aux poursuites pĂ©nales litigieuses n’aient pas Ă©tĂ© adoptĂ©es pour transposer la directive du 28 novembre 2006 relative au systĂšme commun de TVA[20] ne saurait ĂȘtre de nature Ă  remettre en cause l’application de la Charte. En effet, ces pĂ©nalitĂ©s tend[ent] Ă  sanctionner une violation 
 de ladite directive et vise[nt] donc Ă  mettre en Ɠuvre l’obligation imposĂ©e par le traitĂ© aux États membres de sanctionner de maniĂšre effective les comportements attentatoires aux intĂ©rĂȘts financiers de l’Union »[21]. Poussant jusqu’à son terme son analyse fonctionnelle ou non finaliste, la Cour explicite un mode d’emploi gĂ©nĂ©ral les droits fondamentaux garantis par la Charte [doivent] 
 ĂȘtre respectĂ©s lorsqu’une rĂ©glementation nationale entre dans le champ d’application du droit de l’Union »[22]. Cette formulation plus large permet, d’une part, d’harmoniser le champ d’application de la Charte avec celui des principes gĂ©nĂ©raux du droit, sous certaines rĂ©serves cependant[23], et, d’autre part, de ne pas moduler le degrĂ© de protection des droits fondamentaux selon le degrĂ© d’autonomie reconnu aux États membres. Comme l’a relevĂ© la doctrine en France, ConsidĂ©rer 
 l’article 51 § 1er de la Charte comme une invitation Ă  reconsidĂ©rer de maniĂšre gĂ©nĂ©rale l’applicabilitĂ© des droits fondamentaux de l’Union Ă  l’action des États membres eĂ»t conduit Ă  ce que le jour oĂč l’Union s’est dotĂ©e d’une dĂ©claration des droits, elle signĂąt paradoxalement un recul de leur protection »[24].Au terme de cette Ă©volution jurisprudentielle, le champ d’application de la Charte s’est simplifiĂ© en s’étendant. Il se rĂ©sume dĂ©sormais en cette phrase L’applicabilitĂ© du droit de l’Union implique celle des droits fondamentaux garantis par la Charte »[25]. Pour autant, cette formule simple et claire ne saurait dissimuler les difficultĂ©s nouvelles que soulĂšve son application concurrente avec d’autres instruments de protection des droits L’interprĂ©tation extensive du champ d’application de la Charte est appelĂ©e Ă  garantir une meilleure protection des droits fondamentaux en Europe, dans le respect des principes de primautĂ© et d’effectivitĂ© du droit de l’Union, mais aussi des autres systĂšmes internationaux et des traditions nationales, surtout lorsqu’elles revĂȘtent une valeur La premiĂšre condition d’une rĂ©ception fructueuse de la Charte tient dans la poursuite d’un dialogue confiant et soutenu entre juridictions nationales et europĂ©ennes, et dans le refus d’une posture de dĂ©fiance Ă  l’égard de la Cour de justice et, d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, Ă  l’encontre de l’unitĂ© et de la primautĂ© du droit de l’Union Charte, comme en avaient conscience ses rĂ©dacteurs, tĂ©moigne en effet d’une transformation de l’essence mĂȘme de l’Europe »[26], mĂȘme si elle ne crĂ©e pas de nouvelles compĂ©tences d’un ensemble de communautĂ©s Ă©conomiques, elle est devenue une union aux compĂ©tences Ă©largies, au sein de laquelle sont partagĂ©es les mĂȘmes valeurs et garantis des standards communs de protection des droits fondamentaux. Cette transformation requiert Ă  l’évidence une homogĂ©nĂ©isation, mĂȘme minimale, d’un socle de droits Ă  l’échelle continentale, socle Ă  prĂ©server de forces potentiellement centrifuges. Dans le domaine des droits fondamentaux, tels que ceux protĂ©gĂ©s par la Charte, des clauses d’ opt out » n’ont en principe pas lieu d’ĂȘtre. Comme l’a jugĂ© la Cour de justice[27], le protocole n°30 annexĂ© au traitĂ© de Lisbonne n’a pas pour objet d’exonĂ©rer la RĂ©publique de Pologne, ni le Royaume-Uni, de l’obligation de respecter les dispositions de la Charte, ni d’empĂȘcher les juridictions nationales de veiller Ă  leur respect. Cette interprĂ©tation est aussi celle de l’England and Wales High Court of Justice dans sa dĂ©cision[28] v. Secretary of State for the Home Department du 7 novembre 2013, mĂȘme si des rĂ©ticences politiques ont pu se manifester au sujet de cette convergence[29].Une telle convergence sur le principe mĂȘme de l’application de la Charte ne saurait naturellement suffire. Elle doit aussi ĂȘtre recherchĂ©e dans la dĂ©finition du degrĂ© d’amplitude reconnu Ă  son application, qui ne peut ĂȘtre que large. L’interprĂ©tation fonctionnelle de la notion de mise en Ɠuvre du droit de l’Union », au sens de l’article 51, ne saurait conduire, comme l’imposent les traitĂ©s et comme le relĂšve la Cour de justice, Ă  un Ă©largissement des compĂ©tences de l’Union subreptice, non concertĂ© et non consenti par les États membres. La Cour constitutionnelle fĂ©dĂ©rale allemande a soulignĂ© avec force l’existence de ce risque dans son arrĂȘt du 24 avril 2013 Antiterrordatei[30], le Bundesverfassungsgericht Ă©carte toute interprĂ©tation de l’arrĂȘt Akerberg Fransson qui conduirait Ă  ce que celle-ci doive ĂȘtre considĂ©rĂ©e manifestement comme un acte ultra vires ou Ă  ce qu’elle porte atteinte Ă  la protection et au respect des droits fondamentaux garantis par un État membre ». Et la Cour allemande d’ajouter la dĂ©cision en question ne saurait ĂȘtre interprĂ©tĂ©e ou appliquĂ©e dans un sens qui conduirait Ă  ce que tout rapport matĂ©riel d’une rĂ©glementation avec le champ d’application abstrait de l’Union 
 suffiraient pour que les États membres se trouvent liĂ©s par [la Charte] ». Comme l’a relevĂ© la doctrine, la Cour allemande a sans doute voulu par cette dĂ©cision tracer des lignes rouges’ »[31] et se prĂ©munir contre tout risque de dĂ©construction des garanties nationales par une atteinte au principe de subsidiaritĂ©[32]. Ces craintes doivent naturellement ĂȘtre entendues, mais rien dans la jurisprudence de la Cour de justice ne laisse penser que ce type de risque ou de dĂ©rive soit en cours de rĂ©alisation ou soit mĂȘme envisageable. Dans sa dĂ©cision Akerberg Fransson, la Cour de justice a rappelĂ© avec force que lorsqu’une situation juridique ne relĂšve pas du champ d’application du droit de l’Union, la Cour n’est pas compĂ©tente pour en connaĂźtre »[33]. Dans le respect des traitĂ©s, la dĂ©cision Akerberg Fransson rĂ©alise un double gain de simplicitĂ© et de cohĂ©rence simplicitĂ© d’un critĂšre qui fait se superposer le champ d’application du droit de l’Union et le champ d’application de la Charte ; cohĂ©rence d’un critĂšre qui fait coĂŻncider[34] le champ d’application des principes gĂ©nĂ©raux du droit de l’Union avec les droits consacrĂ©s par la Charte, les seconds Ă©tant en grande partie une reprise des Les prochaines annĂ©es seront l’occasion se prĂ©ciser au cas par cas les consĂ©quences de cette interprĂ©tation fonctionnelle de la notion de mise en Ɠuvre du droit de l’Union ». La dĂ©cision Akerberg Franssona en effet engagĂ© un processus complexe de rĂ©-articulation des systĂšmes nationaux et europĂ©ens de protection des droits fondamentaux. En s’étendant, le champ d’application de la Charte vient rencontrer le domaine de la convention europĂ©enne des droits de l’Homme mais aussi celui des protections nationales, en particulier constitutionnelles. Je n’insisterai pas sur ces points qui feront l’objet de la deuxiĂšme table ronde de ce colloque. Dans le premier cas, la Charte prĂ©voit elle-mĂȘme un mode d’emploi en son article 52 paragraphe 3. Je me bornerai Ă  relever que, par sa dĂ©cision Akerberg Fransson, la Cour de justice a dĂ©veloppĂ© une conception autonome », pour reprendre le terme du prĂ©sident Skouris[35], d’un principe consacrĂ© Ă  la fois par la Charte et la Convention europĂ©enne des droits de l’Homme. S’agissant des cas de chevauchement des domaines de la Charte et des constitutions nationales, la dĂ©cision Melloni a posĂ© les jalons d’une co-application de ces droits rien n’interdit l’application de standards nationaux, dĂšs lors, d’une part, que ceux-ci ne compromettent pas le niveau de protection offert par la Charte, telle qu’interprĂ©tĂ©e par la Cour de justice, et, d’autre part, qu’ils ne portent pas atteinte aux principes de primautĂ©, d’unitĂ© et d’effectivitĂ© du droit de l’Union[36]. Cette situation de co-application, que l’arrĂȘt Akerberg Fransson a rendu possible, est naturellement complexe et dĂ©licate, dĂšs lors que toutes les dispositions de la Charte n’ont pas en droit interne valeur constitutionnelle et que, mĂȘme dans ce cas, les marges de manƓuvre des États ne sont pas toujours aisĂ©es Ă  dĂ©terminer[37]. Sans doute devront-elles ĂȘtre fixĂ©es de telle sorte que les garanties europĂ©ennes puissent, selon le cas, prĂ©valoir sur les garanties nationales ou s’appliquer de maniĂšre cumulative avec elles, sans provoquer de choc inutile avec les identitĂ©s constitutionnelles nationales ou dĂ©clencher un contrĂŽle national de type Solange » pouvant thĂ©oriquement conduire au rejet des garanties europĂ©ennes au nom des garanties le voyez, si le champ d’application de la Charte est dĂ©sormais clarifiĂ©, les questions que soulĂšve sa dĂ©finition extensive appellent encore des prĂ©cisions. Il ne fait toutefois pas de doute que, dans leur application de la Charte, les juridictions nationales s’appuieront sur les lignes jurisprudentielles tracĂ©es par la Cour de justice dans le respect des compĂ©tences qui lui sont dĂ©volues par les traitĂ©s et dans un esprit de coopĂ©ration loyale.[1]Texte Ă©crit en collaboration avec StĂ©phane Eustache, conseiller de tribunal administratif et de cour administrative d’appel, chargĂ© de mission auprĂšs du vice-prĂ©sident du Conseil d’État.[2]Guy Braibant, La Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne, tĂ©moignage et commentaires de Guy Braibant, Ă©d. Le Seuil, coll. Point Essai, 2001, p. 17.[3]Voir, not. CJUE 15 novembre 2011, Murat Dereci et autres, C-256/11, § 71.[4] CJUE 26 fĂ©vrier 2013, Akerberg Fransson, C-617/10, § 22.[5] CJUE 26 fĂ©vrier 2013, Akerberg Fransson, C-617/10, § 22 ; voir, pour une application par le Conseil d’État CE 4 juillet 2012, ConfĂ©dĂ©ration française pour la promotion sociale des aveugles et des amblyopes, n°341533, §5.[6] CJCE 13 avril 2000, Kjell Karlsson, C-292/97, §37.[7] Guy Braibant, La Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne, tĂ©moignage et commentaires de Guy Braibant, Ă©d. Le Seuil, coll. Point Essai, 2001, p. 251.[8]CJCE 13 juillet 1989, Hubert Wachauf, C-5/88, §17 ; nb le mĂȘme arrĂȘt utilise aussi la formulation de l’arrĂȘt Karlsson Ces exigences [Ă  savoir la protection des droits fondamentaux dans l’ordre juridique communautaire] liant Ă©galement les États membres lorsqu’ils mettent en Ɠuvre des rĂ©glementations communautaires, il s’ensuit que ceux-ci sont tenus, dans toute la mesure du possible, d’appliquer ces rĂ©glementations dans des conditions qui ne mĂ©connaissent pas lesdites exigences », § 19.[9] CJCE 18 juin 1991, Elliniki Radiophonia Tileorassi Anonimi Etairia ERT AE, C-260/89, §42.[10]CE 4 juin 2014, M. Halifa, n°370515, §4-5.[11]Directive 2008/115/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du 16 dĂ©cembre 2008 relative aux normes et procĂ©dures communes applicables dans les États membres au retour des ressortissants de pays tiers en sĂ©jour irrĂ©gulier.[12]Directive 2000/78/CE du Conseil du 27 novembre 2000 portant crĂ©ation d'un cadre gĂ©nĂ©ral en faveur de l'Ă©galitĂ© de traitement en matiĂšre d'emploi et de travail.[13] CJUE 19 janvier 2010, Seda KĂŒcĂŒkdeveci, C-555/07, § 24-25.[14] RĂšglement CE n° 343/2003 du Conseil du 18 fĂ©vrier 2003 Ă©tablissant les critĂšres et mĂ©canismes de dĂ©termination de l'État membre responsable de l'examen d'une demande d'asile prĂ©sentĂ©e dans l'un des États membres par un ressortissant d'un pays tiers.[15] CJUE 21 dĂ©cembre 2011, C-411/10 § 64 Ă  68.[16] Voir, sur ce point, K. Lenaerts, The EU Charter of fundamental rights scope of application and methods of interprÉtation », in De Rome Ă  Lisbonne, les juridictions de l’Union europĂ©enne Ă  la croisĂ©e des chemins, MĂ©langes en l’honneur de P. Mengozzi, p. 112 It follows from that as long as a Member State enjoys a discretionary power the exercise of which must comply with other provisions of EU law, that Member State is implementing EU law ». Accordingly, the exercise of that power must be compatible with the Charter ».[17]Conclusion de l’avocat gĂ©nĂ©ral P. Cruz VillalĂłn, § 61-62.[18] Conclusion de l’avocat gĂ©nĂ©ral P. Cruz VillalĂłn, § 63.[19] Les Gouvernements suĂ©dois, tchĂšque, danois, irlandais et nĂ©erlandais, mais aussi la Commission europĂ©enne estimaient que les questions prĂ©judicielles posĂ©es Ă  la Cour de justice Ă©taient irrecevables, dĂšs lors que ni les sanctions fiscales, ni les sanctions pĂ©nales litigieuses ne mettaient en Ɠuvre le droit de l’Union europĂ©enne. Voir §16 de l’arrĂȘt.[20] Directive 2006/112/CE du Conseil du 28 novembre 2006 relative au systĂšme commun de taxe sur la valeur ajoutĂ©e.[21]CJUE 26 fĂ©vrier 2013, Akerberg Fransson, C-617/10, § 28.[22] CJUE 26 fĂ©vrier 2013, Akerberg Fransson, C-617/10, § 21.[23] Comme l’a jugĂ© la Cour de justice de l’Union europĂ©enne, le champ d’application de l’art. 41 de la Charte, intitulĂ© Droit Ă  une bonne administration », est autonome et plus restreint que celui des autres articles de la Charte Ainsi que la Cour l’a rappelĂ© au point 67 de l’arrĂȘt YS C‑141/12 et C‑372/12, EUC20142081, il rĂ©sulte clairement du libellĂ© de l’article 41 de la Charte que celui-ci s’adresse non pas aux États membres, mais uniquement aux institutions, aux organes et aux organismes de l’Union voir, en ce sens, arrĂȘt Cicala, C‑482/10, EUC2011868, point 28. Partant, le demandeur d’un titre de sĂ©jour ne saurait tirer de l’article 41, paragraphe 2, sous a, de la Charte un droit d’ĂȘtre entendu dans toute procĂ©dure relative Ă  sa demande. ». Il en rĂ©sulte que le champ d’application de l’art. 41 ne coĂŻncide pas intĂ©gralement avec celui des principes gĂ©nĂ©raux du droit de l’Union europĂ©enne en l’espĂšce, le droit d’ĂȘtre entendu n’a pu ĂȘtre invoquĂ© par le requĂ©rant qu’en tant que partie intĂ©grante du respect des droits de la dĂ©fense, principe gĂ©nĂ©ral du droit de l’Union », voir CJUE 5 novembre 2014, Sophie Mukarubega, C-166/13, § 44-45 rĂ©ponse Ă  une question prĂ©judicielle introduite par le tribunal administratif de Melun par une dĂ©cision du 8 mars 2013 ; voir Ă©galement, les conclusions contraires de l’avocat gĂ©nĂ©ral M. Wathelet sur cette affaire, § 56 Il ne me paraĂźtrait pas cohĂ©rent ni conforme Ă  la jurisprudence de la Cour que le libellĂ© de l’article 41 de la Charte puisse ainsi introduire une exception Ă  la rĂšgle prescrite par l’article 51 de celle-ci, qui permettrait aux États membres de ne pas appliquer un article de la Charte, mĂȘme lorsqu’ils mettent en Ɠuvre le droit de l’Union. Aussi, je marque ma nette prĂ©fĂ©rence pour l’applicabilitĂ© de l’article 41 de la Charte aux États membres lorsqu’ils mettent en Ɠuvre le droit de l’Union, mais de toute façon, comme le relĂšve le gouvernement français, le droit d’ĂȘtre entendu constitue, conformĂ©ment Ă  une jurisprudence constante, un principe gĂ©nĂ©ral du droit de l’Union qui relĂšve non seulement du droit Ă  une bonne administration, consacrĂ© Ă  l’article 41 de la Charte, mais aussi du respect des droits de la dĂ©fense et du droit Ă  un procĂšs Ă©quitable garantis aux articles 47 et 48 de la Charte». Le respect de ce droit s’impose donc Ă  ce titre au moins aux autoritĂ©s de chacun des États membres lorsqu’elles adoptent des dĂ©cisions entrant dans le champ d’application du droit de l’Union». ».[24] D. Ritleng, De l’articulation des systĂšmes de protection des droits fondamentaux dans l’Union, les enseignements des arrĂȘts Akerberg Fransson et Melloni », RTD Eur., 2013, p. 267.[25]CJUE 26 fĂ©vrier 2013, Akerberg Fransson, C-617/10, § 21.[26] Guy Braibant, La Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne, tĂ©moignage et commentaires de Guy Braibant, Ă©d. Le Seuil, coll. Point Essai, 2001, p. 17.[27]CJUE 21 dĂ©cembre 2011, C-411/10, § 120.[28] [2013] EWHC 3453 Admin, case no CO/11191/2010 comme le souligne le juge Mostyn, “The Human Rights Act 1998 incorporated into our domestic law large parts, but by no means all, of the European Convention on Human Rights. Some parts were deliberately missed out by Parliament. The Charter of Fundamental Rights of the European Union contains, I believe, all of those missing parts and a great deal more. Notwithstanding the endeavours of our political representatives at Lisbon it would seem that the much wider Charter of Rights is now part of our domestic law. Moreover, that much wider Charter of Rights would remain part of our domestic law even if the Human Rights Act were repealed”, § 14.[29] R. Clayton QC et Murphy, “The emergence of the EU Charter of Fundamental Rights in UK law », European Human Rights Law Review, 2014. Voir, sur ce point, le rapport de la Commission de contrĂŽle des affaires europĂ©ennes de la Chambre des Communes du Royaume-Uni, intituĂ© The Application of the EU Charter of Fundamental Rights in the UK A State of Confusion ».[30]BVerfGE 1 BVR 1215/07, § 91 Der EuropĂ€ische Gerichtshof ist danach fĂŒr die aufgeworfenen – ausschließlich die deutschen Grundrechte betreffenden – Fragen nicht gesetzlicher Richter im Sinne des Art. 101 Abs. 1 GG. Nichts anderes kann sich aus der Entscheidung des EuGH in der Rechtssache Åkerberg Fransson EuGH, Urteil vom 26. Februar 2013, C-617/10 ergeben. Im Sinne eines kooperativen Miteinanders zwischen dem Bundesverfassungsgericht und dem EuropĂ€ischen Gerichtshof vgl. BVerfGE 126, 286 darf dieser Entscheidung keine Lesart unterlegt werden, nach der diese offensichtlich als Ultra-vires-Akt zu beurteilen wĂ€re oder Schutz und Durchsetzung der mitgliedstaatlichen Grundrechte in einer Weise gefĂ€hrdete Art. 23 Abs. 1 Satz 1 GG, dass dies die IdentitĂ€t der durch das Grundgesetz errichteten Verfassungsordnung in Frage stellte vgl. BVerfGE 89, 155 ; 123, 267 ; 125, 260 ; 126, 286 ; 129, 78 . Insofern darf die Entscheidung nicht in einer Weise verstanden und angewendet werden, nach der fĂŒr eine Bindung der Mitgliedstaaten durch die in der Grundrechtecharta niedergelegten Grundrechte der EuropĂ€ischen Union jeder sachliche Bezug einer Regelung zum bloß abstrakten Anwendungsbereich des Unionsrecht oder rein tatsĂ€chliche Auswirkungen auf dieses ausreiche. Vielmehr fĂŒhrt der EuropĂ€ische Gerichtshof auch in dieser Entscheidung ausdrĂŒcklich aus, dass die EuropĂ€ischen Grundrechte der Charta nur in „unionsrechtlich geregelten Fallgestaltungen, aber nicht außerhalb derselben Anwendung finden“ EuGH, Urteil vom 26. Februar 2013, C-617/10, Rn. 19.[31] O. Joop, La Cour constitutionnelle fĂ©dĂ©rale allemande raisonne sur la question prĂ©judicielle et encadre la portĂ©e de la Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne », RTD Eur., 2014, p. 228.[32]C. Safferling, Der EuGH, die Grundrechtecharta und nationales Recht Die FĂ€lle Åkerberg Fransson et Melloni », Neue Zeitschift fĂŒr Strafrecht, 2014, p. 545.[33] CJUE 26 fĂ©vrier 2013, Akerberg Fransson, C-617/10, § 22.[34]Sous rĂ©serve de l’exception mentionnĂ©e ci-dessus note 23.[35]V. Skouris, DĂ©veloppements rĂ©cents de la protection des droits fondamentaux dans l’Union europĂ©enne les arrĂȘts Melloni et Akerberg Fransson », Dir. Un. Eur., fasc. 2, 2013, p. 229.[36] CJUE 26 fĂ©vrier 2013, Stefano Melloni, C-399/11, § 55-64.[37]En France, l’article 88-2 de la Constitution dispose La loi fixe les rĂšgles relatives au mandat d'arrĂȘt europĂ©en en application des actes pris par les institutions de l'Union europĂ©enne. » Par sa dĂ©cision n°2013-314 P, QPC, du 4 avril 2013, Jeremy F., le Conseil constitutionnel a posĂ©, pour la premiĂšre fois, une question prĂ©judicielle Ă  la Cour de justice afin de dĂ©terminer si les articles 27 et 28 de la dĂ©cision-cadre n° 2002/584/JAI du Conseil, du 13 juin 2002, relative au mandat d'arrĂȘt europĂ©en et aux procĂ©dures de remise entre États membres, doivent ĂȘtre interprĂ©tĂ©s en ce sens qu'ils s'opposent Ă  ce que les États membres prĂ©voient un recours suspendant l'exĂ©cution de la dĂ©cision de l'autoritĂ© judiciaire qui statue, dans un dĂ©lai de trente jours Ă  compter de la rĂ©ception de la demande, soit afin de donner son consentement pour qu'une personne soit poursuivie, condamnĂ©e ou dĂ©tenue en vue de l'exĂ©cution d'une peine ou d'une mesure de sĂ»retĂ© privatives de libertĂ©, pour une infraction commise avant sa remise en exĂ©cution d'un mandat d'arrĂȘt europĂ©en, autre que celle qui a motivĂ© sa remise, soit pour la remise d'une personne Ă  un État membre autre que l'État membre d'exĂ©cution, en vertu d'un mandat d'arrĂȘt europĂ©en Ă©mis pour une infraction commise avant sa remise. Par un arrĂȘt du 30 mai 2013, Jeremy F., C-168/13 PPU, la Cour de justice a jugĂ© que cette dĂ©cision-cadre ne s'oppose pas Ă  ce que les États membres prĂ©voient un recours suspendant l'exĂ©cution de la dĂ©cision de l'autoritĂ© judiciaire qui statue, dans un dĂ©lai de trente jours Ă  compter de la rĂ©ception de la demande, afin de donner son consentement soit pour l'extension des effets du mandat Ă  d'autres infractions, soit pour l'autorisation de la remise de la personne Ă  un État tiers. La Cour a seulement jugĂ© que la dĂ©cision dĂ©finitive doit ĂȘtre adoptĂ©e dans les dĂ©lais visĂ©s Ă  l'article 17 de la dĂ©cision-cadre, c'est-Ă -dire au plus tard dans les 90 jours. Par sa dĂ©cision n°2013-314, QPC, du 14 juin 2013, Jeremy F., le Conseil constitutionnel a pu en dĂ©duire qu'en prĂ©voyant que la dĂ©cision de la chambre de l'instruction est rendue sans recours », le quatriĂšme alinĂ©a de l'article 695-46 du CPP ne dĂ©coule pas nĂ©cessairement des actes pris par les institutions de l'Union europĂ©enne relatifs au mandat d'arrĂȘt europĂ©en, et que, par suite, il lui appartenait, saisi sur le fondement de l'article 61-1 de la Constitution, de contrĂŽler la conformitĂ© de cette disposition aux droits et libertĂ©s que la Constitution garantit. Le 9 octobre prochain, se tiendra une confĂ©rence d’envergure Ă  l’occasion du 20Ăšme anniversaire de la Charte des droits fondamentaux. Elle accueillera, entre autres, le Juge belge Ă  la Cour europĂ©enne des droits de l’homme Paul Lemmens, la Professeure Justine Lacroix, la Professeure Elise Muir, le Professeur Bruno De Witte ainsi que le Professeur Jean-Paul JacquĂ©. 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 » Patrick Goergen - par jurisprudence communautaire AffaireErich Stauder c/ Ville d’Ulm CJCE, 12 novembre 1969 ‱ Le bĂ©nĂ©ficiaire d’une pension de victime de guerre considĂšre comme une atteinte Ă  sa dignitĂ© personnelle et au principe d’égalitĂ© le fait de devoir donner son nom pour l’achat de beurre de NoĂ«l». Patrick Goergen - de la Cour de justice des CE 
 la disposition litigieuse ne rĂ©vĂšle aucun Ă©lĂ©ment susceptible de mettre en cause les droits fondamentaux de la personne compris dans les principes gĂ©nĂ©raux du droit communautaire, dont la Cour assure le respect. » Patrick Goergen - Reconnaissance, pour la premiĂšre fois,de l’existence d’un rĂ©gime autonome des droits fondamentaux dans la CE qui font partie des principes gĂ©nĂ©raux du droit communautaire qu’il appartient Ă  la Cour de justice de faire respecter Patrick Goergen - Nold 14 mai 1974, 4/73, J. Nold, Kohlen- und Baustoffgrosshandlung c/ Commission 
 les droits fondamentaux font partie intĂ©grante des principes gĂ©nĂ©raux dont elle assure le respect ; en assurant la sauvegarde de ces droits, la Cour est tenue de s’inspirer des traditions constitutionnelles communes aux Etats membres et ne saurait dĂšs lors, admettre des mesures incompatibles avec les droits fondamentaux reconnus et garantis par les Constitutions de ces Etats ; les instruments internationaux concernant la protection des droits de l’homme auxquels les Etats membres ont coopĂ©rĂ© ou adhĂ©rĂ© peuvent Ă©galement fournir des indications dont il convient de tenir compte dans le cadre du droit communautaire. » Patrick Goergen - d’adhĂ©sion de l’UE Ă  la CEDH ‱ La Cour de justice prĂ©cise que, en l’état du droit communautaire, la CommunautĂ© n’a pas compĂ©tence pour adhĂ©rer Ă  la convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de l’homme de 1950. Patrick Goergen - 
Aucune disposition du traitĂ© ne confĂ©rait aux institutions communautaires, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le pouvoir d’édicter des rĂšgles en matiĂšre de droits de l’homme ou de conclure des conventions internationales dans ce domaine 
 avis 2/94 du 28 mars 1996 Patrick Goergen - solution ‱ Seule solution dĂ©finitive au problĂšme des droits fondamentaux dans l’Union europĂ©enne = Etablissement d’un catalogue de droits fondamentaux spĂ©cifique Ă  l’UE Patrick Goergen - La Charte de 2000Auteurs de la Charte ‱ Abandon des sentiers intergouvernementaux classiques et des procĂ©dures communautaires fixĂ©es par les traitĂ©s ‱ Convention formation quadripartite ‱ Transparence des travaux ‱ Consultation de la sociĂ©tĂ© civile ‱ Recherche du consensus pour l’adoption du projet Patrick Goergen - de la Charte ‱ Consensus au sein de la Convention sur le projet de Charte ‱ Soutien positif unanime par le Conseil europĂ©en Biarritz, 13/14 octobre 2000 ‱ Accord du Parlement europĂ©en 14 novembre 2000 et de la Commission europĂ©enne 6 dĂ©cembre 2000 Patrick Goergen - et proclamation formelle au Sommet de Nice 7 dĂ©cembre 2000 Patrick Goergen - de la Charte ancrer l’importance exceptionnelle et la portĂ©e des droits fondamentaux de maniĂšre visible pour les citoyens de l’Union Patrick Goergen - de la Charte 54 articles autour de six valeurs fondamentales ‱ dignitĂ© articles 1 Ă  5 ‱ libertĂ©s articles 6 Ă  19 ‱ Ă©galitĂ© articles 20 Ă  26 ‱ solidaritĂ© articles 27 Ă  38 ‱ citoyennetĂ© articles 39 Ă  46 ‱ justice articles 47 Ă  50 Patrick Goergen - ‱ DignitĂ© humaine ‱ Droit Ă  la vie ‱ Droit Ă  l’intĂ©gritĂ© de la personne ‱ Interdiction de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dĂ©gradants ‱ Interdiction de l’esclavage et du travail forcĂ© Patrick Goergen - ‱ Droit Ă  la libertĂ© et Ă  la sĂ»retĂ© ‱ Respect de la vie privĂ©e et familiale ‱ Protection des donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel ‱ Droit de se marier et droit de fonder une famille ‱ LibertĂ© de pensĂ©e, de conscience et de religion ‱ LibertĂ© d’expression et d’information ‱ LibertĂ© de rĂ©union et d’association Patrick Goergen - des arts et des sciences ‱ Droit Ă  l’éducation ‱ LibertĂ© professionnelle et droit de travailler ‱ LibertĂ© d’entreprise ‱ Droit de propriĂ©tĂ© ‱ Droit d’asile ‱ Protection en cas d’éloignement, d’expulsion et d’extradition Patrick Goergen - ‱ EgalitĂ© en droit ‱ Non-discrimination ‱ EgalitĂ© entre hommes et femmes ‱ Droits de l’enfant ‱ Droits des personnes ĂągĂ©es ‱ IntĂ©gration des personnes handicapĂ©es Patrick Goergen - ‱ Droit Ă  l’information et Ă  la consultation des travailleurs au sein de l’entreprise ‱ Droit de nĂ©gociation et d’actions collectives ‱ Droit d’accĂšs aux services de placement ‱ Protection en cas de licenciement injustifiĂ© ‱ Conditions de travail justes et Ă©quitables ‱ Interdiction du travail des enfants et protection des jeunes au travail Patrick Goergen - familiale et vie professionnelle ‱ SĂ©curitĂ© sociale et aide sociale ‱ Protection de la santĂ© ‱ AccĂšs aux services d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique gĂ©nĂ©ral ‱ Protection de l’environnement ‱ Protection des consommateurs Patrick Goergen - ‱ Droit de vote et d’éligibilitĂ© aux Ă©lections du Parlement europĂ©en ‱ Droit de vote et d’éligibilitĂ© aux Ă©lections municipales ‱ Droit Ă  une bonne administration ‱ Droit d’accĂšs aux documents ‱ Droit de saisine du mĂ©diateur ‱ Droit de pĂ©tition ‱ LibertĂ© de circulation et de sĂ©jour ‱ Protection diplomatique et consulaire Patrick Goergen - ‱ Droit Ă  un recours effectif et Ă  accĂ©der Ă  un tribunal impartial ‱ PrĂ©somption d’innocence et droits de la dĂ©fense ‱ Principe de lĂ©galitĂ© et de proportionnalitĂ© des dĂ©lits et des peines ‱ Droit Ă  ne pas ĂȘtre jugĂ© ou puni pĂ©nalement deux fois pour une mĂȘme infraction Patrick Goergen - finales Article 52 - PortĂ©e des droits garantis ‱ Limitation des droits seulement par une loi ‱ En cas de nĂ©cessitĂ© et dans un objectif d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral reconnu par l’UE ou en cas de besoin de protection des droits et libertĂ©s d’autrui ‱ Sens et portĂ©e identiques aux droits prĂ©vus par la CEDH Patrick Goergen - 53 – Niveau de protection Aucune disposition de la Charte ne doit ĂȘtre interprĂ©tĂ©e comme limitant ou portant atteinte aux droits de l’homme et libertĂ©s fondamentales reconnus, dans leur champ d’application respectif, par le droit de l’Union, le droit international et les conventions internationales auxquelles sont parties l’Union, la CommunautĂ© ou tous les Etats membres, et notamment la Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales, ainsi que par les constitutions des Etats membres. » Patrick Goergen - Gain de sĂ©curitĂ© juridique ou rĂ©gression par rapport aux droits dĂ©jĂ  garantis ?AutoritĂ©s assujetties au respect des droits Ă©numĂ©rĂ©s par la Charte ‱ Institutions et organes de l’Union ‱ Etats membres, quand ils mettent en Ɠuvre le droit de l’UE mesures nationales de transposition des directives Patrick Goergen - des droits ‱ RĂ©daction neutre sur le plan des genres masculin et fĂ©minin ‱ Principe Droits donnĂ©s Ă  toute personne, sans distinction de nationalitĂ© ou de rĂ©sidence ‱ Cf. CEDH applicable Ă  toute personne relevant de la juridiction des parties contractantes Patrick Goergen - ‱ En raison de la qualitĂ© spĂ©cifique d’une personne art. 24, travailleurs droits sociaux, personnes sans ressources suffisantes art. 47 conc. aide juridictionnelle Patrick Goergen - raison de la citoyennetĂ© de l’Union droits politiques art. 39, 40, 46 Patrick Goergen - majeures ‱ Inscription de droits classiques ignorĂ©s par la CEDH ‱ Consacration de vĂ©ritables droits modernes ‱ Ajoutes aux droits de la CEDH Patrick Goergen - de droits classiques ‱ Art. 18 Droit d’asile ‱ Art. 24 Droit des enfants Patrick Goergen - de droits modernes Art. 3 droit au respect de l’intĂ©gritĂ© de la personne humaine ‱ Interdiction des pratiques eugĂ©niques ‱ Respect du consentement Ă©clairĂ© du patient ‱ Interdiction de faire du corps humain et de ses produits une source de profit ‱ Interdiction du clonage reproductif des ĂȘtres humains Patrick Goergen - 38 consommation ‱ Art. 37 environnement Patrick Goergen - par rapport aux droits CEDH ‱ Art. 9 Le droit de se marier et le droit de fonder une famille sont garantis selon les lois nationales qui en rĂ©gissent l’exercice. » ‱ Cf. Art. 12 CEDH A partir de l’ñge nubile, l’homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille selon les lois nationales rĂ©gissant l’exercice de ce droit. » Patrick Goergen - considĂ©ration des cas dans lesquels les lĂ©gislations nationales reconnaissent d’autres voies que le mariage pour fonder une famille ‱ Ni interdiction, ni imposition de l’octroi du statut de mariage Ă  des unions entre personnes du mĂȘme sexe Patrick Goergen - 17 par. 2 Charte La propriĂ©tĂ© intellectuelle est protĂ©gĂ©e. » ‱ Art. 17 par. 1 Charte Nul ne peut ĂȘtre privĂ© de sa propriĂ©tĂ© si ce n’est 
 moyennant en temps utile une juste indemnitĂ© pour sa perte. » = Nouveau par rapport Ă  la CEDH Patrick Goergen - 21 Est interdite toute discrimination fondĂ©e notamment sur 
 les caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©tiques 
 » = nouveau par rapport Ă  la CEDH But lutter contre les discriminations dans certains domaines sur la base du traitement des donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques assurance, accĂšs Ă  l’emploi Patrick Goergen - 42 Tout citoyen ou toute citoyenne de l’Union ou toute personne physique ou morale rĂ©sidant ou ayant son siĂšge statutaire dans un Etat membre a un droit d’accĂšs aux documents du Parlement europĂ©en, du Conseil et de la Commission. » ‱ Cf. Art. 255 traitĂ© CE 
 sous rĂ©serve des principes et des conditions qui seront fixĂ©s conformĂ©ment aux paragraphes 2 et 3. » Patrick Goergen - au droit d’accĂšs suivant art. 255 ‱ Protection de l’intĂ©rĂȘt public ‱ Protection de l’individu et de la vie privĂ©e ‱ Protection du secret en matiĂšre commerciale et industrielle ‱ Protection des intĂ©rĂȘts financiers de la CommunautĂ  ‱ Protection de la confidentialitĂ© demandĂ©e par le fournisseur de l’information ‱ Protection de l’intĂ©rĂȘt de l’institution relatif au secret des dĂ©libĂ©rations Patrick Goergen - libertĂ©s Ă  la CEDH ‱ LibertĂ© des arts et des sciences art. 13 ‱ LibertĂ© professionnelle et droit de travailler art. 15 ‱ LibertĂ© d’entreprise art. 16 ‱ Droit d’asile art. 18 ‱ Protection des donnĂ©es personnelles art. 8 Patrick Goergen -

article 52 de la charte des droits fondamentaux